Aux pages 282 et 283 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy écrit: “La règle d'inversion déduit de l'erreur son opposé, la la Vérité; mais la Vérité est la lumière qui dissipe l'erreur.” La vérité divine spécifique concernant toute croyance mortelle erronée est prête à libérer quiconque applique cette règle d'inversion d'une manière invariable et conséquente. Nul n'est en dehors du pouvoir rédempteur de la Science Chrétienne, et la nuit de l'épreuve humaine n'est jamais trop sombre pour pouvoir être éclairée par l'aurore de la spiritualité. Il suffit d'ouvrir les volets pour admettre la lumière. Le pouvoir de l'Entendement divin, qui renverse et remplace la faiblesse mortelle, est toujours présent pour compenser cette faiblesse. Mais pour tirer profit de ce fait scientifique, il faut voir clairement et l'admettre continuellement. La démonstration de la Vérité nécessite le rejet constant de tout ce qui n'est pas vrai; et le Scientiste Chrétien doit être aussi ferme dans sa réprobation de l'erreur que dans ses affirmations de la Vérité.
Pour obéir à cette divine loi d'inversion, nous devons nous détourner radicalement du mensonge quel qu'il soit et avoir recours à la vérité qui s'y applique tout spécialement. Par exemple, si des croyances de faiblesse, d'impureté, de haine, veulent envahir notre conscience, nous devons savoir que la force spirituelle, la pureté et l'amour sont seuls réels; qu'ils ne sont jamais sujets à l'inversion, au changement, à la cessation. L'image de Dieu ne peut être l'opposé de Dieu.
Lorsqu'on cherche sincèrement dans l'Amour divin le remède au découragement, au ressentiment, à toutes les craintes, cet Amour établit le fait de sa propre présence et de son pouvoir qui supplée à tout. La Vie se reflète dans la vie et l'Amour dans l'amour. Ni l'un ni l'autre ne peuvent se métamorphoser soit en haine, soit en mort. L'esprit n'a jamais fait place à la matière, ni le Principe divin à l'erreur. C'est toujours le mensonge qui doit se retirer. Aussi le Scientiste Chrétien prend-il le parti de la réalité: scientifiquement parlant, c'est le seul parti qui existe, car qui n'est pas vrai est sans rapport avec Dieu et n'a par conséquent nulle existence réelle.
La maladie matérielle est due à la croyance que la voie et l'intelligence sont matérielles; et le renversement de cette croyance fraye la voie au discernement d'une santé permanente, dérivée de Dieu. Cette santé-là est spirituelle et n'est point menacée par de prétendues lois inventées par les hommes. Elle ne connaît ni phase embryonnaire, ni décrépitude, ni diminution. La santé est un état mental conforme à la vérité, procédant de Dieu et toujours soutenu par l'Entendement divin.
“Les eaux inonderont l'abri du mensonge.” Le bien omniprésent inonde en effet tous les abris du mal. Ceci provient de ce que l'Entendement éternel n'a pas de place pour la matière et pour ses alliés,— péché, haine ou crainte. Pour être protégés contre les sentiments de vengeance, de rancune et de crainte, nous devons donc invertir ces erreurs et découvrir la permanence de la tendresse, de la compassion, du pardon, de la sérénité. N'oublions jamais que nous combattons non pas une inversion réelle du bien, mais seulement la suggestion de cette inversion. Puisque le bien ne peut se renverser luimême, rien ne saurait le renverser. La croyance mortelle est un mythe étranger à Dieu qui est Vérité, et à l'homme, reflet de Dieu: elle n'a pas plus de pouvoir imaginaire que ne lui en attribue la crédulité mortelle. A mesure que cette crédulité ignorante, qui conduirait l'homme à s'abandonner au mal, fait place à une louable incrédulité, le mythe s'efface de la pensée mortelle. “L'homme est véritablement l'image de Dieu, il n'est ni déchu ni inverti; et la Science Chrétienne démontre ce grand réalisme” (Christian Science versus Pantheism, p. 11). Par conséquent ce grand réalisme est la seule arme dont nous ayons besoin pour nous défendre contre les pitoyables illusions du sens matériel. Il faut que nous nous en servions avec zèle, avec confiance et ses reconnaissance. La Science Chrétienne se démontre, si nous adhérons à ses enseignements et obéissons à ses règles.
Chacun bénéficie de la vérité toujours présente dans la mesure où il est lui-même un penseur loyal. La vérité qu'il reconnaît devient sa bienfaitrice. Lorsqu'elle est mentalement déclarée et comprise, la vérité concernant la santé, l'intelligence, la force, la justice, fait inévitablement du bien à la conscience qui s'en pénètre et en fait son appui. Par contre, les fausses croyances ne peuvent être bénies: elles doivent être abandonnées.
“Le mal et toutes ses formes sont l'inverse du bien” (Unity of Good, p. 53); or cette inversion n'existe que dans la pensée mortelle, jamais dans la réalité. Les enseignements de la Science Chrétienne donnent toute l'inspiration et toutes les lumières dont la race humaine aura jamais besoin pour échapper au songe de son esclavage matériel. Nous devrions être reconnaissants de posséder cette assurance illimitée touchant le pouvoir démontrable de la Science Chrétienne. Aucun don de Dieu n'a jamais été mis en péril par la matérialité: les dons divins sont irrévocables et toujours démontrables. “Toute grâce excellente et tout don parfait viennent d'en haut et descendent du Père des lumières, en qui il n'y a aucune variation ni aucune ombre de changement.”
