En juin 1899, Mary Baker Eddy, Leader de notre mouvement inspirée par Dieu, écrivit dans son message à L'Église Mère (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 125): « Frères, notre assemblée annuelle est une gardienne sérieuse. Elle vous invite à rendre compte de vos progrès, à raviver vos souvenirs, à rafraîchir les rameaux et à vivifier les bourgeons, à diriger en haut les jeunes pousses, à rapprocher du cep les sarments. » L'on peut dire que l'Assemblée annuelle du 5 juin répondait dans une grande mesure à l'espoir de notre Leader; en effet, les rapports des fonctionnaires de l'Église et les messages envoyés par le Champ prouvaient d'une manière encourageante que dans la vigne du christianisme scientifique, l'on avait, au cours d'une période difficile, planté avec sagesse, cultivé avec soin, et que la récolte était encourageante.
En faisant imprimer ces pages qui reproduisent les rapports lus à l'assemblée, nous espérons que d'innombrables membres de L'Église Mère dans toutes les régions du monde partageront l'inspiration et la joie de cette fête spirituelle. Malgré la difficulté des déplacements due à la guerre, une foule de Scientistes Chrétiens heureux et reconnaissants remplissaient le vaste édifice de L'Église Mère; comme d'habitude, ils accueillirent avec enthousiasme toutes les preuves de progrès spirituels constatés pendant l'année dernière.
La séance s'ouvrit par le chant du cantique 208: « Douce présence, ô paix, puissance et joie, » dont les paroles ont été écrites par notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy. Alors la Présidente sortant de charge, Mme Daisette D. S. McKenzie, lut dans la Bible et dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, ces passages corrélatifs:
La Bible
Marc 16:9, 14, 15, 17, 18, 20
Science et Santé
138:28–31
570:18–23, 24–25
562:11 (seulement), 17–21
565:14–19
Après quelques instants consacrés à la prière silencieuse, suivie de l'oraison dominicale répétée en commun, l'assemblée chanta le cantique 342: « Ce jour est le jour du Seigneur! »
Mme McKenzie lut ensuite les noms des nouveaux fonctionnaires de L'Église Mère — Président: M. Paul Stark Seeley, de Cambridge (Massachusetts); Trésorier: M. Roy Garrett Watson, de Brookline (Massachusetts); Secrétaire: Mlle Mary G. Ewing, de Brookline (Massachusetts); Premier Lecteur: M. Adair Hickman, de New-York; Deuxième Lectrice: Mme Helen Chaffee Elwell, d'East Hebron (New-Hampshire), et Boston (Massachusetts).
La Présidente sortant de charge, Mme McKenzie, prononça l'allocution suivante:
J'ai l'impression qu'un mot de notre bien-aimée Leader, Mary Baker Eddy, réjouira particulièrement les cœurs dans cette grande assemblée de Scientistes Chrétiens; j'ai donc choisi dans l'un des Messages adressés à L'Église Mère les paroles suivantes qu'elle nous enverrait, nous le savons, avec une bénédiction aussi fervente que jamais (Message for 1900, p. 1): « Mes bien-aimés frères, il me semble être touchée, moi aussi, par la joie de vos cœurs, et voir vos visages rayonnants, éclairés par la gratitude, dans le cadre des murs historiés de L'Église Mère. Si l'on peut vraiment être absent du corps mais présent avec l'Amour omniprésent qui remplit l'espace, le temps et l'immortalité — alors je suis avec vous, nos cœurs se répondent, le vôtre et le mien sont à l'unisson dans le rayonnement de la réflexion divine. » A cette tendre salutation, nous répondons d'une manière cordiale, spontanée.
Dans un moment de joie spirituelle, un Scientiste Chrétien qui fut parmi nos pionniers m'assurait dernièrement que la vision de notre Leader s'accomplira, que la Science Chrétienne sera victorieuse; puis il ajoutait: « Attendez-vous à voir l'aurore. » Si nos regards pénètrent assez profond, nous voyons vraiment aujourd'hui ce « rayonnement de la réflexion divine » perçant les nuages de la guerre. Il se propage de cœur, en cœur, sur les mers et les continents, dans les déserts et les jungles les plus épaisses, sur les champs de bataille, dans les avions en plein vol; il guérit les blessés, console les affligés, guide ceux qui semblaient perdus, protège et inspire le soldat, convie tous les peuples à trouver dans l'Amour divin l'union et la paix. La grande tâche des Scientistes, c'est de veiller à ce que cette impulsion spirituelle s'amplifie malgré tous les efforts de l'imposture, de l'égoïsme et de la convoitise qui voudraient en arrêter le cours; ainsi ces premièrs lueurs augmenteront d'éclat jusqu'à l'heure radieuse où la rédemption du monde s'accomplira.
Comme on l'a dit avec raison, plus que tout autre groupe, les hommes de foi doivent réaliser ceci: la manière dont l'Amérique emploie son pouvoir mental aussi bien que ses forces militaires est d'une extrême importance. Nous devons nous préparer pour le plus grand conflit mental que nous ayons jamais eu. Nous devons penser d'une façon sérieuse et loyale. Nous devons nous préparer à cette crise mondiale en mettant à profit le pouvoir de l'Entendement.
Ceci répète en d'autres termes l'appel que Mary Baker Eddy fait entendre dans ses ouvrages: « Dieu a assigné aux Scientistes Chrétiens de hautes tâches, et ne les exemptera pas du strict accomplissement de chacune d'elles » (Non et Oui, p. 7); « Jamais appel ne fut plus solennel ou plus impératif que celui que Dieu nous adresse ici même, demandant un dévouement plein de ferveur et une absolue consécration à la plus grande, à la plus sainte de toutes les causes... Vous consacrerez-vous entièrement, irrévocablement, à la grande œuvre qui consiste à établir la vérité, l'évangile et la Science nécessaires pour sauver le monde de l'erreur, du péché, de la maladie et de la mort? Répondez sans délai, pratiquement, et répondez juste! » (Miscellaneous Writings, p. 177.)
Cet appel ne doit point nous causer d'alarme; il nous convie plutôt à aimer davantage. Un grand général a dit: « Donnez-moi une armée dont les hommes s'aiment mutuellement, et je conquerrai le monde. » Nous devons être cette armée-là, sinon notre travail n'est d'aucun profit pour nous-mêmes et pour la cause du Christ. Notre Leader ne nous a pas laissés dans l'ignorance touchant la marche à suivre; elle nous indique clairement le chemin lorsqu'elle dit (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 247): « Le peu que j'ai accompli s'est toujours fait par l'amour, — par une tendresse désintéressée, patiente et constante. » C'est comme si elle nous adressait ces paroles: « Vous savez où je vais, et vous en savez le chemin; » ou encore (Science et Santé, p. 266): « L'Amour universel est la voie divine dans la Science Chrétienne. »
qui s'exprima en ces termes:
En décembre prochain, cinquante ans se seront écoulés depuis la construction du bâtiment original de L'Église Mère. Dans l'intervalle, ce que notre noble Leader, Mary Baker Eddy, appelle « ce puissant mouvement » (Message for 1900, p. 9), a fait des progrès considérables et s'est rapproché de son but — la spiritualisation complète de la pensée du genre humain. Il y a cinquante ans, L'Église Mère comptait moins de cent filiales situées dans deux pays différents. Trois d'entre elles étaient au Canada, toutes les autres aux États-Unis. Aujourd'hui, notre Église Mère a environ deux mille neuf cents filiales, situées dans cinquante-quatre pays et dans toutes les régions du monde. Il y a cinquante ans nous avions un peu plus de cinq cents praticiens reconnus. Aujourd'hui leur nombre atteint plus de dix mille — et ils accomplissent une œuvre admirable.
