Une étudiante de la Science Chrétienne a eu une expérience qui, traduite spirituellement, lui a apporté une connaissance accrue de la vérité. Après avoir mis une certaine lessiveuse en mouvement, ce qu'elle avait déjà fait maintes fois, elle s'aperçut que la machine avait un défaut et qu'elle était bouchée; au bout de peu de temps elle s'arrêta complètement. Un ouvrier qu'on appela pour en réparer le mécanisme, déclara après l'avoir examinée quelque peu: “Il lui faut de l'huile, voilà tout.” Il y versa quelques gouttes d'huile, et le mal était réparé.
Une personne dont l'attention avait été attirée par ces paroles: “Il lui faut de l'huile, voilà tout,” réfléchit sérieusement à ce qui avait été dit, et se plongea dans l'étude de l'interprétation spirituelle du mot “huile” que donne Mrs. Eddy à la page 592 du livre de texte: Science et Santé avec la Clef des Écritures. Elle est ainsi conçue: “Consécration; charité; douceur; prière; inspiration céleste.” Considérée du point de vue matériel, l'huile est un produit nécessaire et important, ayant la qualité de faciliter, de détacher et de libérer l'objet auquel elle est appliquée. Envisagée spirituellement, telle que l'interprète notre Leader, l'huile est l'inspiration de la connaissance et de l'activité. Si elle n'est pas accompagnée de l'huile spirituelle, de la consécration, de la charité et de l'inspiration céleste, la connaissance purement théorique des règles scientifiques est incapable de s'élever jusqu'au point de la démonstration, c'est-à-dire, de devenir bienfaisante d'une façon démontrable.
Dans le chapitre de Science et Santé, intitulé: “Pratique de la Science Chrétienne,” Mrs. Eddy dit à la page 418: “C'est par les arguments véridiques que vous employez, et surtout par l'esprit de Vérité et d'Amour que vous chérissez, que vous guérissez les malades.” Et dans le même chapitre à la page 366, elle soulève le point important qu'aucun Scientiste Chrétien ne devrait jamais négliger: “Si nous voulons ouvrir aux malades les portes de leur prison, il nous faudra apprendre d'abord à panser les cœurs brisés.”
Fort souvent, un certain problème pourra sembler être si compliqué, que la solution ne se montre pas en dépit de tous les efforts sérieux faits avec persistance. Dans ce cas, n'est-ce pas simplement l'huile spirituelle qui manque parfois? Il se peut que dans le traitement il ne se soit pas glissé la plus petite erreur concernant la lettre de la Science Chrétienne; il se peut que l'étudiant ait une connnaissance spirituelle suffisante pour juger le cas comme il convient et pour appliquer la vérité en conséquence, mais qu'en dépit de cela la solution soit retardée. Y a-t-il, selon la croyance, une amertume profondément enracinée ou bien le souvenir de quelque déception à laquelle on a permis d'endurcir le cœur? Que de fois, en pareille circonstance, une pensée aimante et tendre, une chaude sympathie, ou une parole de consolation a pu dissoudre la dureté, et faire ainsi que la conscience de celui qui souffre devienne vivement réceptive aux pensées joyeuses, constructives, qui aboutissent tout naturellement à la guérison! En pareils cas, ne pourrait-on comparer le dévouement désintéressé et l'aide affectueuse et compatissante à l'huile, qui détache et guérit la pensée, et l'amène à une activité harmonieuse?
L'étudiant de la Science Chrétienne apprend que l'application de l'huile spirituelle doit se faire dans sa propre conscience; que chacun de ceux qui cherchent doit la saisir et l'exprimer, afin de recevoir les bénédictions spirituelles. Jésus dit un jour: “Demandez, et l'on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l'on vous ouvrira.” Nous devons tous apprendre ce que veut dire: bien demander; et nous devons tous apprendre que bien demander, c'est désirer spirituellement et avec ardeur, c'est désirer connaître la volonté de Dieu et la faire.
Dans Il Rois nous lisons qu'une veuve se trouvait dans un si grand besoin que son créancier était venu prendre ses deux fils pour en faire ses esclaves. Elisée, à qui elle s'adressa pour qu'il la tirât de sa grande détresse, lui donna un ordre précis. Lorsqu'il lui eut demandé ce qu'elle avait dans la maison, et qu'elle lui eut répondu: “Rien ... si ce n'est une fiole d'huile,” il lui dit d'emprunter des vases vides à ses voisins et de les remplir avec le peu d'huile qu'elle avait, et puis de les mettre à part. Bien qu'elle se fût peut-être attendue à du secours sous quelque autre forme, la veuve obéit immédiatement au commandement d'Élisée et remplit d'huile les vases empruntés. Il est dit que “lorsque les vases furent pleins, ... l'huile s'arrêta.” Et Élisée lui dit: “Va vendre l'huile et paie ta dette; puis, toi et tes fils, vous vivrez de ce qui restera.”
Quant à la veuve de Sarepta, qui, selon le sens mortel était dans le dénûment, Élie lui demanda de donner de la farine et de l'huile qui lui restaient pour elle et pour son fils. Et que fit-elle? Elle fit la charité, donna une des qualités spirituelles: l'huile telle qu'elle est interprétée dans le Glossaire de notre livre de texte. En servant les autres et en donnant avec désintéressement elle acquit la liberté spirituelle; aussi le sens limité qu'elle avait eu autrefois céda, et elle reconnut la providence constante de Dieu. La bénédiction de son œuvre affectueuse suivit aussitôt, et lui apporta ainsi qu'aux autres un sens vrai de liberté et d'abondance.
A quiconque cherche sérieusement la Science Chrétienne, ces questions se posent: Comment puis-je recevoir l'inspiration céleste? Comment puis-je exprimer le dévouement, la charité? De quelle façon puis-je le mieux servir mon prochain? Simplement en répudiant toute prétention à la soi-disant vie et au soi-disant entendement matériels en dehors de Dieu, et en refusant de reconnaître toute création ou tout gouvernement en dehors de la création et du gouvernement spirituels.
Lorsque nous apprendrons à connaître Dieu en tant que seule Vie et que seul Entendement et à reconnaître et à aimer l'homme en tant que ressemblance spirituelle de Dieu, en tant qu'expression parfaite de l'Entendement divin, la notion matérielle d'un grand nombre de personnes et d'entendements disparaîtra. Une compréhension claire de Dieu en tant que Père-Mère, unique Entendement divin, ainsi que de Sa présence et de Son gouvernement, détruit tout désir et tous desseins désintéressés.
Lorsque Jésus quitta ses disciples, ainsi qu'il est rapporté dans le seizième chapitre selon saint Jean, il leur donna ainsi qu'à ses imitateurs dans tous les siècles la consolation et l'assurance affectueuses que dans nos luttes et dans nos efforts pour arriver au bien, le Christ, la Vérité, ne nous abandonnerait jamais. Il dit: “Quand lui, l'Esprit de vérité, sera venu, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de son chef, mais il dira tout ce qu'il aura entendu et il vous annoncera les choses à venir.”
