Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

« Le pays de la Science Chrétienne »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1943


Nombreux sont aujourd'hui ceux qui s'écrient: « Où puis-je trouver la paix, la santé, l'abondance supérieures au hasard, aux changements, au marasme, aux pertes? » Tous ceux qui cherchent sincèrement la Vérité seront satisfaits de la réponse que donne la Science Chrétienne. Ses enseignements, mis en pratique dans la vie journalière, apportent au disciple la joie permanente, la paix durable, la vraie compréhension de la substance, spirituelle, fondée sur ces grands faits: Dieu est Tout, l'homme est Sa ressemblance spirituelle, indissolublement uni à Dieu.

Décrivant sa recherche de la Vérité, Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, a fait cette déclaration (Science et Santé avec la Clef des Écritures, pp. 226, 227): « Je vis devant moi le terrible conflit, la mer Rouge et le désert; mais je poussai en avant soutenue par la foi en Dieu, m'en rapportant à la Vérité, la puissante libératrice, pour être guidée jusqu'au pays de la Science Chrétienne, où tombent les chaînes et où les droits de l'homme sont pleinement compris et reconnus. » Au cours des siècles, les hommes ont eu divers concepts du ciel — du séjour idéal. Un des auteurs de l'Ancien Testament dit que Dieu conduira les Israélites dans « une terre où coulent le lait et le miel. » Jésus donna le vrai concept du royaume idéal, où l'harmonie, le bonheur, la substance, la vie sont illimités, immuables, éternels; et c'était tout autre chose que les notions généralement admises. Il déclara: « L'on ne dira pas: Il est ici! ou bien: Il est là! Car voici que le royaume de Dieu est au dedans de vous! »

Sur notre planète, il reste peu de régions inexplorées; mais « le pays de la Science Chrétienne, » qui, jusqu'à la découverte de Mrs. Eddy dans la seconde moitié du dix-neuvième siècle, était presque inexploré, se présente à toute conscience individuelle, attendant d'être reconnu comme la vraie demeure de chacun. La Bible, jointe au livre de texte Scientiste Chrétien et aux autres ouvrages de Mrs. Eddy, peut nous guider jusqu'à la réalisation de l'éternelle présence divine, de la perfection infinie, du rapport unissant l'homme à son Père-Mère. La Science Chrétienne nous aide à chasser de notre penser les croyances de matérialisme, d'existence mortelle, qui nous cacheraient le royaume céleste — la perfection spirituelle de l'homme en tant qu'image et ressemblance de la Divinité; elle rend possible ici même et dès maintenant la jouissance des droits que possèdent les enfants de Dieu.

« Le pays de la Science Chrétienne » se trouve dans le royaume du divin Entendement, ouvert à tous ceux qui veulent y entrer. Jean décrit en ces termes sa vision du royaume de Dieu, qu'il appelle « la cité sainte »: « Ses portes ne se fermeront jamais pendant le jour; et là, il n'y aura plus de nuit... Il n'y entrera rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge. » Ce domaine où la vie est harmonieuse, complète, assurée, n'est pas renfermé dans des limites; il ignore les restrictions relatives aux nationalités, aux religions, aux races, il n'est jamais atteint par les conflits, la disette, la maladie, la dépression ou l'oppression. Où que nous soyons, chacun d'entre nous a le droit et l'occasion d'habiter ce pays idéal, d'en être citoyen, d'avoir part à ses trésors. Le fait est que du plus petit au plus grand, tous ont la possibilité d'exprimer librement et avec joie la santé, la paix, l'amour, l'activité, la beauté; d'employer leurs talents pour refléter et glorifier Dieu, le bien; d'avoir part à l'abondance illimitée du céleste royaume. Ici l'on trouve un refuge contre les pénibles arguments de la pauvreté, de l'inharmonie, des déceptions, des échecs, des maladies. On n'a point à lutter contre le mal, puisque dans ces sphères n'entre « rien de souillé, ni personne qui se livre à l'abomination et au mensonge. » Quiconque habite ces régions reconnaît et comprend que Dieu est le seul pouvoir, l'unique Entendement, le seul Être réel. Ici adorer Dieu constitue la seule religion; l'amour fraternel est la base de tous les actes; la matière est inconnue, et l'on voit la perfection et la réalité de la création spirituelle, où l'homme est inclus.

Chacun doit prouver qu'il mérite de résider dans le royaume de l'Esprit. Pour cela, il faut renoncer au moi humain, qui ne peut goûter le bonheur complet ou la sécurité absolue; il faut reconnaître la matière pour ce qu'elle est — une illusion mortelle, un mensonge. D'aucuns diront: En quoi ceci peut-il m'aider? Je suis pauvre, infirme, craintif, malheureux; j'ai gâché ma vie. Mais voici la réponse: En comprenant l'omnipotence et la totalité de l'Esprit, ainsi que la place de l'homme dans l'ordre de la perfection, chacun peut sentir la présence de Dieu et par conséquent la vie abondante, la santé, la paix. Tout homme a droit à la vie, à la liberté, à l'indépendance, à la substance. Il peut revendiquer le calme, la sécurité, l'aisance, la justice; et lorsque nous prenons conscience de notre être véritable dans l'Esprit, nous pouvons jouir des bénédictions infinies qui ne sauraient nous être enlevées et que Dieu donne sans cesse à toute Sa création. En réalité, le vrai moi de chacun se trouve maintenant et a toujours été dans le royaume de Dieu, la Vérité, de l'Amour; il est parfait, intact, pur et libre. Quand nous réalisons ce fait spirituel, les croyances erronées cessent de nous confondre ou de nous oppresser.

