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La Vie abondante

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1943


La Vie est partout. Nul ne peut en atteindre ou en traverser les frontières. Si quelque explorateur, seul dans un désert immense ou à une grande altitude, croit l'avoir fait, il suffira qu'il dirige son attention vers lui-même pour trouver la plus haute forme de vie; car parmi ceux qu'éclaire la Science Chrétienne, il n'en est pas un qui ne sache que l'homme est immortel.

La Vie n'est pas seulement universelle, continue: c'est une certitude. Sur le plan humain, les choses absolument certaines ne sont pas nombreuses. On a vite fait de les compter. Par moments, vous n'êtes sûr à peu près de rien, sinon que vous existez. Vous vous demandez même si les autres existent. En y réfléchissant, il vous arrive de soupçonner qu'ils sont peut-être des émanations de votre propre pensée. Mais nul ne doutera sérieusement que lui-même existe. La Vie est par excellence le fait incontestable.

Du reste, la Vie est plus qu'une certitude, plus qu'une chose universelle. La Vie existe par soi-même. Elle existe en vertu de sa puissance, de sa vitalité inhérentes. Autrement dit, elle n'a jamais été suscitée. Mais, objecterezvous, tout a une cause! Les réalités n'ont pas besoin d'être occasionnées par quelque chose d'autre; elles sont. Comme l'a dit une poétesse américaine, Emily Dickinson, la beauté n'est point causée, elle est. Les rapports unissant les nombres ne furent pas inventés. Ils sont, ils étaient, ils seront toujours les mêmes. Personne n'en est l'auteur. Des millions d'écoliers ont vainement essayé de démolir la table de multiplication. Elle reste la même, celle que vous et moi connaissons et qui sans doute durera indéfiniment.

Dieu n'a jamais créé la Vie. Dieu est la Vie. Voilà ce que nous enseignent notre raison et les observations indiquées ci-dessus. Du commencement à la fin, les Écritures reconnaissent cette vérité; elles l'expriment parfois en termes formels, plus souvent encore d'une manière indirecte. Dans le Deutéronome, Moïse déclarait, pour encourager Israël, dont les plaintes étaient fréquentes: « C'est lui, en effet, qui est ta vie et qui prolongera tes jours. » Des siècles plus tard, Jean confirma cette proposition, car il écrivit: « En elle [la Parole] était la vie, et la vie était la lumière des hommes. »

Ceci nous explique pourquoi les humains sont hostiles aux maladies et à toutes les formes de la mortalité. Ils trouvent que les détresses et les limitations ne se justifient pas. Elles ne reposent sur aucune raison. Mieux encore, elles ne sont pas authentiques. Dès lors, elles peuvent se guérir. Donc il est éternel l'homme en qui cette Vie est individualisée; et la mortalité du moi est chose impossible. Car puisque la Vie est Dieu, puisqu'elle existe par soi-même, elle n'a ni commencement de jours ni fin d'années.

La maladie ne s'élève jamais plus haut que les apparences; elle ne peut sortir du domaine de l'obsession ou du mesmérisme. C'est pourquoi la Science Chrétienne ne manque pas d'insister sur le fait que la maladie est irréelle; et c'est sur cette base qu'elle la guérit. La Vie éternelle ne saurait sentir les approches de la maladie. Si la Vie pouvait être atteinte par une forme quelconque de mortalité, la Vie prendrait fin. Mais c'est là une chose impossible. Par sa nature même la Vie est intacte, sans fin, sans âge; elle est toujours débordante, irrépressible, triomphante.

La Vie est le Dieu jaloux que mentionne le deuxième commandement et qui ne tolère point les obstacles, l'opposition, la corruption. Où est cette Vie? Ainsi que nous l'avons déjà fait entendre, elle est partout. Cependant personne ne peut la voir en dehors des créatures animées. Cette Vie qui dans son essence échappe à nos regards prend forme chez les hommes et les femmes individuels. Aussi la Bible fait-elle allusion à l'homme, témoin de Dieu — témoin de cette Vie qui n'a point de commencement et ne s'éteindra jamais.

La Vie est donc tout près de nous, plus près que ne le sont nos mains, notre souffle. Aussi Paul pouvait-il dire, citant les lignes d'un poète grec, qu'en Dieu nous avons la vie, le mouvement et l'être. Plus tard, dans une épître, il mentionne en termes sublimes un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, parmi tous et en tous.

Mais vous n'avez pas besoin qu'on vous remémore l'immanence de la Vie. Vous en sentez, dans les profondeurs de votre être, l'intérêt, la chaleur, la vigueur et la joie. Elle est si proche qu'elle constitue votre moi, votre individualité. Rappelons-nous la déclaration de Jésus: « Moi et le Père, nous sommes un. » Si l'on a le courage de dire en connaissance de cause: « Moi et la Vie éternelle, nous sommes un » — on est sur la route du salut, on s'éloigne de l'illusion d'après quoi l'on serait un mortel corporel.

Plusieurs d'entre vous ont tricoté des chandails pour l'armée. La laine et le chandail ne font qu'un, n'est-ce pas? Ils sont en quelque sorte combinés, entrelacés. Pourquoi ne pas admettre le fait suivant, qui nous encouragerait beaucoup: « Je suis indissolublement uni à la Vie abondante, laquelle ne connaît point la maladie, la vieillesse ou les déceptions! » Cette admission pleine de force est une prière; si vous la faites avec compréhension, vous vous traitez en Science Chrétienne, vous commencez au moins à rompre le mesmérisme et les limitations du matérialisme, de la mortalité.

Quand est-ce qu'on peut avec profit se parler ainsi à soi-même? Dans le silence de la nuit et pendant les journées où le travail abonde; en effet, qu'on se repose ou qu'on agisse, on pense toujours soit à la santé et la vie, soit à leurs contraires illusoires.

Parvenant à ces hauteurs spirituelles, le disciple ne peut manquer de reconnaître comme sienne la Vie dont Mary Baker Eddy parle en ces termes, à la page 290 de Science et Santé avec la Clef des Écritures: « La Vie est l'éternel Je suis, l'Être qui fut, qui est et qui sera, que rien ne peut effacer. » Donc vie individuelle ne peut être détruite. Si nous réalisons chaque jour d'une manière systématique cette sublime vérité pour les millions de soldats qui semblent être en péril parce qu'il luttent contre l'agression et défendent les libertés humaines, ils seront à l'ombre du Tout-Puissant, où les forces destructives ne peuvent les atteindre. Ils reviendront dans leur foyers plus forts et plus nobles qu'à leur départ. L'homme immortel n'est point à la merci des engins de guerre. Il importe que ce fait soit reconnu par ceux d'entre nous qui vivent en sécurité dans leur demeure.

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