La déclaration que fait Mrs. Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 494): “L'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain, et y répondra toujours,” est bien illustrée par le service dominical de la Science Chrétienne qui satisfait largement le besoin humain d'idées spirituelles. Nous avons besoin de louer Dieu; nous avons besoin du réconfort spirituel que nous apporte la lecture des Écritures; nous avons besoin de la prière silencieuse; nous avons besoin des avertissements, des conseils et des instructions de la Leçon-Sermon; nous avons besoin de la joie de la louange; nous avons besoin de participer à la quête, car il faut donner aussi bien que recevoir; nous avons besoin de la déclaration concrète de la vérité faite dans “l'exposé scientifique de l'être” (id., p. 468) et dans l'Écriture corrélative du troisième chapitre de la Première Épître selon saint Jean; et nous avons besoin de la bénédiction, car nous devons savoir et reconnaître que nous sommes vraiment bénis.
Un certain dictionnaire définit ainsi le mot “bénédiction”: “L'expression d'un bienfait, d'une prière ou de souhaits bienveillants; une invocation solennelle ou affectueuse de bonheur.” En conséquence, la bénédiction constitue moins une dernière injonction de départ que l'expression d'un bienfait simple et affectueux.
Si nous consultons l'histoire sacrée, nous voyons que la bénédiction a joué un rôle important dans les coutumes religieuses, comme si la pensée inspirée cherchait toujours à élever la conscience jusqu'au sentiment intime que l'homme est béni par le Père. Les patriarches non seulement demandaient la bénédiction de Dieu, mais aussi ils rendaient grâce à Dieu pour “ses miracles en faveur des enfants des hommes!” Toute manifestation du pouvoir de la protection et du secours divin devint l'occasion d'offrir des actions de grâces sous la forme de bénédiction. Les Psaumes abondent en beaux exemples de ce genre. David chanta: “Mon âme, bénis l'Éternel Et que tout ce qui est en moi bénisse son saint nom! Mon âme, bénis l'Éternel Et n'oublie aucun de ses bienfaits! C'est lui qui pardonne toutes tes iniquités, Qui guérit toutes tes infirmités.” Dans le livre des Nombres nous lisons que Dieu commanda à Moïse d'ordonner à Aaron et à ses fils de bénir les enfants d'Israël en ces termes: “Que l'Éternel te bénisse et te garde! Que l'Éternel fasse resplendir sa face sur toi et t'accorde sa grâce! Que l'Éternel tourne sa face vers toi et te donne la paix!”— bénédiction courte mais belle.
Notre Maître commença son Sermon sur la Montagne par des paroles de bénédiction, et, d'après l'Évangile selon saint Luc, il termina son ministère en prononçant une bénédiction pour ses disciples. Et le simple acte de Christ-Jésus, lorsqu'il bénit les petits enfants, renfermait une profonde leçon pour tous.
Le baptême de Jésus fut suivi de la magnifique bénédiction: “Et voici que les cieux s'ouvrirent, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Aussitôt une voix se fit entendre des cieux, disant: Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis toute mon affection.” A la page 584 de Science et Santé, notre Leader définit ainsi le mot “colombe”: “Un symbole de la Science divine; la pureté et la paix; l'espérance et la foi.”
De même que la pensée de parents humains va vers l'enfant avec une tendre sollicitude, ainsi l'amour du divin Père-Mère se répand sur l'homme en bénédiction perpétuelle; et dans la mesure où nous nous inclinons respectueusement devant ce fait, la bénédiction divine descend sur nous avec la douceur d'une colombe, et nous enveloppe de pensées de pureté et de paix, d'espérance et de foi.
