Il m'est impossible d'exprimer suffisamment ma reconnaissance pour la guérison reçue en Science Chrétienne, guérison qui semble encore miraculeuse à la plupart de mes amis et à moi-même.
Il y a plus de deux ans, une violente crise cardiaque me fit presque mourir. Bien que je fusse inconsciente, on me transporta immédiatement à l'hôpital. En moins d'un mois, j'eus encore quatre crises très graves, et chaque fois les docteurs et les infirmières s'attendaient à ce que je meure.
J'avais de bons amis qui étaient Scientistes Chrétiens; pourtant cette Science ne m'intéressait pas du tout et je n'avais aucune confiance en elle. Aussi me fallut-il presque trois semaines pour consentir à être traitée en Science. Finalement, je me rendis compte que les soins médicaux ordinaires ne me rendraient jamais la santé, et j'eus recours à une praticienne. Grâce à Dieu, elle put rester à l'hôpital avec moi presque tout un jour, alors que j'étais au plus mal. Dès ce moment,je commençai à me rétablir: mais j'étais si faible que deux mois s'écoulèrent avant que je fusse à même de quitter l'hôpital. Finalement, avec l'aide de la praticienne, je pus me rendre chez des amis et commencer les préparatifs d'une longue traversée qui devait me conduire à New-York par le canal de Suez et Gibraltar. En étudiant chaque jour les Leçons-Sermons contenues dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, ainsi que Science et Santé, par Mrs. Eddy, je pus faire seule ce long voyage, sans que la crainte, le mal de mer ou de nouvelles crises cardiaques viennent me troubler.
A la maison, j'eus plusieurs fois l'impression que j'allais rechuter; mais je pus toujours m'en sortir par la lecture de Science et Santé, en me traitant moi-même, en répétant « l'exposé scientifique de l'être » (p. 468) et maintes autres déclarations salutaires que m'avait enseignées la praticienne.
Pendant mon séjour aux États-Unis, j'assistai aux cultes partout où je le pouvais, et par la suite j'eus l'indicible joie de fréquenter L'Église Mère à Boston. Chaque culte me donnait un nouveau courage et l'assurance que mon mal ne reviendrait jamais. Quel merveilleux sentiment de paix nous laissent ces cultes!
Pour contenter ma famille et mes amis, avant de retourner aux Philippines pour reprendre ma tâche, j'allai chez un spécialiste des maladies de cœur, à New-York. Il me fit subir toutes les épreuves connues en médecine. Un nouveau procédé électrique décela de petites cicatrices à la surface de mon cœur. Donc les personnes les plus sceptiques ne pouvaient mettre en doute soit la gravité des crises soit l'authenticité de la guérison. La maladie de cœur que j'avais eue était d'un genre que la science médicale s'avère impuissante à guérir.
Peu de temps après, je retournai aux Philippines, traversant cette fois-ci le canal de Panama et le Pacifique; de nouveau j'étais seule pour le long voyage et n'eus pas à en souffrir. En arrivant à Manille, j'allai à l'hôpital pour saluer le docteur et les infirmières, qui avaient exprimé le désir de me voir. Ma guérison et le grand changement qu'ils remarquèrent chez moi leur causèrent beaucoup de surprise et de plaisir, ce dont je fus ravie.
Alors que j'étais extrêmement faible, la praticienne tendrement aimée me dit un jour: « Si cette épreuve vous amène à Dieu et à la Science, cela en aura valu la peine. » Cette remarque m'avait semblé bien absurde! Sachant que pour mes finances, et à ce que je croyais, aussi pour mon travail, cette maladie était une calamité, j'étais sûre que je ne pourrais jamais adopter ce point de vue. Cependant maintes fois depuis lors j'ai compris la vérité de ce que m'avait dit la praticienne. Je suis reconnaissante d'avoir été à la maison, et heureuse de ne m'être pas trouvée aux Philippines pendant une période difficile.
Une secousse moins formidable n'aurait pas suffi pour m'amener à Dieu et à la Science Chrétienne, car j'avais toujours dit que l'instinct religieux me faisait défaut. Aujourd'hui je suis profondément reconnaissante du changement qu'a subi ma pensée, de ma merveilleuse guérison et de l'aide que je trouve sans cesse dans la Science Chrétienne: j'en ai constamment besoin afin de poursuivre ma tâche, qui est laborieuse mais intéressante. Je crois que mon travail est supérieur à ce qu'il était avant mon effondrement et ma régénération.
Lingayen, Pangasinan, Iles Philippines.