C'est vers la fin du siècle dernier que Mrs. Eddy institua les Leçons bibliques, et fonda la Christian Science Sentinel, The Christian Science Monitor, la Société d'Édition sous sa forme actuelle, et le Conseil des Conférences; chacun de ces organes est essentiel pour permettre à notre mouvement d'accomplir la mission que Dieu lui assigne. Mais notre Leader, toujours clairvoyante, demanderait j'en suis sûr que nous envisagions aujourd'hui l'avenir plutôt que le passé. Cet avenir nous ouvre de vastes perspectives qui s'accompagnent de grandes responsabilités. Car c'est à nos soins qu'est remise la vérité divine qui sauvera la race humaine. Dieu veuille que nous nous acquittions fidèlement de notre tâche!
Il est probable que le désir de progresser est le plus fréquent parmi les Scientistes Chrétiens; ils désirent croître dans la compréhension spirituelle de Dieu et de l'homme, compréhension qui guérit instantanément le péché et la maladie, et qui détruit la mort. Mrs. Eddy fait ressortir le caractère naturel, inévitable du progrès, car elle enseigne que le progrès est une loi divine. Chacun, où qu'il se trouve, est soumis aux forces toutes-puissantes, omniactives, omniprésentes de l'Entendement divin — la loi de Dieu — qui nous force à progresser. Le mal hypothétique, qu'il paraisse être personnel ou impersonnel, organisé ou non, latent ou manifeste, est tout à fait incapable d'empêcher l'apparition progressive du Christ, selon ce qu'ordonne la loi de Dieu. Sachons cela et soyons-en reconnaissants!
La Science Chrétienne et les progrès marchent de pair. Dieu les a joints et rien ne peut les séparer. Tout vrai Scientiste Chrétien doit progresser. Si vous ou moi acceptions la croyance que l'on peut nous obliger à rester stationnaires, ou que notre mouvement dont Dieu est le Principe pourrait devenir ineffectif, nous sortirions mentalement de la Science pour entrer dans le domaine des croyances négatives. Mrs. Eddy nous apprend que « la progression infinie, c'est l'être concret » (Miscellaneous Writings, p. 82). Apparemment le progrès commence sur le plan humain, mais nous arrivons à voir qu'il caractérise l'éternité, qu'au fond il représente le développement perpétuel des idées divines.
La Science Chrétienne est à l'avant-garde des progrès humains. La pratique de la Science Chrétienne fraye la voie que devra suivre la pensée humaine dans le royaume mental. Depuis qu'est apparue cette Science dont l'action libère la pensée humaine, l'avancement a été plus rapide que jamais dans une foule de domaines — économique, social, politique, en ce qui concerne l'éducation, ainsi que les découvertes utilitaires ou scientifiques. Mais tout cela n'est encore qu'un début. Devant nous s'ouvrent les perspectives illimitées de l'Entendement infini. Nous qui connaissons, au moins dans une certaine mesure, cet unique Entendement, cette Cause première, nous pouvons d'une manière efficace hâter les progrès du genre humain et les orienter dans la bonne direction.
Parce que tout être s'exprime individuellement, le progrès ne peut se réaliser que dans la conscience individuelle. Aimer chaque jour davantage le bien qui est Dieu, l'Amour qui est Dieu, ceci représente notre contribution aux progrès humains. Quand l'amour de Dieu répand en nous sa lumière, rien ne peut nous empêcher d'éclairer le monde où nous sommes.
Dans Rétrospection et Introspection (p. 31) notre alerte Leader mentionne un « état de conscience réveillé » que produisit chez elle l'action de la Vérité. Revendiquons chaque jour cette conscience éveillée par la Vérité; sachons qu'elle nous rend capables et désireux de démontrer plus complètement la Science Chrétienne dans notre foyer, notre église, notre nation et le monde entier. Toute conscience individuelle qui reflète la Vérité et désire sacrifier l'erreur matérielle à la réalité spirituelle, est un instrument dont Dieu se sert pour transformer le monde. Que chacun de nous soit encore mieux disposé à être ce que Dieu veut que nous soyons — le représentant de Sa sagesse et de Son amour.
Aujourd'hui Mrs. Eddy nous parle dans ces lignes empruntées à Rétrospection et Introspection (p. 94): « Je suis persuadée que c'est seulement par la modestie et par l'affection distinctive, démontrées dans la carrière de Jésus, que les Scientistes Chrétiens peuvent aider à l'établissement du royaume du Christ sur la terre. » La « modestie » et « l'affection distinctive » ne marchent-elles pas de pair? L'égotisme voudrait exclure la modestie et l'affection véritable; loin d'être jamais un ami, c'est l'ennemi de chacun. L'affection du Maître était uniformément généreuse, impartiale, ample, universelle. Nous ne sommes des Scientistes Chrétiens que lorsque nous aimons ainsi. Dès qu nous cessons de le faire, nous sortons de la Science Chrétienne.
Depuis des siècles la chrétienté prie comme Jésus le Christ le lui a commandé: « Que ton règne vienne. » Depuis cinquante ans et davantage, les Scientistes Chrétiens prient de même, avec une compréhension croissante. Chaque heure nouvelle nous rapproche du moment où la conscience humaine reconnaîtra la présence de et de Son royaume. La pensée humaine est en voie de se transformer. Elle rompt ses amarres matérielles. Signes de progrès! Les croyances matérielles doivent se désagréger, l'entendement humain doit reviser ses classifications et ses valeurs, doit abattre ses murailles de haine, de convoitise, d'ignorance et de crainte. Dieu exige ces changements. Ses desseins sont infaillibles.
Nous sommes en face de grands problèmes, mais Dieu est bien plus grand encore. Son emprise sur l'univers n'est point ébranlée. Les idées grâce auxquelles se résoudront tous les problèmes, tant individuels que collectifs, existaient avant l'apparition du problème; car, comme l'affirme le prophète, « ce qui sera, a déjà été. » Nous ne redoutons aucun problème, soit chez nous soit au dehors. Comme enfants du Dieu tout-puissant, nous acceptons avec joie le défi qui nous oblige à nous appuyer davantage sur le pouvoir de l'Entendement omniscient; celui-ci, en effet, est toujours proche pour nous indiquer le chemin qui mène de l'esclavage terrestre à la liberté céleste, et pour confirmer cette déclaration rassurante faite par notre Leader (Miscellany, p. 238): « Dieu est intelligible, connaissable, applicable à tout ce dont les hommes ont besoin. »
Avançons donc joyeusement, dirigeons nos pas vers Dieu, faisant preuve de « modestie » et d'une « affection distinctive. »
Un Mot de la part du Conseil Directeur de l'Église Scientiste Chrétienne, lu par Gordon V. Comer, Premier Lecteur sortant de charge
A l'époque de notre Assemblée annuelle, bien des membres relisent attentivement les Messages écrits à L'Église Mère par sa Fondatrice, Mary Baker Eddy, et y puisent une inspiration et des leçons nouvelles. Ces Messages exposent les simples vérités fondamentales de la Science Chrétienne; ils donnent de précieux encouragements à ceux qui travaillent avec zèle dans la vigne du Père; ils mettent en garde contre les phases violentes ou subtiles du magnétisme animal, qui, à moins d'être reconnues et maniées, pourraient entraver les progrès de notre grande Cause en voilant la vision spirituelle des disciples. Dans ses Messages comme dans tous ses autres écrits, notre Leader inspirée déclare maintes fois en termes bien nets que la réflexion ou l'expression des qualités du divin Amour par le Scientiste est très importante, car elle prouve dans la vie et la guérison chrétiennes que cette Science est la panacée aux afflictions, aux inharmonies dont souffre le monde.
