Il y a environ quatre ans, je fus atteint de surdité partielle; d'abord une oreille fut affectée, ensuite ce fut l'autre, et finalement toutes les deux. Je travaillai à ce problème d'après ma compréhension de la Science Chrétienne; en outre des praticiens me traitèrent, mais la guérison désirée ne vint pas. Cette infirmité existait depuis quelque temps lorsque dans l'église où je suis membre, une élection m'appela à un poste impliquant des responsabilités. Alors le tentateur, sous forme de suggestion mentale, vint me chuchoter qu'il ne serait pas juste soit envers les autres soit envers moi-même de continuer mes fonctions malgré cette entrave, et que je devrais démissionner. Cependant un travailleur expérimenté m'encouragea à rester ferme au poste du devoir, disant qu'il n'y avait aucune raison pour que je ne sois pas guéri dans l'exercice de mes fonctions.
Il y a quelque temps, un autre Scientiste Chrétien et moi-même discutions un problème tout différent; mon interlocuteur fit remarquer que pour bien des personnes, la difficulté est celle-ci: ne connaissant pas la nature du mal qui les afflige, elles ne réussissent pas à le manier. Puis il attira mon attention sur le Statut intitulé « Vigilance concernant le Devoir, » qu'on trouve dans le Manuel de L'Église Mère, par Mary Baker Eddy (Art. VIII, Sect. 6), où l'on peut lire ce passage: « Il sera du devoir de chaque membre de cette Église de se défendre journellement contre la suggestion mentale agressive, et de ne pas se laisser aller à oublier ou à négliger son devoir envers Dieu, envers son Leader et envers l'humanité. »
Cette conversation eut lieu un vendredi après-midi; elle me réveilla et m'inspira au point qu'en rentrant je résolus de travailler pour la Cause de la Science Chrétienne, pour l'église, et impersonnellement pour les travailleurs de l'église autrement que je ne l'avais fait jusqu'alors. Je m'en occupai le même soir, puis le samedi et le dimanche; et le lundi matin je recouvrai soudain l'ouïe. Quelle joie d'entendre des sons que je n'avais pas entendus depuis plus de trois ans — le tic-tac d'une pendule dans la chambre voisine, le bruissement du papier ou des habits, et surtout les témoignages de nos réunions du mercredi soir! Il me semblait être tout à coup sorti de prison et avoir retrouvé ma liberté.
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