Combien les mortels ont besoin de stabilité, de sérénité, d'équilibre, afin de ne pas se laisser ébranler par les événements qui arrivent aux nations et aux individus! Certaines situations pénibles sont parfois traitées au moyen de la force de volonté mortelle et d'un genre de courage qui a peut-être pris racine dans l'orgueil, ou qui sert peut-être de manteau à la crainte. Le vaillant saint Paul, qui avait appris à se servir des armes de l'Esprit, écrivit à ceux qu'il avait convertis: “Ne vous laissez pas si promptement troubler l'esprit, ni alarmer par une prétendue inspiration, par quelque parole ou quelque lettre.” Le Principe divin étant toujours inébranlable, le Scientiste Chrétien, dont chaque pensée se tourne vers le Principe avec une humble confiance et une fidélité solide, accomplira chaque jour sa tâche avec un sentiment de domination spirituelle, sans être ébranlé par des paroles malveillantes ou le contenu de son courrier! Il aura une contenance inébranlable, quoiqu'il arrive, et ceci, non par pharisaïsme mortel ou par la confiance mortelle en soi-même, mais par la confiance spirituelle; non par orgueil, mais par humilité; non par stolidité ou par indifférence, mais au moyen de l'union consciente avec le pouvoir du Principe divin, l'Amour.
Le Scientiste Chrétien apprend à rester inébranlable concernant sa santé sachant qu'il la cherche en l'Entendement et non dans les systèmes médicaux ou dans la psychologie humaine. Il apprend à prouver que Dieu est vraiment son salut. Les théories et les systèmes de traitements médicaux n'ont aucune stabilité; sans cesse ils paraissent et sans cesse ils disparaissent. A la page 269 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy écrit concernant ces systèmes et ceux que l'on appelle à tort métaphysiques: “Tous les autres systèmes — systèmes fondés entièrement ou en partie sur le savoir acquis par les sens matériels — sont des roseaux agités par le vent.”
Les anciennes vues de celui qui se tourne vers la Science Chrétienne pourront aussi subir un changement fondamental concernant la prière. Si sa prière avait autrefois la forme d'un appel, adressé à un Dieu inconnu, il apprend maintenant avec une joie indicible et une foi accrue que la prière, telle qu'elle est comprise dans la Science Chrétienne, est adressée à l'Amour divin lui-même. En vérité, la vraie prière, le vrai désir, est inspiré par Dieu, par la Vérité. Si nous trouvons que les anciennes notions concernant la terre, le ciel et la prière disparaissent ou nous trahissent, nous pourrons recevoir, comme d'autres, une illumination satisfaisante sur tous ces points par la Science Chrétienne; et, dans la mesure où nous serons disposés à quitter l'ancien pour le nouveau, le faux pour le vrai, nous n'aurons pas à passer par des moments de cassement de tête ni subir des pertes.
Il est écrit dans les Hébreux: “ ‘J'ébranlerai encore une fois non seulement la terre, mais aussi le ciel.’ Or, ces mots: ‘encore une fois’ indiquent la transformation des choses qui, par cela même qu'elles ont été créées, seront un jour ébranlées, afin que subsiste ce qui est inébranlable.” La vanité, la propre justice, l'amour de soi, ainsi que les sympathies et les antipathies qui les accompagnent sont tous des roseaux secoués par le vent des circonstances et par le tempérament mortel. Cependant, l'Amour divin ne se laisse émouvoir par aucune supposition de jalousie, de haine et de vengeance.
Aux pages 88 et 89 de Retrospection and Introspection, Mrs. Eddy écrit: “L'Entendement démontre l'omniprésence et l'omnipotence, mais l'Entendement tourne sur un axe spirituel, et son pouvoir se déploie et sa présence se fait sentir par le calme éternel de l'Amour immuable.” Combien il est impossible, alors, que l'on devienne déséquilibré mentalement lorsque l'on comprend que l'intelligence de l'Entendement divin tourne sur un axe spirituel! Reflétant cet Entendement, la pensée n'indiquera plus le tremblement et la vacillation comme le baromètre-enregistreur marque le temps. Le mode de penser dirigé divinement, le penser-Christ, suit son cours sans déviation, il est incapable de se livrer à l'irritation, à la terreur ou à l'impétuosité imprudente, attendu que la main qui a bien façonné toutes choses est la main de Dieu, le bien, et il n'y a ni colère ni agitation dans le créateur, le souverain régulateur de l'homme et de l'univers. Avec un courage inébranlable et une foi évidente, l'étudiant de la Science Chrétienne s'appuie par la pensée sur cet immuable, cet inaltérable Principe divin, l'Amour, et il demande à pouvoir partager sa pureté, sa force et sa paix perpétuelle.
Dans la mesure où l'on s'attend à l'Ame pour être mis en état de penser immortellement, à l'Amour pour apprendre à manifester la patience et la compassion, au Principe pour être capable de suivre une norme spirituelle toujours plus élevée, dans la mesure où l'on s'adresse à l'Esprit pour purifier son mode de penser de toute matérialité ou d'une foi partagée, on apprend à rester inébranlable en tous temps et en toutes circonstances. Bien que, par moments, la pensée mortelle soit secouée par la tempête, la foi éclairée qui est ancrée dans le Principe divin tient bon. Aussi, quoique dans l'expérience humaine bien des épreuves, bien des persécutions et bien des craintes puissent frapper avec violence à la porte de la conscience, et les croyances mortelles passer avant lui, le Scientiste Chrétien pourra néanmoins dire comme saint Paul: “Je ne me mets en peine de rien.”