Souvent le mal tracasse les mortels en disant avec persistance que s’ils progressent raisonnablement sous divers rapports, il y a néanmoins quelque chose qui cloche. Peut-être est-ce un foyer sans harmonie, une parenté tatillonne, des froissements entre collègues, une dette pénible, un passé regrettable, un avenir incertain, l’affliction causée par le départ d’une personne bien chère, un faux appétit qu’on n’a pas encore vaincu, un caractère désagréable, une maladie tenace.
Mais, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 425), Mary Baker Eddy s’écrie: « Qu’importe si la croyance est la tuberculose! Dieu importe plus à l’homme que sa croyance, et moins nous admettons la matière et ses lois, plus nous possédons d’immortalité. » Oui certes, pour vous et pour moi, Dieu a plus d’importance que la tuberculose ou qu’une forme quelconque de la croyance mortelle. Et si l’erreur prétend que le problème a des dimensions formidables? Dieu, notre Dieu infini, omnipotent, omniprésent, omniscient, a quand même pour nous plus d’importance, n’est-ce pas? Il nous faut savoir ceci, appliquer tout ce que nous connaissons de Dieu pour détruire les croyances plus ou moins perplexes par lesquelles le mal voudrait nous assaillir. Souvenons-nous que toute croyance est une fiction, qu’elle n’a ni substance ni réalité.
Posez-vous ces questions: « De combien Dieu dépasse-t-Il en importance ce problème-ci? Un problème peut-il être pour moi plus important que mon Dieu? » Rendez-vous compte que la base de la Science Chrétienne, c’est le fait scientifique selon quoi Dieu est Tout; que la présence de Dieu remplit l’infinité; que tout pouvoir, toute substance, toute action appartiennent à Dieu; qu’Il constitue toute individualité; qu’en dehors de Lui, rien n’existe. Dieu est-Il réellement cela pour vous — le Tout-en-tout, la cause infinie s’exprimant par tous les effets? Un problème mortel quelconque peut-il entrer dans la conscience de l’Entendement qui sait tout, dans la Vie divine et son expression individualisée?
La Science Chrétienne nie que les sens physiques et le raisonnement matériel puissent nous donner la vraie vision de l’existence. Ils ne nous en donnent qu’un concept temporaire et faux. Leur témoignage a sa source dans l’entendement mortel négatif et ne se rattache qu’à ce prétendu entendement. La Vérité, c’est Dieu, l’Entendement éternel, infini, qui contient ses idées et ses identités, qui les gouverne à perpétuité par ses forces constructives, omnipotentes.
Ne consentez point à croire que vous êtes un mortel craintif, limité, qui s’efforcerait d’améliorer son statut. Partez du fait scientifique que votre seule individualité réelle est l’expression spirituelle et parfaite de la Vie, de l’Amour infini — maintenant même. Donc aucun aspect du faux concept que présente l’entendement mortel touchant la vie et l’homme ne peut se fixer à votre être, s’amalgamer avec votre conscience, vous ravir ce que Dieu vous donne — votre qualité de citoyen dans le royaume de Dieu, votre supériorité certaine et continue sur l’entendement mortel et tous ses mensonges.
Et si la croyance était un Goliath vantard protégé par la matière et les armes matérielles? David savait que le Tout-Puissant était bien supérieur à cet ensemble fondé sur le mal. La croyance était-elle un corps lacéré qu’on tenait pour mort et qu’on avait placé dans une tombe étroite? Jésus défia cette croyance meurtrière; il y opposa la compréhension spirituelle, le fait que pour lui Dieu, l’Esprit, était plus que tous les arguments de la matière, car Dieu était son Entendement, sa Vie, sa substance. S’agissait-il d’un monde qui paraissait sourd à la Science du Christ? Pour Mrs. Eddy, Dieu était supérieur à ces croyances de frustration.
Nous pouvons même dire: Qu’importe si l’enfer des batailles semble prévaloir sur terre, sur l’eau, dans les airs, avec un déchaînement de forces destructives? Pour l’homme, Dieu est plus que cette croyance, car l’homme est spirituel, non pas matériel. Aucun assemblage de choses et de forces matérielles ne peut modifier ce fait qui repose sur Dieu. L’homme n’est point dans la matière ou dans une ambiance matérielle; il n’existe pas de forces qui puissent l’y placer. L’homme est en Dieu, dans l’Entendement infini, la Vie, l’Amour. L’heure est venue où nous devrions employer le courage moral que nous donne l’Entendement, nous appuyer sur ces vérités scientifiques absolues et recueillir les bénédictions qu’elles apportent.
L’homme ne saurait être victime des croyances de l’entendement mortel; quel que soit leur nom, elles sont incapables de le terroriser ou de le tyranniser. Il n’appartient pas à ce royaume fragile et vain. Il ne peut être mesmérisé par ces mensonges. Son Dieu est son Tout. Sa vie, sa santé, sa demeure, son activité, ses relations, sa paix sont en Dieu seul. En dehors de Dieu, rien n’existe. Tout ce qui est se trouve en Dieu, aujourd’hui, demain, éternellement. Les apparences matérielles ne compromettent pas le moins du monde le fait spirituel. Le Christ de Dieu est ici pour nous révéler pleinement ce fait, pour nous aider à mieux comprendre notre sécurité divine, fondée sur notre union avec Dieu.
Les mensonges de l’erreur ne peuvent empiéter sur l’inattaquable infinitude de Dieu, où se trouvent Ses idées — Ses enfants; voilà ce que vit le prophète qui déclarait: « Toute arme forgée contre toi sera impuissante et tu livreras au châtiment toute langue qui osera t’accuser. Tel est l’apanage des serviteurs de l’Éternel et l’arrêt de délivrance que je leur accorderai, dit l’Éternel. »
En vérité, qu’importe si la croyance paraît énorme, insolente? Qu’importe si elle s’affuble de ce que nous croyons être le pire nom? Qu’importe si elle paraît mettre en danger toute notre carrière? Dieu est plus — éternellement plus — que ne l’est pour un homme sa croyance. Dieu est Tout. Pour Dieu et les Siens, la croyance n’existe pas.
