Depuis ma naissance je souffrais d'asthme; les crises étaient si fortes que parfois je passais de longues périodes assis nuit et jour dans un fauteuil. Pendant mon enfance et ma jeunesse, mes parents se tourmentèrent beaucoup à mon sujet et firent tout ce qu'ils purent pour me soulager, mais voyant tout échouer dans des cas analogues, chacun finit par croire que j'étais incurable.
Ma femme et moi nous trouvions à Klamath Falls, dans l'Orégon, quand je contractai une pneumonie double. Avec ce mal s'ajoutant à l'asthme, il me sembla que j'avais atteint le comble des souffrances humaines. Le docteur me conseilla une cure d'altitude, dès que cela serait possible, pour atténuer l'asthme. C'est alors qu'une dame française vint me voir pour affaires; en me voyant, elle oublia l'objet de sa visite et me parla de la Science Chrétienne. Celle-ci ne m'était pas tout à fait inconnue, mais ce que j'en savais se limitait aux élucubrations d'un célèbre humoriste et à quelques plaisanteries usées. Nous écoutâmes de toutes nos oreilles, car j'avais bien besoin d'aide. Cette dame nous dit qu'elle avait souffert d'une grosse tumeur, reconnue inopérable. On lui avait parlé de la Science Chrétienne et prêté un livre, mais son mari s'en était moqué et avait refusé de lui en faire la lecture (elle-même ne pouvait lire l'anglais). Enfin, il y consentit; en six semaines elle se trouva complètement guérie: la tumeur avait disparu.
Le lendemain je me levai, à la grande surprise de ma femme et du médecin que je félicitai de son succès, ne me rendant pas compte que notre visiteuse m'avait apporté un message angélique. Trois jours plus tard, obéissant au conseil du docteur, nous partîmes pour la montagne; nous fîmes les quelque cent kilomètres séparant notre maison de la gare dans un gros char à bois, et nous prîmes le train pour Leadville (Colorado). Un peu avant le départ, nous fîmes connaissance d'un monsieur qui insista pour que j'emporte son exemplaire de Science et Santé, par Mrs. Eddy. Je lus ce livre et je le gardai trois mois avant de pouvoir l'acheter et rendre le volume qu'on m'avait prêté. La guérison de la pneumonie fut très rapide, mais celle de l'asthme prit plusieurs années. Entre-temps des troubles de la vessie, du foie, de l'estomac, furent guéris; un jour ma femme me fit remarquer que depuis deux ans l'asthme avait disparu. Je pus à peine le croire, mais finalement je dus reconnaître que la guérison était complète.
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