Il est donc clair que pour nous conformer aux désirs et aux instructions de notre Leader, il faut nous examiner nous-mêmes humblement, sincèrement, pour suivre davantage l'exemple de notre grand Maître et Conducteur et pour obéir à ses enseignements. Que nous suivions plus fidèlement le grand Modèle, le Christ Jésus, voilà ce qui est au plus haut point nécessaire. Il y a grande urgence à ce que nous donnions au divin Principe, à l'Amour, la première place dans nos pensées et notre vie. Sans doute, Mrs. Eddy déclare (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 136): « Jésus établit son église et maintint sa mission sur un fondement spirituel de guérison-Christ; » mais nous ne devons pas regarder la Science Chrétienne simplement comme un remède qu'on appliquerait en cas de maladie, ou comme un correctif des discords que la pensée mortelle associe avec la carrière humaine. Pour faire son devoir, chacun de nous doit montrer un entier dévouement à la Cause de Dieu, à la Science Chrétienne, car les problèmes soit individuels soit collectifs ne pourront se résoudre que par la Science du Christ, la Science de l'Amour.
Évidemment, nous connaissons tous par expérience quelques-unes des bénédictions qu'apporte la Science Chrétienne, et nous en avons parfois ressenti une si profonde reconnaissance que nous résolvions de consacrer notre vie au service de Dieu. Cette bonne résolution doit être protégée; nous ne pouvons permettre que les tendances versatiles, instables, jointes au mesmérisme de la matérialité, attiédissent notre zèle, émoussent notre appréciation et nos aspirations spirituelles. Le monde a sûrement besoin de Scientistes Chrétiens en plus grand nombre, mais il lui faudrait surtout de meilleurs Scientistes Chrétiens. Si nous voulons que nos églises exercent une attraction bienfaisante, il faut que chaque membre pratique davantage le christianisme scientifique dans sa vie journalière, au foyer, à l'église et dans ses rapports avec son prochain.
Les encourageants rapports que nous ont fait parvenir les praticiens prouvent sans conteste que les guérisons d'aujourd'hui ne sont pas inférieurs à celles de n'importe quelle autre époque depuis que fut fondé notre mouvement. Si l'on s'en rapporte aux enseignements et aux œuvres du Christ Jésus et de Mrs. Eddy, il est clair que la pratique de la Science Chrétienne est un ministère précieux et sacré plutôt qu'une profession; aussi faut-il éviter que l'œuvre de la guérison ne prenne un caractère purement professionnel. Comme le dit notre livre de texte (ibid., p. 454): « L'amour pour Dieu et pour l'homme est le vrai mobile pour guérir et enseigner. »
D'aucuns sont tentés de croire qu'ils peuvent être Scientistes Chrétiens et jouir des bénédictions dont l'Amour divin est la source sans se joindre à une église Scientiste Chrétienne ni lui donner leur soutien. Cette tentation décèle une influence satanique, et l'on s'en détourne quand le cœur se remplit de gratitude envers Dieu pour les bienfaits reçus grâce à la Science Chrétienne. En effet la reconnaissance prouve que « l'Amour se reflète dans l'amour » (ibid., p. 17); elle fait naître dans notre cœur l'ardent désir d'aider autrui, de partager avec nos frères le pain de Vie que nous devons à la Science Chrétienne. Évidemment, Mrs. Eddy reconnut que les efforts individuels et le travail fait avec consécration sont indispensables au salut, mais qu'en outre l'amour désintéressé s'étendant à tous les hommes doit caractériser les véritables Scientistes Chrétiens. Dans le Manuel de L'Église Mère, notre Leader dit avec sagesse (Art. VIII, Sect. 15): « Dieu exige que nous Lui donnions tout notre cœur, et fournit par les larges canaux de L'Église Mère une occupation louable et suffisante pour tous ses membres. » Bien des membres de L'Église Mère, même parmi ceux qui n'ont jamais eu le bonheur de se rendre à Boston, trouvent « une occupation louable et suffisante » lorsqu'ils soutiennent métaphysiquement l'Église et les œuvres qui s'y rattachent, lorsqu'ils observent les clauses du Manuel et s'y montrent obéissants. En apprécient et en soutenant l'Église instituée par Mrs. Eddy selon les directions divines, nous nous rapprochons davantage de ce qu'elle-même a démontré.
La pensée suivante a récemment été présentée au monde: Tous les hommes ont droit aux quatre libertés — liberté du culte et de la parole, libération de la misère et de la peur. C'est là quelque chose de supérieur à une devise politique ou à une idéologie gouvernementale, car le Christ Jésus, notre grand Conducteur, déclara voici bien des siècles que la liberté s'accorde avec la volonté et la loi divines; en outre, il donna des instructions claires et simples pour parvenir à la liberté complète dans le domaine individuel, et de là sur le plan collectif. Jean, le disciple bienaimé, rapporte cette parole du Maître: « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes véritablement mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira. »
Il convient qu'à l'heure actuelle les membres de L'Église Mère pensent tout spécialement à ces quatre libertés; car c'est en acceptant et en appliquant la vérité de l'être, la Science du christianisme, que le désir humain pourra vraiment réaliser et démontrer la libération de la misère et de la peur, la liberté du culte et de la parole. En d'autres termes, bien qu'il soit désirable et même nécessaire que les nations alliées gagnent la guerre et vainquent les prétentions antichrétiennes — volonté humaine, dominations personnelle, ambition déréglée, cruauté, injustice, intolérance — cette victoire militaire conforme à la justice ne suffirait pas pour garantir au genre humain la liberté. Celle-ci, en effet, est un bien spirituel qui ne peut s'obtenir que par la compréhension et les réalisations spirituelles. Voilà pourquoi les hommes et les femmes qui réfléchissent pensent à ce qu'il faudra faire pour gagner la paix — pour établir dans le monde entier une paix si solide que les guerres ne pourront plus éclater.
