Dans le livre de texte Scientiste Chrétien, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mary Baker Eddy mentionne deux anges, Michel et Gabriel. Concernant le premier, notre Leader déclare (pp. 566, 567): « Il conduit les armées des cieux contre le pouvoir du péché, de Satan, et fait les guerres saintes. » Au sujet du second, elle dit (p. 567): « Pour le Gabriel de Sa présence il n'est point de conflit. Pour l'Amour infini, toujours présent, tout est Amour, et il n'y a pas d'erreur, il n'y a ni péché, ni maladie, ni mort. »
Il faut étudier à fond tout le passage ayant trait à ces deux anges si l'on veut en saisir la portée complète, riche en bénédictions; mais ce que nous avons cité fait ressortir la principale différence entre Michel et Gabriel.
Pour les Scientistes Chrétiens, les anges ne sont pas des personnes. Dans le Glossaire du livre de texte, notre Leader nous a donné cette belle définition des « anges, » qui peut beaucoup nous aider (p. 581): « Les pensées de Dieu se communiquant à l'homme; des intuitions spirituelles, pures et parfaites; l'inspiration de la bonté, de la pureté et de l'immortalité, neutralisant tout mal, toute sensualité et toute mortalité. »
Nous connaissons Dieu pour notre Père-Mère, l'Entendement infini, l'Amour toujours présent; c'est donc une grande joie de savoir que Ses pensées — Ses anges — peuvent nous atteindre où que nous soyons, aider à résoudre les problèmes les plus divers, guérir les inharmonies. Nous sommes vraiment entourés d'anges, car les pensées de Dieu sont en nombre infini: pensées de protection, de sérénité, d'abondance, de beauté, d'intégrité, d'im mortalité. Elles sont là où nous sommes, et puisque la bonté de Dieu remplit l'espace, il n'y a certes aucune place pour le mal parmi les glorieuses myriades des anges.
Il est clair que des bonnes pensées de divers genres viennent sans cesse à nous; ces messages angéliques, ces idées divines peuvent nous affranchir des croyances erronées qui semblent si nombreuses dans le monde. Pour illustrer ceci, prenons l'exemple de Jésus: la Bible nous dit qu'après sa victoire sur les rudes tentations du désert, « des anges s'approchèrent, et ils le servirent. » Dans Science et Santé (p. 298), Mrs. Eddy déclare que « les anges sont des pensées pures émanant de Dieu, des pensées ailées de Vérité et d'Amour, quelle que puisse être leur individualité. » Voilà donc ce qui soutint et réconforta le Maître à l'issue de sa grande épreuve; et il en sera de même pour nous, si nous accueillons ces anges.
D'après la définition de Mrs. Eddy, Michel est une conscience de force, de pouvoir. Telle est l'attitude de ceux qui sont prêts à lutter contre le mal, à le renverser, afin d'établir dans leur cœur le royaume des cieux. Les disciples qui s'arment de ces qualités spirituelles font une guerre sainte.
Quant à Gabriel, c'est un état de conscience révélant l'intégrité ou la perfection de l'être. « Pour le Gabriel de Sa présence il n'est point de conflit. » Nous devons tous parvenir à ces hauteurs sereines. Le penser dont Dieu est la source ne connaît que la présence de l'Amour, d'où les conflits sont exclus. Dans cette pure atmosphère, l'on n'est jamais aux prises avec le mal, avec les ennemis, car Dieu est Tout-en-tout.
Maintes fois, quand l'erreur semble très réelle, on revêt les armes du penser juste, et par la puissance de Dieu l'on combat et l'on renverse les prétentions du mal. Si l'on poursuit l'étude et la mise en pratique de la Science Chrétienne, on apprend que même pendant la lutte on peut garder en soi la conscience de « l'Amour infini, toujours présent » — « le Gabriel de Sa présence. » A mesure que nous comprenons la totalité, la présence éternelle de Dieu, de l'Amour infini, nous entrevoyons le néant du mal et le fait que la guerre est toujours une illusion des sens matériels; alors nous ne nous laissons plus tromper par l'erreur.
Il est évident qu'au cours de sa mission parmi les hommes, le Maître atteignit l'état de conscience que symbolise Gabriel. « Le Prince de ce monde vient, et il n'a rien en moi, » dit-il à ses disciples. En d'autres termes, les multiples efforts ou prétentions du mal n'avaient aucune prise sur Jésus, qui n'en était jamais dupe. Sa connaissance du Père et de la création parfait était scientifique, exacte; aussi pouvait-il demeurer dans l'éternelle conscience de l'Amour infini, toujours présent. Tous les vrais Scientistes Chrétiens s'efforcent d'en arriver là; et dans la mesure où ils y parviennent, eux-mêmes et leur prochain trouvent la joie, la guérison. Une seule chose est nécessaire: il faut prêter l'oreille aux divins messages, puis marcher allégrement sur la voie où nous guident ces pensées pleines de grâce.
La pitié, la patience, la longanimité, l'interprétation loyale, la bienveillance, le refus de condamner sans appel, voilà certainement notre devoir; et quiconque agit autrement est une personne injuste.
