“Évitez de parler maladie”

Les œuvres de Mrs. Eddy abondent en sages conseils tant pour le praticien que pour le patient. Jamais dans ses écrits, elle ne cesse de leur rappeler les grandes bases de l'être, à savoir: la totalité de Dieu, le bien, et la perfection de Son idée, qui est l'homme; jamais elle ne se lasse d'insister sur la nécessité de s'attacher à ces vérités, et de les affirmer, et de toujours considérer le mal comme irréel. Surtout elle enjoint au praticien de refuser de parler de maladie au patient, ou de poser des questions inutiles; et elle avertit le praticien de se garder de dire quoi que se soit de décourageant, d'attirer l'attention sur ce qui pourrait sembler constituer des symptômes défavorables, ou même de prononcer “tout haut le nom de la maladie.” A la page 396 de Science et Santé avec la Clef des Écritures notre Leader écrit: “Évitez de parler maladie au patient. Abstenez-vous de faire des questions inutiles quant à ce qu'il éprouve, ou concernant la maladie. Ne faites jamais de remarques décourageantes qui puissent l'effrayer au sujet de son rétablissement, et n'attirez pas non plus son attention sur certains symptômes comme étant défavorables; évitez de prononcer tout haut le nom de la maladie.”

Pourquoi, demandera-t-on, celui qui aide un autre dans la Science Chrétienne doit-il être si prudent dans ses paroles? La réponse est que cet effort ayant pour but de rendre la maladie irréelle au patient, le plus grand souci du praticien devra être de ne rien dire qui puisse produire un effet contraire. Les malades sont généralement très sensibles à ce qu'ils croient qu'implique une remarque, généralement aussi très portés à exagérer ce que, d'après eux, certains symptômes peuvent indiquer et, par conséquent, il est facile d'augmenter leur crainte par une remarque inconsidérée et peu scientifique. Le praticien qui fait la meilleure œuvre de guérison est celui qui comprend le plus clairement la totalité de Dieu, le bien, et l'irréalité du mal, et qui a proportionnellement perdu la crainte de la maladie. Par le fait de sa compréhension, il ne voit les soi-disant symptômes que pour les nier; et puisqu'il est affranchi de la crainte, il ne peut augmenter celle d'un autre; au contraire, il la détruit par sa compréhension de l'omnipotence de Dieu.

“Que votre parole soit toujours accompagnée de grâce,” dit saint Paul. Et ceci n'est possible que si la conscience est éclairée par la Vérité spirituelle. Les gens s'étonnent parfois de l'empire que les Scientistes Chrétiens ont sur leurs paroles; ils se demandent pourquoi, en société, ils s'abstiennent de discuter le mal ou la maladie. Ils ignorent sans doute que souvent c'est à force de prier que les Scientistes Chrétiens sont arrivés à ce résultat; car avant que l'enseignement de la Science Chrétienne soit devenu chaque jour, à chaque heure, pour l'étudiant, l'objet de sa méditation, et avant que ses efforts constants aient été de mettre cet enseignement en pratique, il était exactement comme les autres, prêt à discuter les maux de l'existence mortelle, oubliant le fait qu'en agissant ainsi il ne pouvait que les perpétuer. Si la Science Chrétienne n'avait pas fait autre chose que de mettre fin dans une mesure notoire aux conversations peu sages et peu profitables de ses étudiants, elle aurait rendu un grand service à l'humanité.