Bien des gens — sommes-nous peut-être du nombre?— ont coutume de croire que leurs ennuis, leurs infortunes, leur affliction, même leurs maladies et leurs péchés, sont dus aux pensées ou aux actes d'autrui, aux circonstances, au milieu dans lequel ils se trouvent. L'observation nous fait voir cette tendance, qui représente une faute bien plus grave qu'on ne le croit généralement.
Si nous reconnaissons que notre conscience constitue notre perception de l'existence, nous saurons aussi que notre mentalité détermine en grande partie notre situation apparente. Nous voyons s'extérioriser ce que nous admettons dans notre pensée, ce que nous invitons ou accueillons mentalement. Le fait suivant illustrera la chose. Un certain comptable dont le supérieur avait un caractère pénible tomba malade et pour la première fois eut recours à la Science Chrétienne, dont l'aide se fit sentir mentalement et physiquement. Lorsque après une ou deux semaines il reprit sa tâche, il lui sembla que le chef de bureau avait beaucoup changé: c'était maintenant un homme agréable, ayant l'abord facile. D'autres employés, auxquels il fit part de cette opinion, répondirent qu'il n'y avait certes pas eu le moindre changement — le supérieur était comme toujours fort désagréable. Évidemment donc, ce que le comptable avait cru remarquer venait d'une amélioration dans sa propre conscience, amélioration due à la lumière nouvelle qui mettait une teinte harmonieuse sur la conception qu'il se faisait de toutes choses. Nous goûterons l'harmonie dans la mesure où nous corrigerons notre propre sens des choses pour établir en nous-mêmes « la pensée de Christ. »
Confirmons encore ce point de vue par la supposition suivante: à la suite de circonstances exceptionnelles, deux personnes différentes se trouvent sans ressources dans une ville étrangère. Bien que leur situation soit pareille et qu'elles aient échoué dans la même ville, il ne leur arrivera pas nécessairement des choses analogues. Il se peut au contraire que leurs fortunes soient diverses, car leurs mentalités sont dissemblables. Par exempie, au cas où des perspectives équivalentes leur seraient offertes, leur succès ne sera pas forcément le même. En apparence, l'inégalité persistera, car les deux personnes en cause ont chacune leurs caractéristiques mentales.
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