L'empire du divin Entendement est une réalité présente, n'ayant ni commencement ni fin. Le temps, les limitations, les dissensions, les persécutions, les conflits sont tout à fait inconnus sous le gouvernement de Dieu, où le Très-Haut est le seul législateur et où les lois sont spirituelles. La matière n'est que la fausse croyance à une vie séparée de Dieu; ses prétentions et ses lois supposées sont des chimères n'ayant en réalité ni partisans ni champions. Les enfants de Dieu connaissent leur Père-Mère, et cette connaissance leur donne un refuge assuré dans la joie, la plénitude, la pureté. Étant irréel, le mal ne touche pas la vraie création; la maladie n'est jamais incluse dans le divin Entendement.

La Science Chrétienne déclare que Dieu est Principe, immuable, impartial, infaillible; ce n'est donc jamais un individu, un groupe, un peuple à l'exclusion des autres qui reçoivent l'aide de Dieu. En tous lieux, Son secours est accessible à quiconque cherche à faire Sa volonté, se montrant humble, plein d'abnégation, fidèle à l'Amour et à la Vérité. Seul l'Amour divin est puissant; dés lors les conflits, la détresse, l'infortune, la maladie, la mort sont fictifs, irréels, sans force — absolument illusoires.

Ce passage écrit par notre Leader (Science et Santé, p. 323) nous aide à trouver le royaume du bien permanent: « Grâce aux châtiments salutaires de l'Amour, nous sommes aidés dans notre marche en avant vers la justice, la paix et la pureté, qui sont les jalons de la Science. » Les mortels s'irritent contre les châtiments, les afflictions, les peines, l'adversité, alors qu'ils ont sincèrement tâché de bien faire. Quelquefois nous nous étonnons d'avoir à passer par certaines épreuves, et nous sommes tentés d'en blâmer autrui ou de nous accuser. A mesure que nous comprenons davantage la Science du Christ, de la Vérité, nous pouvons voir que la correction du divin Amour n'est jamais nuisible et ne prive personne du bien, mais qu'au contraire elle élève, instruit, purifie, et nous prépare à recevoir d'innombrables bienfaits. Les « châtiments salutaires de l'Amour » nous enseignent maintes leçons nécessaires — l'amour fraternel, la patience, la tolérance, la compassion, l'humilité, la foi dans le bien, la mise en pratique de la Régle d'or; ils démasquent les croyances erronées qu'il faut vaincre, exclure de la pensée; ils indiquent la marche à suivre, la voie des progrès spirituels. La correction de l'Amour nous permet de saisir un plus haut concept de ce que sont l'amour, le foyer, la substance, la réalité.

Notre Leader dit également (ibid., p. 324): « Le bonheur de dépasser les fausses limites et la joie de les voir disparaître, — voilà la disposition d'esprit qui aide à hâter l'harmonie ultime. » Ces « fausses limites » sont le contraire des jalons authentiques; elles nous détourneront de la bonne voie, à moine que nous ne soyons toujours sur nos gardes pour en démasquer les supercheries. Il s'agit peut-être de choses comme l'ambition matérielle, le ressentiment, l'envie, la crainte, l'orgueil des richesses, de l'intellectualité, du rang social. Cherchant à progresser en Science Chrétienne, le disciple se réjouit naturellement de vaincre, au fur et à mesure qu'elles se présentent, toutes les croyances à la personnalité humaine, à l'intelligence mortelle, au pouvoir matériel. Chacun doit surveiller sa propre conscience, afin de prouver sa maîtrise sur le mal. Il faut nier toutes les prétentions de l'erreur qui dit être réelle, occuper une place, posséder un pouvoir; il faut abattre, refuser d'entretenir les multiples suggestions d'un entendement qui s'opposerait au seul Entendement divin. L'abondance des possessions matérielles ne constitue pas la vraie richesse et leur absence ne nous rend pas pauvres, car la matière n'est point la norme qui permet d'apprécier notre position, nos progrès, notre force.

