Certains d'entre nous ont eu l'inestimable privilège de suivre dès leur tendre enfance l'École du dimanche de la Science Chrétienne, et vont maintenant commencer leur carrière; dans ce cas, ils devraient compter sur leur compréhension de Dieu pour les guérir, les protéger, les guider dans leur travail. Mais une question se pose: Sommes-nous certains que nous devons notre santé et notre bonheur aux vérités qu'on nous a toujours enseignées? Nous imaginons-nous peut-être que nous nous en tirerions tout aussi bien sans elles? Si nous sommes tentés de le croire, comparons notre vie de famille avec celle de certains camarades qui n'ont pas accepté les enseignements de la Science Chrétienne; ceci fera ressortir les bienfaits dus à la vraie compréhension de Dieu.
Ceux qui ne connaissent pas le pourquoi de cette existence matérielle craignent souvent la maladie, les pertes, le chômage, et s'exposent à souffrir de ces conditions inharmonieuses. Pour nous, connaissant le chemin, nous devrions nous éveiller à l'appréciation de nos privilèges, et entreprendre avec joie le travail qui nous attend. Aider à faire sortir le genre humain du rêve que représentent les conditions matérielles et des souffrances dont il s'accompagne — telle est notre tâche.
Ne cédons pas à la tentation du laisser-aller. L'apathie est la plus grande ennemie du progrès. Rejetons fidèlement à mesure qu'elles se présentent toutes les suggestions mauvaises, et mettons continuellement en pratique parmi nos semblables la loi de l'Amour —« jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, et à la mesure de la stature parfaite de Christ; afin que nous ne soyons plus des enfants, ni flottants et emportés par le vent de toutes sortes de doctrines, par la tromperie des hommes, et par l'adresse qu'ils ont à séduire artificieusement; mais afin que, suivant la vérité avec la charité, nous croissions en toutes choses dans celui qui est le chef, savoir, Christ. » A mesure que dans sa propre vie, chacun de nous démontrera davantage le Christ, les humains en général sortiront du mesmérisme des croyances mortelles; alors ils se rendront compte que le royaume de Dieu est venu « sur la terre comme au ciel. »
De la part des jeunes, l'heure actuelle exige tout autre chose que l'oisiveté et l'indécision quant à la vérité de la Science Chrétienne. En face d'un problème mathématique, nous ne perdons pas notre temps à nous demander si les règles des nombres sont correctes. Nous appliquons au problème les règles que nous connaissons; et si notre travail est correct la solution apparaît — preuve que les règles étaient gouvernées par un principe infaillible. Lire les témoignages de guérison imprimés dans nos périodiques, écouter ceux qu'on donne aux réunions du mercredi soir, c'est se convaincre que lorsqu'elles sont fidèlement appliquées, les règles de la Science Chrétienne prouvent à coup sûr que le divin Principe de cette Science est correct.
Par nos œuvres, nous avons l'occasion de prouver à tous les hommes que nous possédons une chose dont ils auraient avantage à s'occuper. Comment la Science Chrétienne atteindra-t-elle tout le genre humain, sinon par les prières, la consécration et les efforts de ceux qui connaissent la vérité? Nous devons nous élever à la hauteur des circonstances, orienter notre vie de manière à convaincre l'humanité « qu'il n'y a sous le ciel aucun autre chemin par lequel nous puissions être sauvés » (Miscellaneous Writings, p. 185). Ce qui nous prépare à guérir, c'est la consécration, la fidélité; c'est surtout un amour universel pour tous les enfants de Dieu. Mrs. Eddy voulut organiser une église « ayant pour but de rétablir le Christianisme primitif et son élément perdu, la guérison » (Manuel, p. 17); veillons à ce que les efforts de notre Leader ne soient pas perdus, et assurons-nous que nous avons saisi la vérité temporairement cachée par les brumes trompeuses de la matérialité. Le rideau est mince, et nous avons la compréhension spirituelle qui le percera. Nous formons une véritable armée de jeunes gens dont l'ardent désir est d'avancer pour venir en aide au genre humain; aussi l'hésitation ne nous est-elle pas permise. Consacrons plutôt notre vie au service de Dieu — nous qui avons de si grands privilèges! Allons de l'avant pour guérir et pour sauver; n'oublions jamais la gratitude envers le Christ Jésus, qui dès sa jeunesse se consacra à la guérison et au salut des hommes, et envers Mrs. Eddy, grâce à laquelle nous pouvons utiliser aujourd'hui les enseignements du Maître, car elle nous a montré la Science sur laquelle il fondait ses œuvres.
La caractéristique de l'héroïsme est sa persistance. Tous ont des impulsions errantes, des accès de générosité. Mais si vous avez choisi votre part, restez-y fidèle et ne cherchez pas dans votre faiblesse à vous réconcilier avec le monde. L'héroïque ne peut être commun, et le commun n'est pas héroïque.
