Dans le Manuel de L'Église Mère (Art. VIII, Sect. 24), Mary Baker Eddy déclare: « Le témoignage relatif à la guérison des malades est d'une grande importance. Il est plus qu'un simple récit de bienfaits; il escalade le pinacle de la louange. » Ces paroles impliquent notamment la gratitude sincère envers Dieu, Dispensateur de tous les biens. Il importe beaucoup que nous repassions fréquemment sur les bénédictions reçues, que nous en parlions à d'autres en temps opportun; mais pour gravir « le pinacle de la louange, » il faut surtout que notre témoignage rende gloire à Celui qui, étant le Principe divin, le seul créateur de l'univers, est aussi la source et la substance de toute félicité.
Elles sont vraiment belles ces paroles qu'emploie l'apôtre Jacques pour exprimer son discernement spirituel de la vraie reconnaissance: « Toute grâce excellente et tout don parfait viennent d'en haut, et descendent du Père des lumières, en qui il n'y a aucune variation ni aucune ombre de changement. » Que les dons soient par exemple la santé, l'abondance, la sagesse, la productivité spirituelle, le succès couronnant les efforts — quelle qu'en puisse être la manifestation parfaite, Dieu, le divin Principe, l'Amour, reste éternellement l'unique cause, le grand Dispensateur sans lequel aucune grâce ne nous serait départie.
A la page 1 de Rudiments de la Science divine, Mrs. Eddy donne cette définition de la Science Chrétienne: « La loi de Dieu, la loi du bien, qui interprète et démontre le Principe divin et la règle divine de l'harmonie universelle. » Nous devrions chaque jour rendre grâce à Dieu au sujet de la Science Chrétienne, « la loi de Dieu, la loi du bien; » car elle ne cesse d'opérer, élevant la pensée humaine plus haut que les choses mortelles, limitées, éphémères, plus haut que la stérilité spirituelle, que les pièges et les embarras du savoir qui se fonde sur le faux témoignage des sens matériels. Nous avons aussi lieu d'être reconnaissants de ce que, par le discernement spirituel, nous pouvons entrevoir le royaume de l'Esprit, contempler les vraies demeures — l'abondance, la joie, la santé, le succès spirituels, présents ici même pour être démontrés comme les grâces que dispense en tout temps notre Père-Mère Dieu plein d'amour.
Lorsqu'on est aux prises avec ce qui semble être le malheur ou le désespoir, on oublie parfois d'être reconnaissant. Mais l'ingratitude est une phase de la croyance mesmérique selon laquelle nous serions séparés de Dieu, du bien; il faut donc immédiatement rétablir dans notre penser le vrai sens de l'indissoluble rapport unissant l'homme à son Créateur. Sentir notre unicité spirituelle avec Dieu, c'est éprouver de la reconnaissance parce qu'Il est. Être toujours plein de gratitude envers Dieu, même en face des situations ou des circonstances les plus pénibles, cela nous apporte de grandes bénédictions, car nous sommes mieux capables de penser d'une manière spirituelle et constructive. Or pour percer les brumes des échecs et des déceptions, il faut que notre penser se spiritualise. Ainsi la tension diminue, des perspectives plus claires se révèlent, l'idée-Christ toujours présente nous apparaît. Sur le solide fondement du Christ, de la Vérité, nous pourrons à nouveau construire une activité plus heureuse et plus féconde.
Que notre reconnaissance, nos actions de grâces s'inspirent d'un amour sincère envers Dieu, Dispensateur de tous les dons parfaits; alors nous gravirons vraiment « le pinacle de la louange » chaque fois que, mettant à profit notre heureux privilège, nous rendrons témoignage au développement du bien manifesté par la démonstration de la vérité que révèle la Science Chrétienne.
