La reconnaissance m'engage à relater la merveilleuse guérison de mon fils. Ce dernier, qui est mécanicien dans une grande exploitation, fut victime d'un accident très grave. Il entra en contact avec un câble défectueux chargé d'un courant à haute tension, et il fut précipité d'une hauteur de huit mètres sur le béton qui sert de plancher.
Environ trois heures après l'accident, on me fit venir à l'hôpital, où je trouvai mon fils dans le coma; il était complètement défiguré par des enflures, des contusions et des plaies dont les unes avaient été cousues et les autres recouvertes de sparadrap. A vues humaines son état n'offrait que peu d'espoir, autrement les médecins ne m'auraient pas fait appeler le soir même. Au premier examen ils avaient constaté un ébranlement cérébral, une fracture de la cheville, un déboîtement de l'épaule et du genou. On me dirait le lendemain ce que la radiographie aurait montré.
J'eus tout de suite recours à un praticien de la Science Chrétienne, qui m'aida et me soutint avec dévouement. Le lendemain matin, l'infirmière en chef m'accueillit en disant que mon fils avait eu quelques moments lucides, ce qui était très bon signe. J'appris ensuite par le médecin que les clichés radiographiques étaient très indistincts, probablement à cause des grandes douleurs; pourtant on avait constaté plusieurs fractures du palais et de la mâchoire; je devais paraît-il être bien patiente et me rappeler que c'était affaire de mois plutôt que de semaines.
On me permit de voir mon fils chaque matin. Le troisième jour il me reconnut; le quatrième jour on avait enlevé les points de suture; et l'enflure ayant diminué, le jeune homme put avaler un aliment liquide. A part cela on le nourrissait d'une manière artificielle. On fit ensuite la seconde radiographie, qui présenta un tableau désolant. Les professeurs et les docteurs me dirent de m'attendre à de graves opérations: il faudrait entre autres mettre des jointures artificielles. Je les priai de ne rien faire avant que le jeune homme eût encore été examiné à fond. J'étais sûre que l'opération ne serait pas nécessaire. On me promit d'attendre. Je tenais le praticien au courant de tout ce que les docteurs m'annonçaient. Au bout de quarante-huit heures, on me dit qu'il n'y aurait pas lieu d'opérer; qu'au contraire, on allait permettre au jeune homme de rentrer chez lui pour cinq semaines, vu qu'on ne voyait rien d'autre à faire.
A plusieurs reprises, les docteurs me dirent qu'un miracle s'était produit. Je savais que la sollicitude et l'amour de Dieu protégeaient mon fils. Au bout de cinq semaines, les professeurs et les docteurs firent un nouvel examen très approfondi. Ils ne purent pas comprendre comment tout s'était guéri d'une manière normale, et surtout pourquoi les articulations de la mâchoire fonctionnaient aussi bien qu'avant. Ils me dirent plusieurs fois qu'ils ne s'expliquaient pas que ni le cœur ni les yeux n'aient souffert du contact avec le courant à haute tension.
Les dents que la chute avait ébranlées sont redevenues fermes. Le dentiste ne voulait et ne pouvait pas croire qu'il y ait eu tant de fractures; il demanda à voir les bulletins de l'hôpital et les radiographies pour se convaincre que mon fils avait dit la vérité.
Pour cette guérison, je suis extrêmement reconnaissante envers Dieu. Je Lui rends grâce de m'avoir conduite auprès du praticien qui nous a si souvent aidés avec dévouement. C'est du fond du cœur que je remercie les chers amis qui ont attiré mon attention sur la Science Chrétienne. Ma gratitude s'adresse tout spécialement à notre bien-aimée Leader, Mrs. Eddy; ses enseignements m'ont appris que la promesse biblique d'après laquelle Dieu « guérit toutes tes infirmités » s'applique à toutes les époques.
Hambourg, Allemagne.
