D'après un dictionnaire, le mot “relation” désigne entre autres “la base d'association dans les affaires ou la société” (Winston Simplified Dictionary). L'observation et de multiples exemples indiquent que la Science Chrétienne prospérera dans la mesure où les Scientistes Chrétiens apprécieront et maintiendront les différentes relations qui existent dans le mouvement de la Science Chrétienne. On peut tirer la même conclusion du Manuel de l'Église et de tous les actes de Mrs. Eddy en tant que Fondatrice de cette Science.
Le rapport fondamental unissant tous les Scientistes Chrétiens est la fraternité ou communion fraternelle. Ce rapport est fondamental parce qu'il correspond à ce qui unit les individus entre eux dans la réalité, et parce qu'il implique l'unité. A l'époque où L'Église Mère avait une association générale des professeurs, Mrs. Eddy fit parvenir à la première assemblée de cette association un message contenant les paroles suivantes: “Vous vous êtes réunis uniquement pour vous convaincre d'une grande vérité, savoir, l'unité qui prévaut en Science Chrétienne. Attachez-vous constamment à ce fait” (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 251).
La communion fraternelle entre Scientistes Chrétiens est essentielle à notre mode de gouvernement ecclésiastique. “Démocratique” signifie notamment “inspiré ou caractérisé par le principe de l'égalité politique et sociale de tous les hommes” (New Century Dictionary). Le maintien de ces bons rapports tend en outre à développer et à encourager l'égalité mentale et spirituelle. Ceci s'accomplit dans la mesure où nous voyons que la fraternité des Scientistes Chrétiens est basée sur l'égalité de tous les hommes et sur l'unité de l'homme en tant que reflet véritable de l'Entendement divin.
Une autre relation essentielle à la prospérité du mouvement de la Science Chrétienne est celle du praticien au patient. Le progrès et la stabilité du mouvement sont basés sur la démonstration de cette Science, dont les preuves les plus convaincantes sont fournies par les services qu'une personne peut rendre à une autre. Ce sont les guérisons accomplies par des praticiens qui procurent à la Cause de la Science Chrétienne la plupart de ses nouveaux adhérents. Il est donc évident que le rapport entre praticien et patient mérite d'être gardé et préservé de tout danger.
Remarquons que notre Manuel de l'Église (Art. VIII, Sect. 22) spécifie deux erreurs au sujet desquelles le praticien a lieu d'être particulièrement sur ses gardes. L'une de ces erreurs consiste à trahir la confiance d'autrui; la seconde, à demander des honoraires trop élevés. Il faut évidemment, dans l'intérêt de la Science Chrétienne et des personnes en cause, que celui qui consulte un praticien ou qui fait appel à ses services puisse lui donner franchement toutes les informations nécessaires, sans craindre qu'elles soient divulguées. L'intérêt de tous exige également que la récompense pécuniaire des services rendus par le praticien soit complètement subordonnée à la bonté, à la justice et à la sagesse.
La relation de professeur à élève est également très importante pour la prospérité de la Science Chrétienne. L'instruction en classe, suivie des services que rendent les professeurs autorisés, est essentielle à la préservation et à la propagation de la Science Chrétienne. Elle contribue pour une bonne part à la grande somme du bien que peuvent faire les Scientistes Chrétiens. Pour répondre à son but véritable, l'enseignement doit naturellement se maintenir à un niveau supérieur. En outre, les services que peuvent rendre par la suite les professeurs autorisés requièrent un haut degré de discernement et de réserve.
Le Manuel prévoit (Art. 23, Sect. 10) qu'un individu ne doit jamais s'ingérer dans les affaires d'une église filiale; cette clause ne s'applique pas uniquement au professeur, bien que nul ne soit plus souvent sollicité ou tenté de l'enfreindre. D'autres stipulations du Manuel (Art. XXVI, Sect. 2 et 3) concernent spécialement le professeur, qu'elles mettent en garde contre l'ascendant personnel, la domination et les conseils trop fréquents. Ces Statuts prescrivent une obligation qui doit être remplie en toutes circonstances, malgré les sollicitations et les tentations. De professeur à élève, la relation est permanente, et l'on peut s'étonner qu'un professeur ait jamais fait ou permis des démarches pour s'attirer des élèves; mais un autre Statut (Art. XXVII, Sect. 5) montre que ce procédé incorrect dut être explicitement défendu.
Il faut citer encore les relations entre fonctionnaires et membres de nos églises. Ces rapports entraînent naturellement des obligations mutuelles, sur lesquelles on pourrait s'étendre. Cependant, deux citations nous en donneront les points capitaux. Le Maître exprima effectivement l'objectif véritable de tous ceux qui exercent l'autorité lorsqu'il dit: “Je suis au milieu de vous comme celui qui sert” (Luc 22:27). Et Paul indique à tous les membres de l'église l'attitude juste à l'égard de ceux qui y remplissent des fonctions, lorsqu'il nous prie d'avoir “pour eux le plus grand amour, à cause de l'œuvre qu'ils accomplissent” (I Thess. 5:13).
Quant aux rapports entre les Scientistes Chrétiens et d'autres personnes, il y a lieu de faire ressortir deux points en particulier. Dans les traductions du Nouveau Testament, le terme “église” représente un mot grec signifiant “l'assemblée de ceux qui ont été appelés.” Pour s'attacher fidèlement à la Science Chrétienne, il faut se séparer toujours davantage des modes de pensée matériels. Néanmoins, comme l'a déclaré Mrs. Eddy (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 2 75): “La Science Chrétienne peut produire et produit en effet la fraternité universelle. Comme elle procède de l'Amour divin, elle explique l'amour, elle vit l'amour, elle démontre l'amour.”
