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Devoir et Capacité

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de janvier 1938


Mener à bonne fin quelque louable entreprise; réussir dans une profession utile; prouver la présence de la sagesse, de la compréhension, des capacités nécessaires à la solution de problèmes urgents — voilà de précieuses réalisations. Tout humain dont la mentalité est saine désire naturellement que ses loyaux efforts aboutissent à des résultats justes, profitables et satisfaisants. Aider ceux qui sont dans la détresse, rendre service, compléter une tâche qui fera du bien aux autres et à soi-même, telles sont les aspirations normales de quiconque pense conformément à la justice.

Malheureusement, d’aucuns acceptent la croyance qu’ils sont désavantagés par suite de restrictions diverses: instruction rudimentaire, manque de courage, milieu défavorable, maladie, perspectives ingrates. Ils en concluent que les précieuses réalisations et les beaux résultats qui sont à la portée de leur prochain dépassent leurs propres capacités.

Comme une lumière dont l’éclat dissipe les tristes ténèbres, la Science Chrétienne vient avec un message d’espoir et de joie, apportant à tous l’assurance d’une aide efficace, toujours présente — l’aide du divin Principe infini qui est Dieu. Ce Principe infini est celui du christianisme, base éternelle de la Science Chrétienne.

Dans un livre intitulé Miscellaneous Writings (p. 16), Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit: « Le Principe du christianisme est infini: en vérité, c’est Dieu; or ce Principe infini a sur l’homme des droits infinis, lesquels sont divins, non pas humains; et l’homme tient de Dieu la capacité d’y satisfaire; car étant Son image et Sa ressemblance, l’homme doit refléter la maîtrise complète de l’Esprit — sa suprématie sur le péché, la maladie, la mort. »

Cet exposé révèle la source de l’aptitude véritable par laquelle le Scientiste Chrétien peut accomplir tout ce qui lui est demandé: cette source puissante est Dieu. Les révélations de la Science Chrétienne éclairent celui qui cherche la Vérité; elles l’encouragent et le fortifient en lui donnant au sujet de Dieu les connaissances exactes ou la compréhension spirituelle. En tout point conforme aux enseignements de l’Écriture, cette Science déclare que Dieu est omnipotent, omniprésent; qu’Il est le créateur de toutes choses, qu’Il voit et connaît toute la réalité. La révélation scientifique présente encore un autre aspect dont la valeur pour le genre humain est inestimable: c’est la compréhension spirituelle de l’homme en tant qu’image ou manifestation de Dieu. Nous lisons, au premier chapitre de la Genèse: « Alors Dieu dit: Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance... Ainsi Dieu créa l’homme à son image; il le créa à l’image de Dieu. Il créa un homme et une femme. » Un autre fait important qui mérite d’être approfondi, c’est que Dieu donne à l’homme l’empire « sur la terre entière. »

Quand Moïse se détourna pour contempler le buisson qui brûlait sans se consumer, il écouta et entendit la voix de Dieu. Parce qu’il était loyal, obéissant, prêt à servir, Dieu le chargea de diriger la libération des Israélites pour laquelle Il l’avait préparé. Tout d’abord, Moïse exprima en ces termes la fausse croyance aux limitations de ses propres capacités: « Qui suis-je pour aller auprès du Pharaon et pour faire sortir d’Égypte les enfants d’Israël? » Plus loin, nous trouvons ceci: « Moïse dit à l’Éternel: Hélas! Seigneur, je n’ai pas la parole facile, ni depuis hier, ni depuis avant-hier, ni depuis que tu parles à ton serviteur; car j’ai la bouche et la langue embarrassées. L’Éternel lui dit: Qui a fait la bouche de l’homme?... Maintenant donc, va: je serai avec toi quand tu parleras, et je t’enseignerai ce que tu devras dire. » Malgré les suggestions telles que le doute, la méfiance, la crainte d’être accueilli par l’incrédulité, Moïse, dans un esprit de confiance et d’obéissance, alla trouver Pharaon; s’appuyant sur les capacités que Dieu lui donnait, il soutint l’effort d’une grande mission et remporta de glorieuses victoires.

En quoi consiste notre devoir de Scientistes Chrétiens? Ne s’agit-il pas de glorifier Dieu sur la terre? Si l’homme existe, n’est-ce pas afin que Dieu S’exprime par l’homme, Son idée la plus haute? Au sens humain, notre travail peut prendre diverses formes; mais dans tous les cas notre occupation véritable consiste à rendre éternellement témoignage à la présence et à la bonté de Dieu.

