Durant l’été 1931, notre fillette âgée de huit ans tomba soudain malade.

Durant l’été 1931, notre fillette âgée de huit ans tomba soudain malade. Bien qu’elle fréquentât régulièrement l’École du dimanche de la Science Chrétienne, mon mari et moi n’avions jamais assisté aux cultes; c’est pourquoi, lorsque la fièvre augmenta et que l’enfant perdit connaissance, notre crainte fut si grande qu’après avoir téléphoné à une praticienne, nous appelâmes aussi un docteur. Celui-ci précéda de peu la praticienne; il examina la fillette et nous dit qu’elle souffrait de paralysie infantile et qu’il faudrait la conduire le lendemain à l’hôpital du district. Avant l’arrivée de la praticienne, l’enfant eut des convulsions et son état empira peu à peu. Je n’oublierai jamais ce que je ressentis lorsque la praticienne entra: son calme et son amour m’aidèrent instantanément et la crainte disparut. Pendant que le docteur allait téléphoner, elle s’agenouilla au chevet de la fillette et lui parla avec douceur; l’enfant cessa bientôt de trembler et la fièvre baissa rapidement. Quand le docteur revint pour prendre des arrangements au sujet d’une garde-malade et du transport à l’hôpital, prévu pour le lendemain, il fut très surpris du changement. Je lui expliquai qui était venu auprès de la fillette, et comme il avait sans doute déjà vu en d’autres occasions les résultats du travail de la praticienne, il parut comprendre la chose. La praticienne resta près de l’enfant pendant plus d’une heure; elle continua à lui parler tout bas, et bientôt la fillette répéta l’oraison dominicale, puis s’endormit tranquillement.

Sachant que l’inspecteur de la salubrité publique devait venir le lendemain avec le docteur, la praticienne travailla toute la nuit, et nous assura que les docteurs ne trouveraient aucun mal, car Dieu protège et guide les Siens. Au matin, à part la faiblesse, l’état de la fillette était redevenu normal. Quand les docteurs arrivèrent, elle refusa les remèdes, et nous expliquâmes qu’elle était Scientiste Chrétienne. Ils l’examinèrent à fond et ne trouvèrent aucun signe de maladie. L’inspecteur médical dit: « Elle est cent pour cent; » il paraissait un peu contrarié parce qu’on l’avait fait venir en lui disant qu’il s’agissait d’un cas grave. On ne transporta pas l’enfant à l’hôpital. En moins de deux semaines elle avait repris ses jeux et retournait à l’école du dimanche.

Je suis très reconnaissante de cette guérison. Comme notre fillette pratique sincèrement la vérité qu’on lui enseigne à l’école du dimanche, nous lisons et étudions ensemble; chaque jour j’acquiers un peu plus de sagesse et de compréhension; je m’efforce de marcher sur les traces de Jésus-Christ. Nous vérifions dans notre foyer cette parole de la Bible: « Un petit enfant les conduira; » et nous avons appris à compter en toutes choses sur la Vérité.