Ne pouvant admettre que Dieu permettrait le mal, et d'un autre côté, ne voulant croire à un Dieu au pouvoir limité, j'étais sans espérance et sans guide dans le monde, lorsque, au printemps de 1917, je trouvai sur la table du mess, où je prenais mes repas, une brochure ayant pour titre: La Science Chrétienne, son Principe et sa Méthode. Je la lus avec intérêt, et par cette lecture, j'acquis la certitude que je venais de trouver l'indicateur du chemin qui me conduirait à la connaissance de Dieu. Je me procurai aussitôt une Bible, le livre de texte de la Science Chrétienne: Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, je m'abonnai au périodique: Le Héraut, et je commençai à lire les Leçons-Sermons, m'attachant par ailleurs à mettre en pratique ce que j'acquérais de vérité.
Je puis dire avec joie que, peu de temps après, une transformation générale s'opérait en moi. Je m'aperçus d'abord que j'étais guéri d'une entérite chronique, ainsi que d'une douleur intercostale dont j'avais souffert depuis plus de dix ans, douleur à laquelle aucun soulagement n'avait pu être apporté par les nombreux médecins que j'avais consultés à ce sujet. Je fus à cette époque également débarrassé de l'habitude de fumer.
Grâce à la Science Chrétienne, qui est devenue notre médecin de famille, tous les malaises qui se sont présentés ont été éliminés; entre autres, une entorse, qui ne m'empêcha pas de faire à pied une promenade de huit kilomètres; l'accident était totalement oublié deux jours après. Un physique maladif et déprimé a fait place à la santé et à un caractère joyeux qui étonnent les personnes m'ayant connu il y a dix ou douze ans. Grâce à une compréhension spirituelle, la confiance a remplacé la crainte et le doute, une timidité excessive a pour ainsi dire disparu, la colère et l'emportement font de plus en plus place à la douceur, et une connaissance de Dieu, de jour en jour plus grande, facilite mon travail à tous les points de vue. En un mot, le “vieil homme” est en voie de faire place à l'“homme nouveau.”
Je tiens à faire remarquer que cette transformation se réalise loin des églises de la Science Chrétienne, et je n'ai eu que rarement le plaisir de me trouver parmi les Scientistes. C'est généralement par correspondance que j'ai reçu les conseils et l'aide que j'ai quelquefois demandés aux praticiens, qui n'ont jamais ménagé ni leur temps ni leur peine; aussi je leur en exprime ici toute ma reconnaissance.
J'espère que mon témoignage sera de quelque utilité, surtout pour les étudiants isolés, qui auraient tendance à se croire seuls et sans aide, ignorant ou oubliant qu'ils peuvent se prévaloir de Dieu comme étant “un secours dans nos détresses.” Le Psalmiste dit: “Si je monte aux cieux, tu y es; Si je me couche dans le Séjour des morts, t'y voilà! Si je prenais les ailes de l'aurore Et si j'allais demeurer à l'extrémité de la mer, Là même ta main me conduirait, Ta main droite me saisirait!” Je suis reconnaissant envers Mrs. Eddy qui, par son travail et son amour pour l'humanité, a pu, grâce à Science et Santé, mettre la compréhension de la Vérité à la portée de l'humanité. Je suis également reconnaissant envers toutes les personnes qui travaillent à la publication du Héraut, dont les articles semblent avoir été écrits spécialement pour m'aider à solutionner mes problèmes. Enfin, je suis reconnaissant du privilège d'être membre de L'Église Mère, et mon plus grand désir est d'exprimer ma gratitude par la vie du juste et par la vraie réflexion de Dieu manifestée en mes pensées et par mes actes de chaque jour.
Sarrebrück, Sarre.