Les Scientistes Chrétiens revendiquent leurs droits comme enfants de Dieu, citoyens de Son royaume; ils le font en réalisant chaque jour leur unicité avec l'Entendement, la Vie, l'Amour, et par conséquent leur indépendance à l'égard de la matière et de ses limitations. Toutefois, pour jouir des privilèges et des bienfaits que reçoivent les citoyens du royaume de l'Esprit, il faut remplir de bon cœur notre devoir — obéir à ce qu'exige la Science de l'Ame, manifester l'amour désintéressé, la patience, le courage, être prêt à travailler humblement, avec persévérance, même si à vues humaines nos efforts ne sont pas reconnus ou récompensés. Grâce à l'humilité, nous avançons vers « le pays de la Science Chrétienne, où tombent les chaînes. » Nier en toute occasion la croyance que la matière est sensible, intelligente; reconnaître sans cesse avec joie la perfection spirituelle de l'homme en tant que fils de Dieu — voilà ce qu'il importe de faire. Dieu est Tout, la seule substance, l'unique Vie, la source de la santé, de la force, de la beauté, de l'harmonie, du bien. On ne peut prouver l'irréalité du mal qu'en ayant recours à l'idée-Christ — la vérité concernant l'omnipotence et l'omniprésence de Dieu.

Au cours de son travail journalier, le Scientiste Chrétien devrait s'attacher au fait que « le pays de la Science Chrétienne » est vraiment à l'heure actuelle la demeure de l'homme. C'est non pas un songe extravagant, un espoir visionnaire, mais une réalité présente. Chacun devrait chercher à conduire ses affaires, sa maison, ses pensées et ses actes comme il sied aux habitants d'un pays où « les droits de l'homme sont pleinement compris et reconnus. » En tout temps, quelles que soient les circonstances, rappelonsnous que nous sommes en réalité les reflets de Dieu, les idées de l'Entendement, régies par le Principe, animées par l'Amour divin, mues et gouvernées par l'Esprit. La perfection représente à la fois notre norme et notre but.

On est parfois tenté de croire qu'individuellement, on ne peut rien faire pour aider le monde, pour hâter l'heure où tous comprendront la présence et la totalité de Dieu, du bien; mais cette suggestion est fausse, car chacun doit contribuer à mettre universellement en lumière les faits divins. Où que nous nous trouvions, quel que soit notre travail ou notre métier, nous avons le devoir et le grand privilège de remplir notre place avec joie et reconnaissance. C'est ainsi que nous commençons à jouir de nos droits, à prendre nos responsabilités; alors nous verrons disparaître l'une après l'autre les illusions de l'erreur, de l'entendement mortel, et notre vie se révélera dans sa beauté, sa plénitude, sa liberté.

Chacun peut à l'heure même s'efforcer de comprendre que là où il se trouve, Dieu est présent — l'Amour, la substance, la justice, la beauté. Si nous exprimons le désintéressement, les égards, l'amabilité, la bienveillance positive, nous agissons en frères, nous aidons la Cause de la Science Chrétienne et nous prouvons que nous sommes vraiment citoyens du royaume céleste. Notre fidélité est mise à l'épreuve non seulement en temps de crise et dans les circonstances exceptionnelles, mais surtout dans la vie quotidienne où la patience, la douceur, la miséricorde sont si nécessaires; en effet, l'on ne peut vivre en paix que si l'on réalise son unicité avec Dieu, la source du bien. Chaque fois qu'on prouve le pouvoir guérisseur de l'Entendement divin, de Dieu, on aide à faire venir le ciel sur la terre, à faire connaître aux hommes le royaume de Dieu.

Lorsqu'on arrive à la réalisation du vrai moi, qui est entièrement spirituel, on comprend que le mal, l'erreur — l'illusion — ne peut soit ravir à l'homme le patrimoine du bien que Dieu lui donne, soit lui cacher la vie abondante, la santé, la substance, l'immortalité. Comme idée de l'Amour, de Dieu, il est impossible qu'un de nous entrave ou retarde les progrès, la croissance, le bonheur ou la liberté de son prochain. Faisons, là où nous sommes, tout ce que nous pouvons afin que la vie devienne plus satisfaisante, plus riche, plus heureuse, plus complète non seulement pour nous mais pour notre entourage et nos concitoyens — pour tous ceux avec lesquels nous sommes en rapport; ainsi nous aiderons le genre humain, qui trouvera « le pays de la Science Chrétienne. »

La chance ne joue aucun rôle pour l'homme qui demeure dans l'Amour et la Vérité. L'être de l'homme n'est point sujet aux pertes, aux accidents, aux influences malignes. Rendons-nous compte qu'étant donnés par Dieu, les droits de l'homme sont spirituels; alors nous prouverons que la vie n'est pas à la merci des fausses croyances et ne saurait faire place à l'esclavage. Il n'existe pas de pouvoir qui s'oppose à Dieu, ou qui puisse chasser l'homme de sa place légitime dans la Vie, l'Esprit. Les possibilités et les capacités de l'homme en Science divine surpassent la compréhension mortelle. Le bien n'est jamais limité, supprimé. La vraie substance est entièrement spirituelle, aussi la pléthore ou le manque lui sont-ils inconnus. Rien ne peut prendre la place du bien, car Dieu est infini. Reconnaître la parfaite, l'indestructible unité de Dieu et de l'homme, permet de s'élever plus haut que les aberrations du matérialisme; et le royaume de Dieu nous devient accessible, réel, toujours présent.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juillet 1943

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.