Le Christ guérisseur que révèle la Science Chrétienne m'a sauvé la vie; il m'a fait sortir des eaux profondes, de l'angoisse qui m'avait étreint pendant des mois. Je désire sincèrement que mon témoignage puisse encourager ceux qui luttent depuis longtemps et sans résultats visibles contre de grandes difficultés. Il pourrait faire voir en outre — c'est là ma prière — le danger de l'apathie et de la paresse, épargnant ainsi à quelque disciple les abîmes dont, la Science Chrétienne m'a délivré.
Pendant plusieurs années, je m'étais voué à la pratique de la Science Chrétienne et j'avais rempli diverses fonctions dans une église filiale. Puis vint la guerre mondiale, et je fus appelé à servir de 1914 à 1918. Alors que j'étais en France, j'eus plusieurs guérisons physiques remarquables et je fus toujours merveilleusement protégé.
Malgré cela, après la démobilisation, quand la vie semblait m'offrir bien des récompenses matérielles, je devins tiède; je ne travaillais plus guère pour l'église, et j'étais enclin à critiquer divers aspects de l'organisation Scientiste Chrétienne.
Sur ces entrefaites, je commençai à souffrir de la gorge; mais au lieu de me laisser instruire et de recourir sans réserve à la Vérité pour une guéri-son physique et morale, je n'utilisai que peu de temps l'aide d'un praticien et ne fis pas grand-chose moi-même; puis je commis la grave erreur de faire diagnostiquer mon cas par un spécialiste, et d'aller ensuite dans un sanatorium antituberculeux.
Pendant toute une année, un spécialiste en renom me traita; alors on me donna mon congé en me déclarant « guéri. » Mais quand je voulus reprendre une vie normale, je sentis les liens de crainte qu'avaient forgés ces douze mois de traitement médical. Pendant les deux années suivantes, mes propres craintes ou celles de mon entourage me tourmentèrent et m'entravèrent, jusqu'à ce que pour finir la même maladie reparût.
Je rendrai toujours grâce à Dieu de ce que cette fois-ci je sus que la Science Chrétienne seule pouvait me sauver; pendant les longs mois d'attente qui suivirent, je ne fus jamais tenté d'avoir recours aux méthodes matérielles. Mon cas prouva en tous points la vérité de ces paroles qu'écrivait, à la page 2 de son Message to The Mother Church for 1901, notre Leader inspirée, Mary Baker Eddy: « Ce qu'apprirent autrefois les disciples de Jésus, ses disciples actuels en auront la preuve: quand on s'écarte de la ligne droite en Christ, il faut y revenir par un chemin pénible; les ténèbres, le doute, le travail sans récompense, assailliront leurs pas sur la voie du retour. »
Pendant près de trois ans, ma condition empira, malgré l'aide dévouée que me donnèrent une série de praticiens; pour finir, ma voix n'était plus qu'un faible râle et mes amis craignaient pour ma vie. Mes biens terrestres avaient presque tous disparu, et j'étais fort obéré. Je me cramponnais de mon mieux à la vérité qu'enseigne la Science Chrétienne, mais j'en étais arrivé à m'apitoyer sur moi-même, à me condamner, à me dire sans cesse que je faisais honte à la Cause de la Science Chrétienne. Naturellement, il fallut qu'un praticien me montrât que sur cette base de pensée la guérison-Christ n'était pas possible; il put me faire entrevoir la santé et la noblesse que Dieu m'avait données, qui avaient toujours été miennes; alors commença ma guérison.
Il y a de cela quelques années. Chaque mois, ma voix devenait plus forte et plus claire; finalement on put très bien m'entendre dans une vaste église à Londres, où je dis les grandes choses que Dieu avait faites pour moi. Peu à peu mes dettes furent réglées, et je me trouvai avoir plus de biens qu'auparavant. Chaque jour je remercie Dieu concernant la vie et l'œuvre de notre noble Leader, à qui je dois d'avoir pu reprendre humblement ma place au sein du grand mouvement Scientiste Chrétien.
Welwyn Garden City (Hertfordshire), Angleterre.