Un auteur a dit que le chapitre treize de la première Épître aux Corinthiens était de la part de saint Paul un « Hymne à l'Amour, » « une interprétation lyrique du Sermon sur la montagne — les béatitudes mises en musique. » En général, ceux qui connaissent bien la Bible tiennent ce merveilleux texte pour un des plus précieux passages de l'Écriture. Il a sa source dans la riche expérience du grand apôtre qui prêchait et pratiquait la vérité naguère enseignée et démontrée par le Christ Jésus.
On sait que dans le chapitre en question, là où les anciennes versions disaient « charité, » la plupart des traducteurs modernes préfèrent le mot « amour, » qui rend mieux le sens du terme grec: celui-ci désigne en effet non les aumônes ou la bienveillance purement humaine, mais quelque chose de plus élevé — la réflexion de l'Amour divin. Il est facile de voir pourquoi l'amour qui reflète l'Amour est indispensable au chrétien dans sa guerre contre le mal. Comparant l'amour à la connaissance et à la foi, Paul en montre la suprême importance, car il écrit: « Quand j'aurais le don de prophétie, et quand je connaîtrais tous les mystères et toute la science; quand j'aurais toute la foi jusqu'à transporter des montagnes, si je n'ai pas l'amour, je ne suis rien » (I Cor. 13:2). Et Mary Baker Eddy déclare, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 113): « La partie vitale, le cœur et l'âme de la Science Chrétienne, c'est l'Amour. Sans l'Amour, la lettre n'est que le corps mort de la Science, — inerte, froid, inanimé. »
En Science Chrétienne, la connaissance de la lettre est vaine sans l'amour, cette qualité où s'exprime la nature infiniment miséricordieuse et tendre de Dieu, de l'Amour divin. Il faut reconnaître et démontrer ce fait pour que s'accomplissent la guérison et la régénération véritables. Quand l'amour qui reflète l'Amour est présent d'une manière consciente, rien ne peut résister à son pouvoir curatif et rédempteur. La haine, la crainte, l'envie, le ressentiment, le péché, la douleur, la maladie, la mort ne sauraient persister en présence de l'Amour compris par l'homme. Mrs. Eddy écrit (ibid., p. 365): « Si c'est par l'Amour divin que le Scientiste atteint son patient, l'œuvre de guérison sera accomplie en une seule visite, et la maladie s'évanouira en son néant primitif, comme la rosée disparaît au soleil du matin. »
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !