Il y a environ vingt-cinq ans, ma mère attira mon attention sur la Science Chrétienne; à cette époque j'étais à l'université, étudiant les sciences et me préparant à devenir ingénieur. Comme cette religion contredisait presque toutes les théories sur lesquelles se fondait la physique d'alors, je ne lui fis pas bon accueil. Néanmoins, quand mes propres observations me convainquirent que la Science Chrétienne était vraiment efficace, je consentis à me faire traiter pour divers maux, qui furent maîtrisés d'une manière remarquable et merveilleuse.
Je constatai que cette Science peut être soumise à l'épreuve d'une démonstration pratique, comparable aux méthodes expérimentales de la physique et de la chimie. Dans ces dernières branches, on résume d'abord sous forme d'hypothèse provisoire les données expérimentales récemment acquises. Sur cette base et par déduction, on arrive à des conclusions neuves, que d'autres expériences servent à contrôler. Je procédai de cette manière en Science Chrétienne. Acceptant provisoirement certaines déclarations bibliques à la lumière de la Science Chrétienne, et suivant autant que je le pouvais les règles posées dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, j'obtins des résultats excellents, c'est-à-dire la guérison de maux physiques et d'autres conditions inharmonieuses. Une praticienne m'aida lors des examens, et la Science Chrétienne que je m'efforçais d'appliquer à mes études me valut d'heureux résultats. Je suis convaincu que seule l'aide de cette Science m'a permis de compléter sans aucun échec mon double programme d'études.
Pendant la Guerre mondiale, qui éclata immédiatement après l'obtention de mes grades, la Science Chrétienne m'aida et me réconforta beaucoup. Sur le bateau qui transportait en Europe des troupes australiennes, j'eus une violente attaque de grippe. Ne pouvant me faire aider par un praticien, je cherchai sur le pont un coin tranquille et je me remémorai tout ce que je pouvais d'un article de la Christian Science Sentinel lu à Capetown quelques semaines auparavant. Au bout d'une heure environ je me sentis beaucoup mieux; j'avais repris courage, et le lendemain il ne restait aucune trace du mal. Je suis reconnaissant non seulement de la guérison physique, mais aussi du fait que cette expérience m'a prouvé que la Science Chrétienne est le christianisme du Christ Jésus, guérissant les malades, et qu'elles sont réellement vraies toutes les belles affirmations de Science et Santé concernant Dieu, l'homme et l'univers.
Cette preuve convaincante de la Science Chrétienne me donna un nouveau courage pour faire face aux incertitudes et aux épreuves de la guerre. La Science Chrétienne fut vraiment pour moi un grand réconfort pendant les années qui suivirent; et sans ce soutien il est probable que je n'aurais pas réchappé de la guerre.
Au cours de cette période j'eus de nombreuses guérisons physiques, dont voici un exemple. Sur le transport qui nous ramenait en Australie, je contractai un sérieux empoisonnement du sang, dû comme je le vis plus tard, à certaines dents qui s'étaient gâtées sous le plombage. Les symptômes du mal étaient terrifiants et très douloureux, mais comme je ne voulais pas recourir à la médecine, j'essayai de résoudre le problème en Science Chrétienne. C'était difficile, car je ne pouvais m'isoler; le mal s'aggrava, mais au bout de quelques jours, je compris clairement la portée de ces simples déclarations bibliques: « Dieu est amour » — « L'Éternel est Dieu... il n'y en a point d'autre; » alors la maladie disparut. Il n'y eut ni suppuration ni convalescence et j'achevai mon voyage en bonne santé.
Je suis reconnaissant aussi d'un autre fait qui me prouva la vérité des paroles de Mrs. Eddy, à la page 567 de Science et Santé: « Pour l'Amour infini, toujours présent, tout est Amour, et il n'y a pas d'erreur, il n'y a ni péché, ni maladie, ni mort. » Je faisais à pied une longue excursion dans les montagnes avec un ami qui souffrait d'un asthme périodique. Ce mal se manifesta violemment — il était peut-être aggravé par la raréfaction de l'air et par l'exercice. En voyant cet ami lutter contre un mal si pénible, je sentis une grande vague de pitié, de compassion; ensuite vint la réalisation spirituelle de ce fait: il est impossible que Dieu, le Père de nous tous, Celui qui nous aime plus que nous ne pouvons l'imaginer, inflige à Son enfant la maladie. Je peux dire avec reconnaissance que le mal disparut instantanément, pour ne plus reparaître au cours des nombreuses années qui suivirent.
Je suis reconnaissant de toutes les guérisons que j'ai eues grâce à la Science Chrétienne, mais j'apprécie davantage encore les « horizons nouveaux, la vue plus ample. » Dans un monde matériel où tant de choses paraissent soit futiles soit malheureuses, la Science Chrétienne nous révèle la cité sainte, la Nouvelle Jérusalem, définie notamment comme suit à la 592 de Science et Santé: « Les faits spirituels et l'harmonie de l'univers; le royaume des cieux, ou règne de l'harmonie. »
A mesure que le temps s'écoule, je suis de plus en plus reconnaissant envers celle qui après environ vingt siècles, a donné au monde la Science du christianisme.
Melbourne (Victoria), Australie.