C'est là un but louable auquel les Scientistes Chrétiens ont le privilège et même le devoir de concourir par leur compréhension du fait que le divin Principe, l'Amour, est omnipotent, et qu'en conséquence le mal, ce qui n'annonce pas la bonté, la justice, la perfection divines, est impuissant. En premier lieu, le Scientiste Chrétien doit exprimer dans ses pensées et sa vie journalières l'empire de la loi divine, loi d'harmonie, de liberté, de maîtrise sur le mal. L'église Scientiste Chrétienne repose sur le roc de la guérison par Christ, selon l'exemple et les instructions données par le Christ Jésus. Mrs. Eddy fait bien voir que, pour suivre les traces de notre Modèle et répéter ses œuvres, il faut que la régénération de la pensée et du caractère accompagnent la guérison de la maladie. Ainsi la Science Chrétienne nous permet d'obéir au commandement de notre Maître: « Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu'ils voient vos bonnes œuvres, et qu'ils rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux. »
Nous savons par expérience qu'elle est vraie cette déclaration de Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 227): « La Science Chrétienne lève l'étendard de la liberté et crie: ‘Suivez-moi! Échappez à l'esclavage de la maladie, du péché et de la mort!' Jésus traça le chemin. Citoyens du monde, acceptez la 'liberté glorieuse des enfants de Dieu,' et soyez libres! Tel est votre droit divin. »
Pour que le monde soit secouru par l'Amour, le divin Principe, maintenons bien haut dans nos pensées et notre vie l'étendard de la Science Chrétienne. Que nos prières pour les parents et les amis qui sont sous les drapeaux, nos prières pour l'église, pour la nation, pour le genre humain, s'expriment d'une manière conséquente dans notre vie quotidienne. Sachons que le triomphe de la Vérité sur l'erreur dans notre conscience annonce à coup sûr la victoire du bien sur le mal de tout genre, et rendons-nous compte que « le royaume de Dieu est proche; » ainsi nous pouvons nous écrier avec confiance et gratitude: Victoire! Victoire! Victoire! « Car il règne, le Seigneur Dieu tout-puissant. »
Rapport du Trésorier, le 30 avril 1944
Conformément à l'Article XXIV, Section 3, du Manuel de L'Église Mère, le Trésorier annonça le montant des fonds dont l'Église dispose, et le fait qu'à part les factures courantes et les impôts payables à dates fixes, L'Église Mère n'a point de dettes; il indiqua aussi le chiffre des dépenses pour l'année dernière.
Dans son rapport, le Trésorier fit les remarques suivantes:
« Les membres ont très généreusement soutenu L'Église Mère au cours des douze derniers mois. D'une façon générale leur appui financier s'effectue par les cinq canaux suivants:
1. Par le paiement d'une capitation d'un dollar au moins par année, selon l'Article VIII, Section 13, du Manuel de L'Église Mère. Il est évident, toutefois, que cette somme ne contribue que dans une modeste mesure à payer les dépenses de L'Église Mère.
2. Par des contributions — dons ou legs — aux diverses œuvres de L'Église Mère, y compris les trois Institutions de Bienfaisance et le Fonds pour la période de Guerre.
3. Par l'église ou la société à laquelle ils appartiennent et qui sont des filiales de L'Église Mère.
4. Par les abonnements aux périodiques que publie La Société d'Édition de la Science Chrétienne.
5. Par les Associations d'élèves.
« Grâce à la générosité du Champ, le Fonds de L'Église Mère pour la période de Guerre a pu faire face à des dépenses toujours plus grandes dans ses diverses branches d'activité. Il est nécessaire de continuer à soutenir cette œuvre vitale, mais les églises filiales devraient tenir comte de leur situation financière lorsqu'elles déterminent l'emploi de leurs fonds. »
Les chiffres fournis par le Trésorier en ce qui concerne l'œuvre des Camps et celle des Secours en temps de guerre indiquent qu'aux États-Unis et à l'étranger, l'on a continué à distribuer généreusement les publications de la Science Chrétienne, ainsi que des vêtements, des couvertures, etc.
Rapport des Administrateurs pour les Institutions de Bienfaisance, lu par le Trésorier
Pour que dans les Associations de Bienfaisance Scientistes Chrétiennes à Chestnut Hill et sur la côte du Pacifique, et dans le Home Scientiste Chrétien à Pleasant View — « ces dons de notre bienveillance » — on puisse toujours voir « les malades guéris, ceux qui ont faim, nourris, » il a fallu régler bien des problèmes créés par la guerre. Non seulement les difficultés ont été résolues, mais pour la première fois le Sanatorium de San-Francisco a eu pendant tout l'hiver des hôtes en nombre considérable.
Le rationnement occasionne des difficultés qui n'ont pas encore pris fin. Bien qu'on observe à cet égard tous les règlements, les trois institutions ont pu continuer à servir d'excellents repas. L'exemple suivant montrera comment il a été pourvu à tous les besoins. A un certain moment, quand on ne trouvait plus de pommes de terre, le Home de Pleasant View parvint au bout de sa provision. Le même jour, un garçon de l'École du dimanche Scientiste Chrétienne, qui appartient à un club agricole, envoya vingt-cinq kilos de pommes de terre; un marchand qu'on n'attendait pas en apporta quarante kilos, et un agriculteur en expédia plus de six cents kilos.
Sans doute, personne n'ignore les problèmes qu'a créés la pénurie d'employés. Pendant une brève période, au sanatorium de Chestnut Hill, une partie du personnel enlevait son uniforme pour en revêtir un autre, et consacrait volontairement ses heures de liberté à un travail qui n'était pas le sien. Nous sommes heureux de dire que la situation n'est plus si critique, quoique les bons travailleurs soient toujours les bienvenus. Au sein des églises et des sociétés filiales, les délégués ou les comités d'information ont rendu de grands services en faisant connaître nos sanatoriums et en attirant l'attention du Champ sur la possibilité de servir son prochain dans l'une de nos trois institutions.
Les sanatoriums et le Home offrent à leurs hôtes le repos et l'occasion d'étudier; ils ont prouvé leur valeur et porté des fruits excellents; beaucoup y ont renouvelé leurs forces, y ont trouvé la guérison, et maintes fois l'on a vu se prouver cette déclaration de notre Leader, Mary Baker Eddy, à la page 128 de Science et Santé: « Une connaissance de la Science de l'être développe les facultés et les possibilités latentes de l'homme. »
Rapport des Administrateurs des Dons et Dotations pour la Science Chrétienne, lu par le Trésorier
L'Administration des Dons et Dotations pour la Science Chrétienne fut établie par le Conseil Directeur le 4 juin 1926; son but est de rendre service aux membres de L'Église Mère qui destinent leurs biens à cette Église, mais qui s'en réservent l'usufruit, dont ils voudront peut-être aussi faire bénéficier leurs proches parents. Tout membre de L'Église Mère peut établir un dépôt de mille dollars ou davantage, par un acte fiduciaire révocable en tout temps.
Les Administrateurs ont le plaisir d'annoncer qu'avec l'approbation du Conseil des Directeurs, leur département peut désormais offrir ses services aux églises et aux sociétés filiales de L'Église Mère. L'excédent budgétaire d'une église ou d'une société, s'il atteint mille dollars ou davantage, peut être placé en dépôt sans autre obligation que le paiement d'un droit de cinq pour cent calculé sur le revenu brut et représentant une fraction des frais de gérance. Ces dépôts sont révocables et peuvent être retirés à n'importe quelle époque, en tout ou en partie.
A ce sujet toutes les demandes de renseignements doivent être adressées à Roy Garrett Watson, Administrateur et Trésorier des Dons et Dotations, 107 Falmouth Street, Boston 15, Massachusetts.
Au cours de l'année dernière, certains membres ont augmenté leurs anciens dépôts, d'autres en ont établis pour la première fois. Le nombre des dépôts effectifs est actuellement de cent quatre-vingt-six.
