Lorsque les rigueurs de l'hiver font place aux attraits du printemps, le bouton se développe, grossit, s'entrouvre et bientôt paraît la fleur. Le printemps est l'heure du développement, de l'expression, l'époque où s'accomplissent les promesses longtemps refoulées.
Dans l'existence humaine, la désolation, le chagrin, la réserve prévalent par moments; et souvent les hommes sentent qu'ils ont au fond du cœur des désirs louables qui ne se sont pas encore développés. Par la loi du bien, la Science Chrétienne convie ces désirs à s'exprimer pleinement; mais pendant la transformation que nécessite un idéal plus élevé, le bourgeon de la promesse devrait être protégé contre les attaques soit intérieures soit extérieures de la rudesse ou du découragement.
Celui qui n'a pas encore atteint la haute norme morale et spirituelle à laquelle il aspire doit favoriser sa propre croissance en reconnaissant que ses aspirations viennent de Dieu et s'accompliront à coup sûr. Ses bons désirs montrent qu'il entrevoit le fait que Dieu, le bien, est infini, suprême. Si lente que puisse paraître la transition entre les échecs et l'achèvement, la patience, l'affection, les encouragements ne devraient jamais faire défaut: ils doivent caractériser l'attitude du disciple envers lui-même et celle des amis qui le précèdent sur la route du ciel, travaillant à leur propre salut. Si l'un de nos frères hésite à parler, si des confessions humiliantes ont peine à sortir de ses lèvres, ne le pressons pas, car une remarque dédaigneuse ou un conseil trop rigoureux peuvent faire l'effet du gel fatal aux bourgeons. La susceptibilité, le sens personnel et la méfiance envers soi-même semblent parfois opiniâtres, et leur conquête peut exiger beaucoup de patience.
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