On a dit que l'existence du mouvement chrétien est la meilleure preuve que Jésus ressuscita d'entre les morts, car ce mouvement fut fondé sur sa résurrection. Ainsi, quand ses disciples choisirent un apôtre pour succéder à Judas, ils désignèrent Matthias, afin qu'il pût témoigner, avec les onze restés fidèles, de la résurrection du Maître. Voir Actes des Apôtres 1:15, 21, 22, 26. On peut dire avec autant de raison, que l'existence du mouvement de la Science Chrétienne est la preuve la meilleure que la Science Chrétienne guérit, car la guérison a toujours été la base de ce mouvement, et tout Scientiste Chrétien en est témoin.
Les extraits suivants sont tirés d'un discours prononcé par le Révérend Samuel McComb, recteur de Emmanuel Church (Episcopal) de Boston, paru dans le Guild of Health Review (Londres) du mois d'août dernier:
“En Amérique, une des grandes raisons pour lesquelles le travail auquel j'ai été associé a été entrepris, c'est que nous avons découvert qu'il y avait, fréquentant toutes nos églises, un grand nombre de personnes qui croyaient que la religion renfermait un pouvoir capable de les guérir et de leur donner la santé du corps et de l'esprit, pour peu que ce pouvoir puisse être nettement perçu et appliqué.
“A deux pas de l'église où débuta notre mouvement se trouve le fameux temple de Mrs. Eddy, Fondatrice de la Science Chrétienne. Ce qu'il y a de frappant c'est que Mrs. Eddy et ses disciples ont groupé un plus grand nombre de personnes dans tous les États-Unis dans l'espace, disons, d'environ cinquante ans, que l'Église épiscopale des États-Unis n'en a réuni dans tout le cours de ses deux siècles d'existence. Qu'est-ce que cela veut dire?
“Il se peut que nous ayons de fortes objections à certains des enseignements de la Science Chrétienne. Il n'en est pas moins vrai qu'elle obtient ces résultats, et je crois que la Science Chrétienne restera et se développera jusqu'à ce que l'Église chrétienne soit convertie et qu'elle accepte la vérité fondamentale représentée par la Science Chrétienne. ...
“Les hommes demandent aujourd'hui, comme ils ne l'ont jamais demandée jusqu'ici, la réalité spirituelle; ils demandent à l'Église du Christ de se lever et de regarder en face les grands problèmes de l'existence, et de projeter quelque lumière sur ce fardeau d'un monde inintelligible; et quand l'Église entendra cet appel et y répondra, je crois que nous aurons un grand retour à la foi religieuse; et les “ossements desséchés” de la théologie eux-mêmes sentiront le mouvement d'un esprit nouveau, et les hommes entreront dans une vie nouvelle.”
“Dans ces circonstances, tous les Scientistes Chrétiens devraient sentir qu'ils sont destinés à être des témoins dignes de foi de la religion chrétienne, surtout de la Science Chrétienne, dans toute l'acceptation de ces termes. Chacun de nous s'est soumis à cette obligation et en a trouvé l'occasion. Ce que la Science Chrétienne a accompli jusqu'à nos jours est merveilleux, et il n'y a pas de bonne raison pour que la force et les résultats de ce mouvement n'aillent pas constamment en grandissant. Si une erreur, plus qu'une autre, pouvait ralentir les progrès, c'est l'erreur qui, volontiers, détournerait notre intérêt et dissiperait notre enthousiasme. La nature humaine semble sujette à une tentation semblable, mais on nous dit d'être vigilants. Nous sommes les disciples d'une religion qui, non seulement recommande la vigilance, mais qui enseigne aussi à éviter et à réparer les faiblesses humaines grâce aux ressources divines. C'est donc notre devoir et notre privilège de Scientistes Chrétiens de manifester continuellement, et d'une façon de plus en plus marquée, ce que notre Leader a décrit comme “la splendeur et la grandeur spirituelles d'une vie dévouée où demeure la paix, sacrée et sincère dans l'épreuve comme dans le triomphe” (Miscellaneous Writings, par Mary Baker Eddy, Préf., p. x).
Au premier rang des tentations que nous venons d'énumérer sont celles qui tendraient à diviser et à disperser notre fidélité et notre utilité de Scientistes Chrétiens, en nous faisant intéresser à quelqu'un des nombreux projets non spirituels (peut-être civiques ou sociaux) qui peuvent être recommandables pour des raisons plausibles, mais ne sauraient se comparer à notre religion comme moyens de faire un bien réel. Même quand ces projets ont des buts tout à fait sains, ils ne devraient, pour nous, remplacer la Science Chrétienne dans aucune mesure ni d'aucune manière. Surtout, ils ne devraient pouvoir recevoir de nous aucun dévoûment, aucun service dus aux plus directs et aux plus pratiques de tous les moyens pour l'accomplissement du vrai bien.
Quant à l'attraction qui pourrait nous empêcher de faire tout ce que devraient faire les Scientistes Chrétiens sincères, écoutons l'enseignement du Maître dans Luc 8: 11–18, particulièrement celui-ci: “On donnera à celui qui a, mais à celui qui n'a pas, on ôtera même ce qu'il croit avoir.” A mesure que nous commençons à comprendre la Science Chrétienne et que nous en recevons les bienfaits infinis, nous contractons une obligation correspondante conforme à la loi divine, à la justice divine; et bien que ce soit aussi la loi de l'Amour divin, cette obligation n'inclut rien qui excuse soit un mauvais exemple soit la négligence d'une obligation individuelle. En un mot, comme l'a dit Mrs. Eddy à la page 177 de Miscellaneous Writings: “Jamais il n'y eut appel plus solennel et plus impérieux que celui que Dieu nous fait à tous, ici même, nous demandant un ardent dévoûment, une consécration absolue à la plus grande et la plus sainte de toutes les causes.”
