Jésus a fat entre autres cette déclaration: « Je suis la lumière du monde. » Qu’entendait-il par là? La lumière dissipe les ténèbres et montre les proportions véritables de ce qui semblait précédemment déformé. Le soir, nous saluons avec joie la première étoile qui brille au ciel; et si jamais nous nous sommes égarés dans les ténèbres, la lumière d’une petite fenêtre a pu nous être d’un grand secours.
La carrière terrestre de Jésus-Christ fut remplie de lumière. Depuis sa naissance, où les cieux resplendirent glorieusement au-dessus des montagnes de Bethléhem, jusqu’à son ascension, il exprima la lumière spirituelle. « Je suis la lumière du monde »: ces paroles de Jésus ont trait à quelque chose de plus élevé que la lumière matérielle. Où qu’il allât, notre grand Maître corrigeait le faux concept touchant Dieu et l’homme; il apportait les lumières spirituelles aux pécheurs, à ceux qui souffraient; ses pensées, ses paroles, ses œuvres, annonçaient le vrai Dieu et l’homme véritable. Il mettait ainsi en lumière l’action curative de l’Amour divin.
A la lumière s’associent généralement d’autres propriétés. Plaçons notre main au-dessus d’une bougie allumée, nous en sentirons la chaleur. Dans toute la vie de Jésus rayonnaient les affections chaleureuses et la bonté. Les qualités spirituelles du Christ que le Maître exprimait si clairement réchauffaient les cœurs glacés, endurcis et affaiblis par la haine, la vengeance, la crainte, l’avarice. La Vérité est aussi purificatrice. Luc rapporte cette remarque de Jésus: « Je suis venu jeter un feu sur la terre; et qu’ai-je à désirer s’il est déjà allumé? » Par ses paroles divinement inspirées, le Maître allumait dans le cœur des hommes le feu de la Vérité, qui réduit au néant ce qui n’a pas sa source en elle. Ce feu de la Vérité sépare l’ivraie d’avec le froment — le penser véritable d’avec les fausses croyances — et brûle l’ivraie, c’est-à-dire tout ce qui est dissemblable au bien. Jean, le Révélateur, vit descendre du ciel un « ange plein de force » dont les pieds étaient « comme des colonnes de feu. » Le péché, la maladie, la discordance, qui ne reposent aucunement sur la Vérité, ne sauraient persister en présence de l’Amour et de ses lumières spirituelles. Nous lisons dans l’Épître aux Hébreux: « Notre Dieu est aussi un feu consumant. » En présence de ce feu, ce qui n’est pas bon ne peut durer. La croyance à une maladie quelconque se réduit au néant devant la lumière de la Vérité. Bien des gens croient aux remèdes matériels et en attendent du secours. Mais qu’y a-t-il de commun entre un traitement de ce genre et le Christ guérisseur? La lumière matérielle peut-elle détruire la cause de la maladie, annihiler le chagrin, la souffrance, l’inquiétude, la haine, la croyance au mal, la crainte, le péché, et accomplir ainsi l’œuvre de guérison dont Jésus-Christ a laissé l’exemple? Peut-elle corriger les mauvaises dispositions, les habitudes pernicieuses et les passions? Jésus-Christ disait: « Je suis la lumière du monde; » or il était le plus grand guérisseur que le monde ait connu. Grâce à sa compréhension, à sa nature pleine d’amour, tous étaient guéris — les morts eux-mêmes ressuscitaient. Pour atteindre à la lumière de la Vérité, nous devons, dans une pensée pure et sincère, refléter les caractéristiques spirituelles du Christ, et cela en tous lieux, quelles que soient les conditions ou les circonstances.
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