Dans son Évangile, au chapitre huit, Matthieu rapporte qu'un lépreux vint implorer le Maître: « Seigneur, si tu le veux, tu peux me rendre net. » Nous lisons ensuite que « Jésus, étendant la main, le toucha et lui dit: “Je le veux, sois net!” Et, aussitôt, il fut nettoyé de sa lèpre. » Ceci montre bien que notre Maître était conscient du pouvoir spirituel qui lui permettait de détruire le mal.
Au début de son étude, plus d'un Scientiste Chrétien s'est représenté la grande joie qu'il éprouverait s'il avait le pouvoir de guérir. Ah! s'il pouvait dire comme le Maître: « Sois net! » — quelle paix il apporterait aux malheureux, quelle guérison aux malades, quelle pureté à ceux dont le péché fait des esclaves!
Il est donc encourageant de se souvenir que notre Maître a déclaré: « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru, » c'est-à-dire ceux qui comprennent et appliquent le pouvoir de Dieu.
Toute guérison accomplie par Jésus prouvait d'une manière pratique que le divin Amour, infini, omniprésent, peut résoudre les problèmes humains. Jésus savait que Dieu, l'Amour, est le Père; il reconnaissait ce fait éternel et glorieux: rien n'a de réalité sinon ce qui est spirituel et bon, ce qui reflète Dieu. Son union consciente avec Dieu, l'Amour, donnait au Maître le remarquable pouvoir qui nous est encore accessible aujourd'hui, dans la mesure où nous prenons conscience de notre unité avec Dieu.
La Science Chrétienne montre le chemin qui nous permet d'échapper avec joie au mesmérisme des peines, à la lassitude des maladies. « Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous, » dit Jacques; il importe en effet que nos désirs se détournent des choses matérielles pour s'attacher à Dieu, à l'Esprit. N'est-il pas naturel que dans sa détresse, l'humanité cherche à comprendre que Dieu est bon, que l'Amour infini est plein de tendresse, que la présence de l'Esprit sans limites apporte aux cœurs abattus la force et la guérison? La Science Chrétienne enseigne que Dieu est l'Amour infini, l'unique cause ou créateur; que, comme le dit l'apôtre Jean, « rien de ce qui a été fait, n'a été fait sans lui. »
A mesure que nous nous approchons de Dieu, que nos pensées s'élèvent jusqu'à la réalisation de Sa plénitude, les croyances matérielles constituant la souffrance font place aux réalités de Sa création; et nous voyons que ces croyances mauvaises n'ont pas leur source en Dieu — qu'elles n'ont jamais été créées.
Aucune idée de Dieu ne connaît le mal. L'homme reflète sans cesse l'Amour. Ni maladie ni croyance aux infirmités ne peuvent se loger dans l'Entendement divin, d'où rayonne la santé parfaite. Quand notre pensée s'attache à la réalité spirituelle et que nous laissons tomber dans l'oubli toutes les craintes illusoires, nous réalisons la présence même de Dieu.
Pour parvenir à cette harmonie consciente, il importe de reconnaître que nous pouvons sentir la présence divine. La joie de savoir que Dieu, le bien, est avec nous, avec tous, ici même et dès maintenant, a souvent permis des guérisons instantanées. Les ténèbres ne peuvent s'associer à la lumière; de même, le chagrin ou la maladie ne sauraient persister quand la présence divine nous remplit de joie.
En outre, pour arriver à la conscience pure et sainte grâce à quoi Jésus put répondre à l'appel du lépreux d'une manière si simple, si efficace, il faut s'identifier avec Dieu, savoir qu'on est Sa réflexion.
Jésus disait: « Moi et le Père, nous sommes un. » A la page 361 du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy déclare: « De même qu'une goutte d'eau est une avec l'océan, qu'un rayon de lumière est un avec le soleil, de même Dieu et l'homme, le Père et le fils, sont un dans l'être. » Voilà l'objectif de tout Scientiste Chrétien — démontrer l'unicité de l'homme et de Dieu. C'est la voie de l'Amour, et l'Amour nous y guide sans cesse. Approchons-nous de Dieu; réalisons Sa présence ici même, maintenant, toujours; éveillons-nous à la connaissance de notre véritable identité comme réflexion de Dieu; alors nous serons prêts à dire au mortel qui s'afflige: « Sois net! »
