Pour la dédicace du temple de Jérusalem, Salomon offrit une prière extrêmement belle, dont certains passages indiquaient la nature infinie de Dieu: « Mais quoi! Est-il vrai que Dieu habite sur la terre? Les cieux, même les cieux des cieux, ne peuvent te contenir; combien moins cette maison que j'ai bâtie! » Toutefois dans son ensemble, la prière de Salomon suppliait un Dieu personnel; ce qui n'a rien d'étonnant, puisque ce concept de la prière était alors général.
Mais les Scientistes Chrétiens apprennent que dans son acception supérieure, la prière est plus qu'une requête: elle trouve sa vraie base lorsqu'on reconnaît l'unicité et la totalité divines de l'être. Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, nous dit, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 12), que les prières de Jésus « étaient de profondes et consciencieuses affirmations de la Vérité, — de la ressemblance de l'homme avec Dieu et de l'unité de l'homme avec la Vérité et l'Amour. »
Ainsi la prière de l'affirmation connaît et déclare l'unicité de l'homme avec le Principe, la Vie, la Vérité, l'Amour, l'Esprit, l'Entendement divin. S'il est conscient de cette unité, s'il comprend que Dieu et l'homme — le Principe et l'idée — sont un dans l'être, le disciple ne peut entretenir le concept d'une existence séparée de Dieu et que rempliraient des vicissitudes tout à fait dissemblables à Dieu, au bien infini.
La croyance à une vie séparée de Dieu a sa source dans la croyance que l'homme possède son propre entendement, qui ne serait pas l'Entendement divin; qu'en conséquence l'homme peut penser ou savoir des choses qui diffèrent de ce que l'Entendement pense ou sait. Pour la plupart des gens, le terme « penser » dénote un travail de tête; leur notion se fonde sur la croyance que les pensées ont leur source dans ce qu'on nomme le cerveau humain. Il s'agirait en quelque sorte d'un processus, d'une opération étroitement apparentée à la raison et à la logique humaines. Mais le penser véritable équivaut à la connaissance; il tire son origine de l'Entendement divin; c'est l'expression spontanée de cet Entendement qui se traduit par des pensées ou des idées spirituelles et véritables.
Les difficultés, le péché, la maladie, le manque, l'affliction, la douleur dont paraissent souffrir les mortels sont dus à la croyance que l'homme possède un esprit mortel, limité, qui penserait au sujet de Dieu mais non pas avec Dieu. Or sous la rubrique marginale « Dieu le seul Entendement » (ibid., p. 319), Mrs. Eddy déclare: « Le mystère, le miracle, le péché et la mort disparaîtront lorsqu'on aura bien compris que l'Entendement divin régit l'homme et que l'homme n'a d'autre Entendement que Dieu. »
Puisque l'homme spirituel « n'a d'autre Entendement que Dieu, » il est clair que l'homme ne saurait avoir des pensées dissemblables à Dieu. En d'autres termes, l'homme est incapable de penser ou de savoir une chose qui ne se trouve point dans l'Entendement, qui n'ait pas sa source dans le bien infini que nous appelons Dieu. Donc l'homme créé à la ressemblance divine — l'homme réel, le seul homme — ne peut connaître le mal ou l'erreur qui ne sont pas compris dans son Entendement, lequel est infini et sait tout. Il est clair qu'aucun savoir n'existe en dehors de ce que connaît l'omniscience.
Elle est donc illusoire la croyance que l'homme possède un entendement à lui, distinct de l'unique Entendement. Or puisque l'Entendement, Dieu, est la seule Vie, la notion d'une vie ou d'une existence séparée de Dieu est également illusoire. La Vie et l'Entendement sont un, et cet un est Dieu. L'homme est l'expression, l'idée, l'image et la ressemblance de Dieu; aussi est-il uni à Dieu dans l'être, dans l'action et le pouvoir. En d'autres termes, l'homme reflète ou exprime la nature de Dieu; qualitativement il est saint, bon, pur, parfait, immortel, sublime comme Dieu, l'Entendement. Il ne possède ni être, ni vie, ni existence, ni présence, ni entité, substance, conscience, action, pouvoir ou loi en dehors de Dieu, de son divin Principe.
Pourtant les mortels ont longtemps cru et croient encore qu'il existe un pouvoir autre que Dieu, une existence séparée de la Vie, une intelligence dans la matière; et par suite de ces croyances fondamentalement erronées, les hommes ont continué à pécher, à tomber malades, à mourir. Ils semblaient avoir oublié ce qu'affirmait le Christ Jésus touchant son vrai moi spirituel: « Moi et le Père, nous sommes un. » Même si tels d'entre eux pensaient quelquefois à cette déclaration du Maître, ils ne voyaient pas qu'elle s'applique également à leur véritable individualité. Par là même ils se sont exclus du royaume de Dieu; du fait qu'ils reconnaissaient et craignaient un autre gouvernement, une loi différente — celle du prétendu entendement mortel — ils ont continué à semer le vent et à moissonner « la tempête » des croyances mortelles.
Parce que notre bien-aimée Leader enseigna l'unicité et la totalité de l'Entendement divin, ainsi que l'unité et l'inséparabilité de l'homme d'avec cet unique Entendement, une foule d'humains jadis fatigués de vivre suivent maintenant le sentier qui mène au salut scientifique. Grâce à ces instructions, ils se libèrent de l'esclavage humain sous ses diverses formes pour parvenir « à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. » A la page 469 de Science et Santé, Mrs. Eddy écrit: « Il ne peut y avoir qu'un Entendement, parce qu'il n'y a qu'un Dieu; et si les mortels ne prétendaient à aucun autre Entendement, et n'en acceptaient aucun autre, le péché serait inconnu. Nous ne pouvons avoir qu'un Entendement, si celui-ci est infini. Nous ensevelissons le sens d'infinitude quand nous admettons que, bien que Dieu soit infini, le mal a une place dans cette infinité, car le mal ne saurait avoir de place, là où tout l'espace est rempli de Dieu. »