Rapport de la Secrétaire, lu par Mlle Mary G. Ewing
Les jours qui se sont écoulés depuis notre dernière Assemblée annuelle ont été riches en bénédictions pour notre Église bien-aimée et pour la Cause de la Science Chrétienne. Nous sommes heureux de dire qu'une activité normale s'est fait sentir dans toutes les branches du travail de l'Église, et le nombre des membres est en augmentation. Le secrétaire d'une petite église dans un pays ravagé par la guerre nous a récemment écrit ce message qui décrit bien la situation générale: « Nous avons passé par toutes les difficultés que la guerre entraîne, mais nous ne leur avons fait qu'un minimum de concessions... Dans la rigueur des temps, nous trouvons maintes occasions de prouver que tout ce qui constitue réellement l'Église est intact, inattaquable. »
DÉPARTEMENT DES FILIALES ET DES PRATICIENS
Le Département des Filiales et des Praticiens annonce qu'au cours de l'année, il a été organisé trente nouvelles filiales de L'Église Mère et quatre groupes universitaires. Pendant la même période, le Conseil Directeur a autorisé cinq cent vingt-cinq praticiens ou praticiennes et trente-six gardes-malades à mettre leur annonce dans The Christian Science Journal. Nous savons aussi qu'une cinquantaine de groupements ont commencé d'avoir des cultes et sont en voie de s'organiser pour être reconnus.
DÉPARTEMENT GROUPANT LES SERVICES AYANT TRAIT AUX PUBLICATIONS
Le Département groupant les services ayant trait aux publications nous transmet les informations suivantes:
Les quatre Salles de lecture de L'Église Mère ont maintes occasions de faire du bien et s'en réjouissent. Le nombre des guérisons va croissant.
Le Comité de distribution s'est fidèlement consacré à sa tâche; il cherche à mettre nos publications à la portée de ceux qui ne les connaissent pas encore. Pour préparer les périodiques qu'on nous remet après lecture et pour remplir les boîtes de distribution placées dans différents endroits, il faut des aides bénévoles, et les membres de l'Église ont rendu ces services avec beaucoup d'amour.
Grâce au Comité pour le soutien des annonces, les Scientistes Chrétiens comprennent toujours mieux que par leurs rapports avec les annonceurs qui font leur publicité dans The Christian Science Monitor, ils favorisent la mission du quotidien que nous aimons tant.
Le Comité de circulation a fait avec zèle un bon travail, ouvrant de nouvelles avenues pour nos périodiques qui répandent les heureux messages de la guérison spirituelle.
ÉCOLE DU DIMANCHE
Que les Écritures soient enseignées d'une manière intelligente et logique, c'est une chose essentielle dans l'éducation chrétiennement scientifique de notre jeunesse. Mrs. Eddy montre que cet enseignement doit être à la fois simple et pratique, car elle écrit dans Miscellaneous Writings (pp. 196, 197): « Les Écritures exigent plus qu'une simple admission, une faible acceptation des vérités qu'elles présentent; elles exigent la foi vivante qui fait pénétrer leurs leçons dans notre vie au point que ces vérités deviennent le mobile de tous nos actes. » Aider nos élèves pour qu'ils parviennent à ce but, voilà ce que se propose l'école du dimanche.
La pensée et les circonstances humaines subissent aujourd'hui dans le monde un tel bouleversement que notre jeunesse se trouve en face de tâches très sérieuses. Nous désirons aider les jeunes gens et les jeunes filles qui se préparent à porter l'uniforme, les armer en leur donnant un grand amour de la Science Chrétienne et une compréhension du Principe divin; ceci les protégera contre les prétentions aggressives du mal et leur donnera le courage et la force spirituels. Les résultats déjà obtenus prouvent que la lumière de la Vérité spirituelle pénètre les sphères de la pensée humaine sans préjugés, et que l'on reconnaît toujours mieux la nature profondément chrétienne de la Science Chrétienne.
CONCLUSION
Les progrès de l'année dernière, la spiritualisation des pensées et des désirs qui se marquent déjà parmi nos membres, les corrections salutaires de l'Amour divin qui nous font chercher avec plus de zèle les directions et la protection spirituelles en ces temps si graves — tout cela nous inspire une profonde reconnaissance. Pour décrire nos mobiles et notre but, nous ne saurions trouver des termes meilleurs que ceux dont se servit notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy, parlant en juin 1888 à l'Association nationale des Scientistes Chrétiens. Quoique à cette époque le ministère de la Science Chrétienne fût encore très peu connu, ces paroles n'ont rien perdu de leur à-propos. Elle nous dit (Miscellaneous Writings, p. 98): « Nous sommes réunis pour fortifier et perpétuer nos organisations, nos institutions; pour trouver la force dans l'union — la force qui nous permettra d'édifier, par la droite de Dieu, cette religion pure et sans tache dont la Science démontre Dieu et la perfectibilité de l'homme. »
Rapport des Administrateurs testamentaires de Mary Baker Eddy, lu par Mme Amea H. Harris, Secrétaire
Pendant l'année qui s'est terminée le 30 avril 1944, les Administrateurs testamentaires de Mary Baker Eddy ont employé environ $151 800 pour aider la Cause de la Science Chrétienne et répandre cette religion comme le prévoit le testament de notre Leader.
Sur cette somme, $98 600 ont été donnés aux églises et aux sociétés qui finissaient de payer la construction ou la transformation de leur édifice.
Le reste a servi aux buts suivants: soutenir la distribution gratuite des publications Scientistes Chrétiennes; procurer aux bibliothèques circulantes et aux bibliothèques publiques les ouvrages de Mrs. Eddy et les périodiques de la Science Chrétienne; aider l'œuvre des conférences sur la Science Chrétienne; payer l'abonnement au Monitor pour les consuls des États-Unis et certains autres fonctionnaires; encourager diverses autres branches d'activité qui se rattachent à notre mouvement.
Récemment, les Administrateurs ont reçu plusieurs demandes de renseignements quant à la nature des subventions qu'ils accordent pour finir de payer un édifice destiné au culte; pour y répondre, ils diront ici que ces subsides ne sont pas un prêt, bien qu'ils ne soient accordés que dans certaines conditions dûment stipulées; le remboursement n'en est pas demandé tant qu'on obéit aux stipulations. D'autre part, les remboursements volontaires peuvent toujours s'effectuer et les fonds ainsi reçus serviront à aider d'autres églises.
Comme éditeurs des ouvrages de Mary Baker Eddy, les Administrateurs peuvent dire avec joie que les livres de notre Leader sont toujours plus demandés. Les exemplaires vendus au cours des douze derniers mois représentent une augmentation d'un tiers environ sur l'année précédente, de deux tiers si l'on se reporte à l'année d'avant, et du double si on les compare à la vente d'il y a trois ans.
Ces augmentations se sont produites bien que nous n'ayons presque rien pu expédier l'année dernière sur le continent européen, et que les envois destinés aux Iles Britanniques et à d'autres régions fussent assujettis à certaines restrictions. Toutefois, au cours des dernières semaines, après une interruption qui durait depuis plus d'une année, l'on a pu expédier en Suisse douze cents exemplaires de Science et Santé et deux cents Manuels.
Les rapports qu'ont fait parvenir les Salles de lecture montrent à n'en pas douter que dans un grand nombre de cas le livre de texte et les autres ouvrages de Mrs. Eddy ont été achetés par des personnes qui commençaient l'étude de la Science Chrétienne.
