Puisque Dieu est tout-puissant et que l'homme est l'idée de Dieu, l'homme est l'expression de la toute-puissance. Jésus a dit: « Tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » Pareillement! On ne peut s'arrêter à mi-chemin entre l'infini et le fini, entre la toute-puissance et la faiblesse. Ou bien nous nous rendons compte qu'il existe un pouvoir, une sagesse, un Amour sans limites, ou bien nous croyons souvent être limités, médiocres, inférieurs à notre tâche. Ce qui tranche la question, c'est non pas ce que nous percevons ou computons matériellement, mais ce que nous savons dans le domaine spirituel.
Si nous sommes sur la défensive; si notre sécurité se fonde sur des qualités mortelles ou des possessions humaines que nous espérons pouvoir conserver grâce à des mesures habiles et prudentes; si nous comptons plus ou moins sur des avantages soit présents soit futurs — nous vivons dans un monde incertain, précaire et vague. Mais si nous sommes prêts, sous l'impulsion du pouvoir divin, à prendre l'initiative, à gravir les cimes plutôt que de rester dans la vallée, à sonder les profondeurs de la vérité et non les lagunes de la fausse croyance, à tout oser plutôt qu'à ne pas courir le moindre risque, alors, quelles que soient les erreurs, les épreuves, les luttes pénibles, nous apprenons à tenir et à vaincre. « Ce serait empiéter sur la loi spirituelle et donner une fausse orientation à l'espérance humaine que de calculer sa perspective de vie en se basant sur la matière, » écrit Mary Baker Eddy, à la page 319 de Science et Santé avec la Clef des Écritures.
Tout calcul basé sur des prémisses mortelles est forcément de nature finie, sujet aux aléas qu'il voudrait éviter. Si l'on ne tient pas compte du pouvoir divin, de l'unique puissance réelle, on se meut dans un monde où la faillibilité et l'incertitude minent la loi et chassent l'espérance. Les hommes qui cherchent à être guidés par l'intelligence divine lorsqu'il s'agit d'acquérir, d'inventer ou de produire des choses humainement nécessaires à la sécurité et au succès, constatent que l'initiative de toute entreprise, l'élan de toute action peut se trouver sous la juridiction du bien, non du mal. Lorsque le disciple comprend qu'il est un avec la substance infinie, éclairé par l'Entendement, inspiré par l'Amour, il voit l'impossibilité d'admettre que la loi spirituelle soit enfreinte; que l'espérance humaine se fourvoie; que l'initiative échappe jamais au royaume de l'Esprit; que les hommes puissent devenir malades, pauvres, souffrants, abattus — tout cela parce que dans le domaine matériel il y aurait carence ou pléthore!
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