Dans une pensée de gratitude sincère pour la Science Chrétienne, je raconterai ce que la protection divine a fait pour moi pendant cette guerre.
En juin 1940, je quittai la France sur le Lancastria, qui fut bombardé et sombra avec une grande partie de son équipage. Grâce à l'étude journalière de la Leçon-Sermon indiquée dans le Livret Trimestriel, qui nous permet de maintenir la pensée plus haut que le témoignage des sens, je réalisai immédiatement la présence du seul Entendement. Je me dévêtis et sautai dans l'eau d'une grande hauteur, sans ceinture de sauvetage, conseillant à d'autres qui semblaient frappés de stupeur de faire comme moi. Pour le sens humain les flammes et les signes de terreur offraient un spectacle indescriptible. Pendant plus de trente minutes je nageai ou je me laissai porter par les vagues, et cette pensée se présenta maintes fois: « Je vais me noyer, je n'en peux plus; » mais j'y répondis en déclarant avec force: « Dieu est ma Vie! » et cette affirmation s'avéra puissante. Une fois que ma pensée fut complètement calme, je vis près de moi deux hommes épuisés qui s'accrochaient à une pièce de bois. Je me hissai sur ce radeau; j'essayai de rendre le courage à ces hommes et au bout d'un quart d'heure nous fûmes recueillis.
Plus tard, le vaisseau sur lequel j'allais dans le Levant fut bombardé. Le temps était très mauvais et notre situation était grave, mais le souvenir de ma première victoire me fortifia. Il ne fut pas nécessaire d'abandonner le vaisseau, et nous pûmes atteindre un port. En Crète, malgré un bombardement intense, mes compagnons et moi-même fûmes souvent protégés. Une fois que nous conduisions trois blessés à l'ambulance par automobile, nous arrivâmes à la baie de Suda où il ne se trouva plus pour nous qu'un abri très léger contre les attaques qui se déchaînaient. A maintes reprises je répétai « l'exposé scientifique de l'être, » que Mrs. Eddy nous donne dans Science et Santé (p. 468). Après l'attaque je pus calmer un homme qui paraissait mentalement très agité, et nous arrivâmes sans encombre à l'ambulance.
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