Dans les églises filiales de la Science Chrétienne, le culte de communion, où les rites et les symboles matériels ne jouent aucun rôle, est d'une simplicité attirante et belle.
Selon la Science Chrétienne, la vraie communion avec Dieu est spirituelle; aussi ne peut-elle s'exprimer par la matière, et le penser spiritualisé seul y donne accès. La communion véritable consiste à s'approcher de Dieu, de l'Esprit, dans le domaine de la pensée.
L'entendement mortel ne saurait communier avec l'Entendement qui est Dieu. Il faut que notre penser se dématérialise pour que nous sentions la présence de Dieu, du bien. C'est pourquoi nous devons libérer notre conscience de tout ce qui n'est pas bon, pas pur. La communion a pour fruit la démonstration quotidienne de notre unicité avec le Père céleste, de notre maîtrise spirituelle sur toutes les prétentions du mal.
La communion qui pour les églises filiales revient deux fois par année, trouve un écho spirituel dans le cœur des assistants. La bienfaisante influence de cette sainte communion avec Dieu élève notre conscience et nous permet de réfléchir la paix et la beauté de l'Amour divin. Mais quand nous apprenons à mieux connaître la nature de la communion spirituelle, nous voyons qu'elle n'exige ni un temps ni un lieu spécial, car nous pouvons communier avec Dieu en tout temps, où que nous nous trouvions.
Le véritable indice de la communion spirituelle, c'est la capacité de guérir, autrement dit d'aimer. Nous faisons cette prière: « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » Or que signifie pardonner « à ceux qui nous ont offensés »? Si nous entretenons — peut-être depuis des années — un faux concept de notre prochain, si nous nous permettons des critiques injustes, si nous jugeons d'après le témoignage des sens, peut-on dire que nous pardonnons? Ne semble-t-il pas plutôt que nous croyons au mal et que nos jugements sont des opinions humaines?
Comme Scientistes Chrétiens, nous désirons être affranchis du péché et de la maladie par la réflexion de l'Amour, qui « ne soupçonne pas le mal. » L'amertume, l'ambition mal comprise, le ressentiment, les reproches — nous devons renoncer à toutes ces choses pour participer à la communion spirituelle qui demande que nous aimions Dieu par-dessus tout et notre prochain comme nous-mêmes. Si nous comprenons bien la communion spirituelle, nous ne pouvons plus haïr ou manquer d'amour pour autrui. L'orgueil fait place à l'humilité, les désirs matériels cèdent aux objectifs spirituels quand nous entrons dans le sanctuaire de l'Entendement parfait, en qui nous trouvons notre individualité véritable.
Nous avons part à la vraie communion dans la mesure où nous prenons conscience de notre unité avec Dieu, de notre solidarité à l'égard de tous Ses enfants. Notre Leader écrit (Christian Science versus Pantheism, p. 14): « Attachez-vous aux choses qui sont en haut; aimez-vous les uns les autres; communiez dans un même esprit à la table de notre Seigneur; adorez en esprit et en vérité; et si chaque jour vous adorez, vous implorez, vous vivez la Vie divine, la Vérité, l'Amour, vous aurez part au pain qui descend du ciel, vous boirez à la coupe du salut et vous serez baptisés en Esprit. »