De nouveau, les Administrateurs reconnaissent avec gratitude l'excellent travail fait par les praticiens, les conseils des églises, les comités, les bibliothécaires et d'autres membres; c'est en partie grâce à ces efforts que l'on recherche toujours davantage les œuvres de notre Leader, riches en inspiration.
Rapport du Chef des Délégués a la Publication, lu par Arthur W. Eckman
Notre révérée Leader, Mary Baker Eddy déclare dans son Manuel de l'Église, Article I, Section 9: « Dépourvus d'un système de gouvernement et d'un mode d'action justes, les nations, les individus et la religion n'ont aucune protection. » Dans ses ouvrages, elle exhorte souvent les Scientistes Chrétiens à se conformer aux lois.
Les Délégués à la Publication s'occupent sans cesse de toutes les choses indiquées par le terme « loi. » La loi spirituelle est la seule loi réelle ou fondamentale que reconnaisse la Science Chrétienne. « Pense à lui dans toutes tes entreprises, et il aplanira tes sentiers. » Les lois établies par les méthodes humaines et les assemblées législatives ne sont justes et bienfaisantes que dans la mesure où elle se modèlent sur les normes divines. « Protéger les droits des Scientistes Chrétiens contre les restrictions qu'imposerait l'autorité publique, » tel est le principal devoir des Délégués à la Publication. Ils doivent donc s'assurer que les lois, les règlements, les ordonnances adoptés par les autorités seront justes et bienfaisants, afin que les Scientistes Chrétiens puissent librement compter sur leur religion et la mettre en pratique.
Comme les questions sociales occupent toujours davantage le public, l'on voit augmenter dans tous les pays le nombre des projets de lois concernant les « pensions de retraite, » les « assurances contre la maladie ou l'invalidité, » « l'hospitalisation. » Sans le vouloir, ce genre de législation menace certainement la liberté et les progrès de notre religion. Les Délégués à la Publication surveillent d'une manière toute spéciale ces initiatives, et leurs efforts tendent à protéger la Science Chrétienne ainsi que son ministère de guérison.
A mesure que le public comprend davantage notre religion, ses méthodes et ses adhérents, il devient moins souvent nécessaire de préparer des lettres et des articles correctifs.
Employée avec sagesse et d'une manière raisonnable, la radio peut offrir un excellent canal pour répandre la religion de la Science Chrétienne. Dans ce domaine, l'on a pris au cours de l'année dernière plusieurs mesures progressives.
Parmi nos vingt et un aumôniers militaires, treize sont maintenant à l'étranger. Nous sommes heureux de dire qu'une fois encore, un aumônier se rattachant à notre communion a été décoré. La médaille de la Legion of Merit lui fut conférée, et l'on mentionna « une conduite exceptionnellement méritoire, » la « coordination du programme religieux de son unité... qui contribua fortement à soutenir le moral de la troupe; » la citation disait aussi que « le courage dont l'aumônier fit preuve sous le feu était pour tous une source d'inspiration. » Les nombreuses guérisons accomplies sont remarquables, et nous pouvons être reconnaissants de ce que, dans son ministère curatif et réconfortant, la Vérité parvient à nos hommes sur tous les théâtres des opérations. Les règlements de l'armée nous permettraient d'avoir encore dix aumôniers de plus.
Les bureaux de rationnement, les commissions militaires et autres organismes que la guerre rend indispensables ont toujours eu à l'égard de nos membres une attitude raisonnable et des procédés fort civils.
Mary Baker Eddy, dans son livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 379), nous dit: « C'est dans l'Entendement que gît la vraie juridiction du monde, régissant tout effet et reconnaissant que toute causation est du domaine de l'Entendement divin. » Dans la mesure où les Délégués à la Publication reconnaissent exclusivement cette juridiction, leur tâche s'accomplit d'une façon satisfaisante, harmonieuse, et le succès couronne leurs efforts.
Ici l'assemblée chanta le cantique 58: « Père, Tes enfants qui T'aiment. »
Rapport du Conseil des Conférences de la Science Chrétienne, lu par le Dr Hendrik J. de Lange, Président
S'il reconnaît que la Parole de Dieu est toujours présente, le conférencier de la Science Chrétienne peut remplir sa mission. Il se rend compte qu'il va là où la Parole se trouve déjà. Les arguments qui voudraient l'entraver sont réduits au silence par la compréhension de ce fait: la Vérité agit comme une loi divine et libératrice qui met fin aux restrictions, à l'opposition.
Ainsi les membres du. Conseil des Conférences ont généralement pu remplir leurs obligations au cours de l'année dernière. Malgré la difficulté des voyages, ils ont puisé la force et le calme dans cette déclaration de Mary Baker Eddy (Miscellaneous Writings, p. 184): « Pour que la Parole soit faite chair, qu'elle habite parmi les mortels, il faut que l'homme reflète Dieu en ce qui concerne non seulement l'esprit mais le corps. »
Notre conseil désire exprimer ouvertement la profonde gratitude que lui inspire l'aide, le dévouement, la coopération efficace dont ont fait preuve les églises, les sociétés et les comités de conférences. Nous avons aussi trouvé de la bienveillance et de la compréhension chez nombre de personnes qui ne se rattachaient pas à notre mouvement. Maintes fois les commissions de rationnement nous ont procuré des coupons supplémentaires pour l'essence.
Dans un certain cas, les autorités militaires, qui reconnaissent le bon travail fait par nos Ministres, envoyèrent un avion spécial à une distance de six cents kilomètres pour qu'un conférencier puisse parler devant un auditoire de soldats.
L'intérêt du public se réveille, comme le prouve entre autres le fait suivant: dans son numéro du 11 janvier 1944, le Congressional Record reproduisait une partie de la conférence donnée par un membre de notre conseil à Washington, en novembre 1943.
Lorsque les églises ont pris des mesures pour inviter les habitants du quartier, leurs voisins et leurs connaissances, les résultats ont été très encourageants. Notre conseil estime que ce facteur joue un grand rôle dans l'accomplissement de sa tâche.
La guérison ou « la Parole... faite chair » (Jean 1:14) a été prouvée « en ce qui concerne non seulement l'esprit mais le corps. » Dans bien des cas, les maux physiques se sont évanouis lorsque les auditeurs percevaient que la prétendue cause des troubles était non pas une condition corporelle mais une fausseté, une illusion. Chez ceux dont les parents ou les amis combattent sur le front, l'angoisse mentale a disparu quand le vrai sens de la filialité s'est fait jour dans leur pensée.
Pour la première fois depuis cinq ans, un conférencier américain s'est rendu en Grande-Bretagne; il annonce que le public fréquentant les conférences a été beaucoup plus nombreux qu'on ne s'y attendait, surtout dans la grande et vaillante ville de Londres. Le zèle des auditeurs et la gratitude sans égale qu'ils exprimèrent étaient une source d'inspiration. A l'heure où nous écrivions ces lignes, un second conférencier venu d'Amérique se trouvait en Grande-Bretagne. De plus, trois conférenciers résidents ont rendu de grands services.
Deux conférenciers résidents ont poursuivi leur tâche en Australie et en Nouvelle-Zélande, où l'on nous dit que les conférences ont attiré bien des non Scientistes.
Le Mexique, qui n'avait eu jusqu'à présent qu'un seul conférencier par année, put en entendre deux l'année dernière. L'Alaska, les Antilles, Cuba et la Zone du Canal ont eu des conférences. Dans les pays où les membres de notre conseil ne peuvent pas encore se rendre actuellement, il s'est produit des guérisons pendant qu'on donnait lecture de conférences dûment autorisées.
L'Église Mère a fait donner dix-sept conférences: quatre ont eu lieu dans cet édifice; deux dans le quartier des affaires, au milieu de la journée; une au pénitencier du Massachusetts, et dix dans la banlieue bostonienne et les villes avoisinantes. Nous savons que par ce moyen, bien des personnes ont eu leur premier contact avec la Science Chrétienne.
Rapport des Administrateurs de La Société d'Édition de la Science Chrétienne, lu par A. Warren Norton, Gérant
Au cours de l'année dernière, La Société d'Édition de la Science Chrétienne s'est maintes fois trouvée dans des circonstances où la foi devait se prouver par les œuvres. Les Administrateurs estiment que le présent rapport et les « œuvres » dont il parle indiquent des progrès spirituels, la certitude que notre foi est vraiment « la substance des choses qu'on espère » (Héb. 11:1, version anglaise).
Comme le papier est un des matériaux indispensables pour la guerre, nous cherchons, d'accord avec notre gouvernement, à l'économiser le plus possible. A cet effet, nous employons du papier plus léger et nous avons diminué le nombre des pages de nos périodiques. Sauf pour notre quotidien, The Christian Science Monitor, la chose a pu se faire sans réduction du texte imprimé.
The Christian Science Journal, le premier périodique que nous ait donné notre Leader, atteint le plus fort tirage qu'il ait jamais eu. A partir du mois de juin un nouvel arrangement des colonnes, qui deviennent plus larges et plus longues, nous a permis de supprimer huit pages sans diminuer le contenu du Journal.
Pour le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, on a supprimé les pages blanches et choisi du papier plus mince. Nous avons maintenant assez de métal pour employer de nouveau deux broches dans la Sentinel, et ce sera bientôt le cas en ce qui concerne le Livret Trimestriel.
Le tirage de la Christian Science Sentinel dépasse tous les chiffres précédents. Aussi la question du papier devient-elle sérieuse, et nous avons dû diminuer l'épaisseur du papier. L'encre employée pour la couverture a maintenant chaque semaine une couleur différente, et l'on reconnaît plus facilement les divers numéros.
Les Hérauts s'impriment aussi sur du papier plus mince; il a donc fallu adopter un autre genre de brochage, ce qui nous force à faire emballer chaque numéro à la main avant d'en faire l'envoi par la poste. Comme vous le voyez par cet exemple, pour nous conformer aux restrictions dues à la guerre, nous devons prendre toute une série de mesures exigeant parfois une ingéniosité considérable.
Pour utiliser le mieux possible le papier dont nous disposons, nous avons beaucoup réduit la liste de nos brochures; et nous ne pouvons en publier de nouvelles pour le moment, sauf celles qui sont destinées aux combattants. La plus récente, parue il y a quelques semaines, est intitulée Peace Amid Storms.
Disons ici que cent quarante employés, hommes ou femmes, ont quitté la Société d'Édition pour servir leur pays. Ces personnes se trouvent maintenant dans toutes les branches du service, y compris les corps auxiliaires féminins, et beaucoup sont dans des régions très éloignées.
Les Bibles que nous avons vendues cette année sont deux fois plus nombreuses qu'au cours de la période 1941-1942; nous n'avions jamais atteint un chiffre aussi élevé.
Malgré les restrictions des transports, notre Bureau européen a reçu en 1943 plus de deux cent mille périodiques, qu'il a fait parvenir aux Salles de lecture en Grande-Bretagne; il s'est perdu en route un seul numéro de la Sentinel et six Monitors. Le Bureau européen, établi à Londres, a fait régulièrement quelques petits envois de périodiques et de livres en Suède, en Suisse et au Portugal; et d'après les rapports que nous recevons, il arrive parfois que les feuilles où sont réimprimées, avec l'autorisation des Directeurs, les Leçons-Sermons indiquées dans le Livret Trimestriel parviennent jusque dans un pays occupé.
Au double point de vue de la rédaction et de la technique, The Christian Science Monitor a dû subir bien des changements pour faire face à de multiples problèmes. En effet, le tirage de notre journal a dépassé tous les chiffres précédents; les annonces ont pris une ampleur qu'elles n'avaient pas atteint depuis plus de douze ans; les nouvelles militaires ou autres ont pris une importance capitale — et pourtant le papier était strictement rationné. De nouveau le Monitor a obtenu la première mention honorable au concours national qui classe les quotidiens jugés les meilleurs sous le rapport de la typographie, de la mise en page et de l'impression. Pour la première fois depuis 1930, la publication du Monitor se solde par un profit, et nous en sommes reconnaissants.
Depuis notre dernière assemblée, le Monitor, utilisant le réseau de la Mutual Broadcasting Company a mis sur pied un programme radiophonique appelé The World's Front Page; entre l'Atlantique et le Pacifique, plus de cent postes émetteurs radiodiffusent maintenant ces nouvelles et leurs commentaires. Dans certains cas, la chose se fait sous les auspices d'une entreprise commerciale, ce qui diminue les frais. Nous espérons qu'en donnant ainsi au monde les dernières nouvelles présentées conformément aux normes du Monitor, nous procurons non seulement à notre quotidien mais à notre Cause de nouveaux amis.
Les Administrateurs apprécient le fidèle travail accompli par les membres des sociétés ou des églises filiales, et la bonne volonté dont ont fait preuve leurs compagnons d'œuvre au sein de la Société d'Édition, d'autant plus qu'au cours de ces douze derniers mois, les circonstances ont souvent été exceptionnelles. En continuant leur tâche, ils chercheront à mettre toujours mieux en pratique ce qu'enseigne la Science Chrétienne, afin de réaliser notre objectif — « encourager et répandre plus efficacement la religion de la Science Chrétienne. »
Nous comptons profiter des nouvelles inventions grâce auxquelles nos périodiques parviendront d'une manière plus rapide dans tout le Champ; en effet, comme le déclare Mrs. Eddy (Message to The Mother Church for 1902, p. 11): « Si le service postal, la machine à vapeur, les câbles sous-marins, la télégraphie sans fil, ont successivement aidé la race humaine, c'est encore bien autre chose quand l'aide prend la forme d'un message à la fois ancien et nouveau, venu de Dieu — la connaissance du salut à l'égard du péché, de la maladie, de la mort. »
Rapport des Œuvres se rattachant a la Guerre, lu par le colonel Herbert A. Johnson, Chef de l'Œuvre des Camps
Au cours des douze derniers mois, les organismes de L'Église Mère établis pour la durée de la guerre ont vu s'accroître encore leur portée et leur valeur pratique. Dans ce travail sont inclus les secours à la population civile, aux combattants et aux prisonniers de guerre, ainsi que l'aide spirituelle donnée aux militaires.
Créé en octobre 1940, le Comité Scientiste Chrétien aidant les victimes de la Guerre eut pour première tâche de réunir et d'expédier en Grande-Bretagne des vêtements et de la literie pour les victimes des raids aériens. Depuis lors cette branche du travail s'est beaucoup développée. Aux États-Unis et au Canada, il s'est formé dans nos églises et nos sociétés plus de deux mille comités aidant les victimes de la guerre; ils envoient des vêtements et du linge non seulement en Grande-Bretagne, mais aussi dans une forte mesure en Russie, à Malte et en Grèce. L'on aide aussi dans les diverses régions où ils se sont réfugiés un grand nombre de Français, de Norvégiens, de Tchèques et de Grecs.
La tâche du Comité s'est beaucoup accrue depuis qu'il offre aux soldats des objets d'habillement tricotés qu'on leur envoie généralement par les Ministres Scientistes Chrétiens ou les Aides volontaires.
Dans le domain qui nous occupe, nos publications ont pu être utilisées sur une grande échelle avec d'excellents résultats. Le nombre des Ministres et des Officiants Scientistes Chrétiens est resté à peu près le même — cent quarante-cinq environ; mais celui des Aides volontaires a beaucoup augmenté, car il y en a maintenant quatre cent vingt-huit. Au cours de l'année dernière, les rapports avec les aumôniers de l'armée et de la marine sont devenus plus fréquents et plus cordiaux; c'est là un fait caractéristique. En outre, l'on a fait de sérieux efforts pour aider plus efficacement les Scientistes Chrétiens qui se trouvent dans la zone des batailles ou loin de toute institution représentant leur église. Tous les aumôniers se rattachant à l'armée et à la marine des États-Unis ont reçu les instructions suivantes: en cas d'urgence, s'ils doivent secourir un Scientiste Chrétien, ils lui liront des passages appropriés pris dans la Bible et dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mrs. Eddy. Beaucoup d'aumôniers désirent sincèrement aider le mieux possible nos coreligionnaires sur le champ de bataille; aussi par suite des recommandations que nous avons citées, un grand nombre d'entre eux se sont procuré notre livre de texte.
L'armée des États-Unis prend donc en considération les besoins religieux de ses hommes; mais par les mesures qu'elle a prises, elle pense éviter aux organismes non-militaires la nécessité d'une œuvre analogue. Aussi L'Église Mère n'a-t-elle pas encore reçu la permission d'envoyer des Ministres Scientistes Chrétiens hors des États-Unis et de leurs annexes. Par contre, les règlements de l'armée britannique ont permis d'envoyer dans le Proche-Orient, en Inde et en Italie trois Ministres officiants britanniques qui s'occupent des Scientistes Chrétiens. En outre, on a nommé plusieurs Aides volontaires choisis parmi les officiers de l'armée et de la marine britanniques et américaines, ou parmi les civils qui résident d'une façon temporaire ou permanente dans les régions où la Science Chrétienne est peu connue, mais où sont réunies des troupes considérables. Treize de ces Aides volontaires se trouvent en Inde, un dans le Pacifique sud, un dans l'Amérique du Sud et un dans l'Afrique du Nord.
Dans les zones où l'on n'a pu envoyer un Ministre Scientiste Chrétien, les militaires eux-mêmes ont parfois formé un groupe (il en existe de quarante à cinquante) afin d'avoir des cultes pour eux-mêmes et pour leurs camarades. Nous avons encouragé cette initiative et nous avons envoyé à ces groupes toutes les publications qu'ils désiraient. Un Centre d'accueil Scientiste Chrétien à Alger s'est ouvert en septembre 1943, sous la conduite d'un comité de militaires, hommes et femmes britanniques ou américains; il a déjà rendu de grands services; il reçoit et communique tous les renseignements nécessaires en ce qui concerne l'activité Scientiste Chrétienne dans le bassin central de la Méditerranée; de plus, on peut s'y procurer nos publications, qu'il se charge de distribuer.
Aux États-Unis, des Ministres et des Aides Scientistes Chrétiens ont été désignés pour se rendre dans les hôpitaux où se trouvent les blessés revenus des champs de bataille, ainsi que dans les hôpitaux destinés aux anciens combattants, à moins qu'une église filiale ne s'occupe déjà de ces institutions. Il s'y fait de belles guérisons par la Science Chrétienne, et souvent ceux qui ne connaissaient pas encore notre religion font appel à nos Aides.
Dans un rapport comme celui-ci, les fruits de ce travail ne peuvent être que très brièvement indiqués. Il faut les lire dans la vie même de ceux qui en ont bénéficié.
Un aviateur écrit:
« J'ai de nouveau été envoyé en mission, et c'était ce que j'avais vu de plus rude. Là-haut, au plus fort du combat, j'ai prié, prié et encore prié. J'ai déclaré mainte et mainte fois que nous étions protégés, et c'était vrai. L'équipe et l'avion revinrent sains et saufs, et les photographies que nous rapportâmes prouvèrent que nous avions atteint notre objectif et que nous avions tout fait sauter.
« Presque toute la matinée j'ai lu nos bons livres. C'est à peine si vous me reconnaîtrez à mon retour, non pas à cause de mes cheveux gris, mais parce que je serai probablement devenu un pilier d'église.
« Les publications Scientistes Chrétiennes nous arrivent presque chaque jour. Nous les apprécions beaucoup et après les avoir lues, nous les passons aux autres équipes de combat de notre escadrille. »
Un lieutenant américain qui se trouvait à Anzio pendant les opérations militaires écrivit au Chef de l'Œuvre des Camps: « Depuis que le combat est engagé j'ai passé, je crois, par toutes les péripéties qu'on peut avoir sur le champ de bataille. J'ai presque toujours été en première ligne, et maintenant encore je vous écris d'un petit abri dans les ruines d'une grande ferme. Mais ce qu'il y a de merveilleux, c'est que je me sens tout à fait en sécurité. C'est là une grande aide lorsque je conduis mes hommes dans des situations qui peuvent paraître dangereuses. »
Un aviateur qui se trouve dans le Pacifique sud nous écrit qu'avant chacun de ses vols, il étudie Science et Santé. Il cite ce passage (p. 483) qui l'a beaucoup aidé: « Chacun doit remplir sa mission sans timidité ni dissimulation, car, pour être bien fait, il faut que le travail soit accompli sans égoïsme. »
Pour résumer les œuvres de L'Église Mère en temps de guerre, je crois que les paroles de Mrs. Eddy dans Unity of Good (p. 56) sont ce qu'il y a de meilleur: « Le chaos de l'entendement mortel devient le marchepied conduisant au cosmos de l'Entendement immortel. »
Rapports du Champ
Les messages envoyés cette année pour l'Assemblée annuelle par les filiales — églises ou Sociétés de la Science Chrétienne — indiquent une croissance spirituelle constante; ils montrent que collectivement et individuellement les Scientistes Chrétiens ont entendu l'appel du clairon, et que pour faire face aux nécessités de l'heure présente ils se sont montrés alertes et laborieux.
Comme le temps était court, on cita seulement quelques passages de ces lettres, dont donnèrent lecture M. Hugh Stuart Campbell, de Wilmette (Illinois), et M. Arthur C. Whitney, de Highland Park (Illinois).
Au nom de L'Église Mère, le Conseil des Directeurs, appréciant beaucoup les messages reçus, exprime sa gratitude pur tous ces rapports riches en inspiration.
Récits de guérisons en Science Chrétienne, de Brookline (Massachusetts)
Il fut donné lecture de plusieurs témoignages dûment vérifiés; ils montraient que la Science Chrétienne peut apporter la délivrance et la guérison des maux de tout genre.
L'assemblée se sépara après avoir chanté la Doxologie (Hymnaire de la Science Chrétienne, Nº 1).
