Tandis que nous nous efforçons d'avancer spirituellement, il semble parfois que toutes les avenues conduisant au but désiré se ferment devant nous. Peut-être luttons-nous depuis longtemps; nous avons fait les démarches et les pas opportuns; nous avons appliqué notre compréhension de la Science Chrétienne — et pourtant nous paraissons n'avoir avancé que très peu. En réfléchissant à ces choses, nous nous demandons: Pourquoi ne puis-je résoudre ce problème humain? Quelle est la leçon qu'il me faut apprendre?
Dans des cas de ce genre, il est toujours bon d'avoir recours à la Bible et d'en méditer les enseignements à la lumière de la Vérité. Quand nous recherchons sincèrement les directions divines, Dieu ne refuse jamais de nous répondre. En toutes circonstances nous pouvons recevoir par Sa Parole la réponse dont nous avons besoin. Les promesses divines sont nombreuses et plus glorieuses que nous ne saurions l'imaginer. Mais nous ne sommes pas toujours assez attentifs à ces promesses, parce que nous nous affairons à écarter les obstacles apparents. Néanmoins les promesses bibliques sont en tout temps une source abondante de pouvoir, de calme et d'assurance.
Les commandements de Dieu sont pour nous des signaux protecteurs; en même temps les promesses divines nous font entrevoir le but de la perfection. Pour atteindre le but, il faut que nous connaissions et le commandement et la promesse; alors nous pouvons obéir, puis attendre avec joie et confiance l'accomplissement de la promesse.
Tout Scientiste Chrétien doit cultiver cette assurance dans l'espoir. Si nous la négligeons, nous ressemblons au voyageur qui ayant déjà parcouru une bonne partie du chemin, cède à la lassitude, s'arrête et ne pense plus qu'à ses fatigues; il ne voit point les beautés du paysage, il oublie la joie qui l'attend à la fin de la course. Veillons à ce que la joie des progrès ou la récompense de nos efforts ne nous soient pas ravies, ce qui arriverait si nous nous lassions ou si nous nous arrêtions à mi-chemin.
Dans l'Apocalypse, au chapitre trois, nous lisons cette encourageante déclaration: « Voici, j'ai ouvert une porte devant toi, et personne ne la peut fermer. » Pour le Scientiste Chrétien, la signification de ces paroles est à la fois pratique et profonde. Il sait que les idées de Dieu, pures et parfaites, se perçoivent par la porte de la conscience; que s'il reflète Dieu, le bien, il peut voir la glorieuse nature divine et en devenir participant. Dans la lutte contre des erreurs apparemment tenaces, il faut nous souvenir que l'Amour a ouvert pour tous la porte du bien. L'homme que Dieu connaît est conscient du bien toujours présent, actif, embrassant toutes choses. Si nos difficultés paraissent opiniâtres, c'est sans doute parce que nous nous attachons fortement à l'apparence matérielle imparfaite comme si c'était une réalité. Aussi faut-il, pour suivre la voie de la guérison, se détourner des fausses apparences et voir que l'Amour est toujours présent. Pensons d'une manière juste et démontrons dans ce domaine la persévérance dont nous avions jadis fait un mauvais usage. Ne perdons jamais de vue les promesses divines.
Au sujet de la « porte » ouverte, il est écrit: « Personne ne la peut fermer. » Cette assurance consolatrice qui révèle l'omnipotence de Dieu nous donne la force et la sérénité. Ce que Dieu ouvre, aucun prétendu pouvoir humain ne peut le fermer. La crainte, le doute, l'incrédulité, l'envie, la haine ne sauraient barrer les voies de Dieu. Nous avons pour tâche de connaître ce fait et de maintenir ce point de maintenir ce point de vue. Les apparences sont-elles momentanément défavorables? C'est avec une fermeté et une sûreté d'autant plus grandes qu'il faut maintenir le point de vue divin, jusqu'à ce que nous voyions s'accomplir les promesses de Dieu.
Lorsque par la porte de la compréhension spirituelle nous recevons les bénédictions divines, nous devons veiller — c'est un saint privilège — à ce que cette porte reste également ouverte pour donner. Recevoir le bien et le donner s'inspirent du même Principe et sont inséparables. « Donner ne nous appauvrit pas dans le service de notre Créateur, et ne pas donner ne nous enrichit pas » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 79). Par cette déclaration bien nette, Mrs. Eddy montre que si la pensée est en accord avec la divine loi qui veut que l'homme reçoive et qu'il donne, on ne peut subir de pertes. D'autre part, ne point donner manifeste une croyance aux limitations, et cette attitude ne peut produire de bons résultats. Donner par reconnaissance et dans une pensée d'amour, c'est voir augmenter le bien provenant sans cesse de Dieu, la seule source divine.
Mrs. Eddy assigne une place importante au texte de l'Apocalypse (3:7, 8) qu'elle cite à la page 498 de Science et Santé; et cela montre dans quel esprit nous devons aborder l'étude des Écritures et des ouvrages de notre Leader pour obtenir les précieux trésors que contiennent ces livres. « Car il n'y a rien de secret qui ne doive être manifesté, ni rien de caché qui ne doive être mis en évidence. » L'application des lumières divines que nous avons déjà reçues par la Science Chrétienne nous permet d'avancer pas à pas dans la compréhension jusqu'à ce que disparaissent l'un après l'autre les voiles du penser matériel et que la Science de l'être nous devienne toujours plus claire. Par la porte ouverte de la réceptivité spirituelle, du penser éclairé, nous percevons la gloire de Dieu, qui prend possession de notre conscience.