Quiconque étudie la Bible d’une manière sérieuse, sincère et fidèle ne manquera pas de reconnaître au moins dans une certaine mesure l’intégralité, le pouvoir, la perfection, la plénitude de Dieu. Puis, grâce à l’aide que lui donne la compréhension de la Science Chrétienne, le disciple apprend quel rapport éternel existe entre Dieu et l’homme créé selon Sa ressemblance; il voit dès lors qu’à son tour, l’homme, image et réflexion parfaite de Dieu, possède éternellement les capacités voulues. L’homme est uni à Dieu par un rapport harmonieux, permanent, que la Science révèle comme entièrement bon, sans aucune variation ni « aucune ombre de changement. » Nous en avons un symbole dans le rapport du soleil à son rayon, ou dans celui de l’original au reflet renvoyé par un miroir.

La Science Chrétienne ne se contente pas de révéler Dieu comme seule source des capacités véritables et l’homme en tant que reflet éternel de Dieu, de toutes les qualités divines. Elle expose clairement la manière dont chacun peut avoir recours à la force, à la sagesse, à l’intelligence, à la protection, à la santé toujours présentes. Par la prière de la compréhension, de l’affirmation et de la réalisation spirituelles, chacun peut obtenir, à l’instar de Jésus, les grâces excellentes de Dieu. Jésus déclarait: « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l’avez obtenu, et cela vous sera accordé. » Lorsque Salomon devint roi, il se rendit bien compte que pour juger selon la justice les enfants d’Israël, il lui faudrait de la sagesse, des connaissances, de grandes capacités. Il eut humblement recours à Dieu, auquel il adressa la prière du désir louable et sans égoïsme; il reçut alors non seulement la capacité de faire son devoir, mais la sagesse, l’honneur et d’abondantes richesses.

Rien n’est impossible à Dieu; quant à l’homme, expression complète et parfaite de Dieu, rien non plus ne saurait lui être impossible. Puisque nous étudions une Science démontrable, il nous faut cultiver la spiritualité, ressembler davantage au Christ, faire des efforts constants et plus assidus pour avoir en nous l’Entendement qui était « en Jésus-Christ. » Ainsi nous utiliserons la Science divine; nous verrons davantage, dans les circonstances humaines, l’influence de l’éternelle Vérité, de la Vie sans bornes, de l’Amour spirituel. Ce développement dont l’importance est considérable représente le baptême du Saint-Esprit, au sujet duquel notre Leader écrit, à la page 204 de Miscellaneous Writings: « Cette condition mentale a pour résultats la force, la liberté, une foi profonde en Dieu — une très sensible diminution de la foi concernant le mal, la sagesse humaine, l’habileté, les voies et les méthodes humaines. Elle développe les capacités individuelles, augmente l’activité intellectuelle, vivifie la sensibilité morale au point de faire reconnaître tout ce qu’exige le sens spirituel, dont les demandes réprouvent les sens matériels qui gouvernent la conscience humaine. » Puis elle ajoute que cette purification « s’accompagne d’une prévoyance, d’une sagesse et d’une puissance merveilleuses; elle corrige l’égoïsme des buts mortels, rend les résolutions plus fermes et donne aux efforts le succès. »

Personne n’a prouvé plus complètement que le Christ Jésus les capacités que l’homme tient de Dieu. Quand il fallut nourrir des milliers de personnes, Jésus le fit. En face d’une tempête qui menaçait d’engloutir la barque et ses occupants, cet ordre du Maître: « Tais-toi, sois tranquille! » rendit le calme à la mer et la paix au cœur des disciples. Quand il semblait que certains avaient perdu depuis des années la santé et la force, sur une parole de Jésus la santé, la force et la liberté se manifestaient immédiatement. Même la croyance à la mort fut instantanément détruite par le grand Maître. Et le Christ Jésus disait: « Les paroles que je vous dis ce n’est pas de moi-même que je les prononce. C’est le Père demeurant en moi qui accomplit ses propres œuvres. »

S’il est fidèle, loyal, sincère, le Scientiste Chrétien peut sans crainte entreprendre toute tâche légitime; les devoirs qui l’attendent ne doivent lui inspirer ni doute ni terreur. La présence de Dieu, de l’Entendement infini qui sait tout, est avec lui pour le garder, le guider, le protéger, le soutenir en tout temps et de toute manière. Le mal ne saurait renverser le bien ou frustrer l’œuvre de Dieu, qui s’exprime par l’homme. Comme nous le dit Miscellaneous Writings (p. 115): « Si l’on mène une vie droite, chacun des efforts faits pour nuire au disciple ne fera que l’aider; car Dieu le rendra capable de vaincre tout ce qui pourrait entraver ses progrès. »

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