Il n'y a point de mystères ou d'abstractions dans la Science Chrétienne révélée et présentée au monde par notre Leader, Mary Baker Eddy. Sans doute, ses paroles et ses œuvres reposaient toujours sur une base métaphysique. Mais elle avait trouvé le précédent de cette profonde philosophie dans les paroles et les œuvres du Christ Jesus, le Métaphysicien par excellence. Étudiées à la lumière du livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mrs. Eddy, qui sut découvrir puis exposer clairement le Principe et la méthode des guérisons qu'accomplissait Jésus, la carrière du Maître cesse d'être mystérieuse et les Écritures ne paraissent point abstraites. Notre Leader exposa sa découverte dans un langage que trouvent fort clair ceux qui ont « des oreilles pour entendre. »
Aujourd'hui comme au temps de Jésus, les chrétiens qui cherchent à mieux connaître la nature de Dieu et le rapport par lequel l'homme Lui est uni doivent être en garde contre certains pièges. Les dogmes ou les credo d'une part, les spéculations et les théories séduisantes d'autre part, ont souvent jeté leur ombre sur les lumineuses déclarations de notre Leader ou sur celles du Maître. Tout nouveau pas sur la route du progrès spirituel rencontre la résistance ou les subtils arguments des « systèmes » faciles, de l'erreur se faisant passer pour le bien, des faux prophètes qui, selon la parole de Jésus, « viennent à vous, déguisés en brebis, mais qui, au dedans, sont des loups ravisseurs. »
Plus que jamais, les Scientistes Chrétiens doivent purifier leur pensée afin d'aider à résoudre les immenses problèmes qui se présentent au monde et qui menacent un peu partout les droits pour lesquels les hommes libres ont tant lutté. Il faut en particulier reprendre les enseignements de notre Leader, qui doivent transformer nos pensées. Dans ce domaine, la preuve est un élément essentiel. En Science divine — comme c'est aussi le cas pour les mathématiques, la chimie, la physique — on doit apprendre la règle fondamentale, puis l'appliquer au problème dont il s'agit. Si l'on a saisi la règle et qu'on en fasse l'application correcte, on peut être sûr du résultat: le problème n'en est plus un. Mais quand la solution tarde, quand l'erreur n'est pas démasquée puis corrigée par un travail consciencieux, cela est dû soit à une fausse conception de la règle, soit au doute concernant son infaillibilité. Dans l'un ou l'autre cas, on a temporairement admis qu'il existe un pouvoir autre que Dieu. En Science Chrétienne, la règle de la démonstration se fonde sur l'intelligence du Dieu parfait — Principe omniprésent, tout-puissant — et de l'homme parfait, Son image et Sa ressemblance.
En révélant la Science de ce qu'enseignait Jésus, Mrs. Eddy rétablissait la guérison, ce talent perdu. Elle put suivre l'exemple de Jésus, guérir les malades selon l'ordre donné à quiconque croirait en lui; son grand ouvrage, Science et Santé, expose et met à la portée de tous la règle de la guérison, que le disciple sincère peut démontrer.
A la page 342 du livre de texte, Mrs. Eddy déclare: « L'heure a sonné où la preuve et la démonstration, au lieu de l'opinion et du dogme, sont appelées à soutenir le christianisme, et elles donnent ‟de la sagesse aux simples.” » Maintenant comme autrefois, tout ce qui confirme l'infaillibilité du Principe guérisseur est pour les Scientistes un sujet de joie. Chaque démonstration de ce genre les prépare à des labeurs plus efficaces dont eux-mêmes et leurs semblables bénéficieront.
Pendant leurs années d'école ou d'université, les jeunes Scientistes Chrétiens se laissent quelquefois influencer par des erreurs se rattachant à leurs études, et qui nuisent à la démonstration. Par exemple, un étudiant qui souffrait d'un mal douloureux dont il cherchait à se guérir avait l'impression que Dieu était bien éloigné, qu'on pouvait s'approcher de Lui seulement par des instances et des supplications; cette confusion avait son origine dans les théories et les exemples qu'un cours de psychologie offrait aux élèves. Mais le jeune homme fut guéri lorsqu'il lut ce passage, à la page 2 de Science et Santé: « Dieu n'est pas poussé par l'expression des louanges à faire plus qu'Il n'a déjà fait, et l'infini ne peut faire moins que de prodiguer tout bien, puis-qu'Il est sagesse et Amour immuables. »
Un autre étudiant, élevé dans une famille Scientiste Chrétienne, fut aux prises avec le doute et le scepticisme parce qu'il avait accepté des hypothèses empruntées aux philosophies ou aux religions anciennes, qui faisaient l'objet d'un cours spécial. Il avait été dupe des fausses théories selon lesquelles l'homme, séparé de Dieu, pourrait dans certains cas s'unir à Lui par un mystérieux phénomène d'absorption. Le trouble mental dû au choc des croyances opposées semblait devoir se traduire par un échec dans une des branches inscrites au programme. Dans sa détresse, le jeune homme se tourna vers la Science Chrétienne, et sa pensée s'éclaircit définitivement lorsqu'il saisit la profonde portée du passage où Mrs. Eddy déclare (ibid., p. 336): « Dieu n'est pas l'homme et l'homme n'est pas Dieu; mais dans l'ordre de la Science divine, Dieu et l'homme coexistent et sont éternels. » Il avait oublié que l'homme est vraiment la ressemblance — l'idée, la réflexion — de Dieu; qu'il existe au niveau même de la perfection; qu'il coexiste avec Dieu, dont il est inséparable. Rassuré par l'affirmation de Paul: « C'est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être » — il trouva le réconfort dans ces paroles de Jésus: « Je prierai le Père, qui vous donnera un autre Consolateur, afin qu'il soit éternellement avec vous, l'Esprit de vérité... En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et que je suis en vous. »
Outre la promesse et l'exemple du Maître, les Scientistes Chrétiens ont la règle si bien mise en lumière par leur Leader; aussi comment ne se réjouiraient-ils pas, malgré les tristesses du monde et les ravages de la guerre? N'avons-nous pas les armes mentales nécessaires pour combattre et vaincre les faux prophètes, pour réfuter leur sinistre propagande, pour détruire leurs philosophies anciennes ou modernes, que ne soutient aucune preuve? Si nous ne sommes pas encore arrivés à la compréhension qui permettrait d'abattre leurs forces par des moyens purement spirituels, nous savons que, guidés par le Principe infaillible, nous pourrons prendre les mesures qui se rapprochent le plus du bien et qui nous conduiront à la glorieuse victoire finale.
