Par une matinée printanière, une Scientiste Chrétienne attendait le tramway qui devait s'arrêter au coin de la rue. La gratitude et la joie remplissaient sa pensée. Les arbres qui bordaient la route portaient leur plus fraîche parure. Les oiseaux gazouillaient sur les rameaux verdoyants. Le soleil brillait dans un ciel sans nuages. Tout semblait annoncer l'amour de Dieu.
Soudain quelque chose de brillant attira les regards de la voyageuse. Près de l'arrêt du tram stationnait un grand tombereau. Sa peinture était toute fraîche, et les larges roues aux lames d'acier reflétaient les rayons du soleil et luisaient comme de l'argent. Deux hommes préposés à ce service sortirent d'une maison, portant au moyen de courroies passées sur leurs épaules un bac de fer blanc, lourdement chargé. Pour bien garder l'équilibre, l'un d'eux posa la main gauche sur le couvercle du bac et l'autre mit la main droite sur l'épaule de son camarade. Ensemble ils montèrent sur le large marchepied, soulevèrent le bac et en vidèrent le contenu dans le tombereau. Ces travailleurs manifestaient la collaboration simple et fraternelle.
Ce petit incident fit voir à la Scientiste Chrétienne la beauté de l'activité véritable dans laquelle l'homme, image de Dieu, reflète l'omniaction de son créateur, du divin Entendement. Dans la carrière des hommes, tout labeur honnête exprime l'intelligence, l'ordre, la beauté, l'harmonie. Que ce soit au foyer ou dans une autre occupation, aucun travail honnête n'est dégradant; et reconnaître avec gratitude les faits spirituels guérit la crainte de la matérialité, de la monotonie, du surmenage.
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