Entrez dans son temple avec des actions de grâces,” chanta le Psalmiste. La gratitude, ou le cœur reconnaissant, ouvre les portes du ciel. Jésus reconnut le pouvoir qu'a la gratitude. En attendant que la vie fût démontrée pour son ami bien-aimé, Lazare, Jésus prononça cette prière: “Père, je te rends grâces de ce que tu m'as exaucé! Je savais bien que tu m'exauces toujours.” Le Guide était reconnaissant de la présence de Dieu, la Vie, et il reconnaissait que l'enfant de Dieu est toujours un avec la Vie. Bien que le Scientiste Chrétien puisse ne pas en savoir assez long pour faire une démonstration aussi grande, il devrait être reconnaissant de ce qu'il comprenne Dieu en tant que Vie dans une mesure toujours plus grande. Et la gratitude pour le discernement de l'omniprésence et de l'omnipotence de la Vie l'amènera finalement à vaincre “tant le désir de mourir que la terreur de la tombe” (Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, p. 426). Son aveu reconnaissant du Père en tant que Vie est un grand pas nécessaire vers la victoire finale sur “l'ennemi qui sera détruit le dernier.”
L'attitude mentale de la personne reconnaissante est bien différente de celle qui est ingrate. Quiconque cultive l'attitude de la pensée qui reconnaît le bien et compte ses bénédictions, ne saurait jamais être découragé; il continue d'espérer, d'être joyeux et reconnaissant. Quiconque se livre au mode de penser contraire est forcément malheureux, déprimé, découragé, craintif et discordant. Le premier est celui des deux qui est le plus près de Dieu et le plus disposé à recevoir Ses bénédictions.
Un état mental erroné fait souvent penser à ce qu'on ne possède pas, plutôt qu'à ce qu'on a et à ce qu'on aime. Pareil mode de penser mène à l'ingratitude. Admettons que quelqu'un ait un problème de manque à résoudre. S'il n'est pas instruit dans la Science Chrétienne, il pourra malheureusement permettre à ses pensées de s'arrêter à ses besoins humains. Il pourra oublier que par le passé Dieu a rempli tous ses besoins, et qu'Il lui donne encore la vie et le pouvoir de penser et d'agir. La reconnaissance de ce qu'est Dieu et de ce qu'Il a fait, aide grandement à résoudre tout problème. Si l'on souffre de maladie, l'ardent désir et les efforts intenses que l'on fait pour obtenir la santé amèneront peut-être peu de résultat; mais une pensée de reconnaissance, qui fait l'aveu des bénédictions qu'elle possède déjà, ouvre la porte de la conscience à la vérité curative. Si le patient étudie la Science Chrétienne, il a la révélation de cette Science dont il peut être reconnaissant; il a l'occasion d'apprendre que la Vie est Dieu, et que la Vie est éternelle; il peut être encouragé par l'évidence de la guérison d'autrui; il possède déjà plus de bénédictions qu'il n'en a reconnu. De plus grandes bénédictions l'attendent; mais un cœur reconnaissant devra le préparer à recevoir les choses que “l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a pas entendues.”
La gratitude corrige des états mentaux erronés. Elle surmonte le découragement; elle détruit la condamnation de soi-même et des autres; elle tranquillise la crainte et le doute; elle détruit la critique; elle rend l'existence heureuse; elle réconforte, réforme et guérit. L'auteur connaît quelqu'un qui, pendant bien des années, redoutait les longues et sombres nuits d'hiver. Grâce à la Science Chrétienne elle s'est rendu compte qu'elle pouvait être en communion avec Dieu pendant autant d'heures en hiver qu'en été. La gratitude que lui fit éprouver cette réalisation la libéra de cette crainte.
La prière manquant de gratitude est creuse. Dans le chapitre de Science et Santé intitulé “La Prière,” Mrs. Eddy dit bien des choses concernant la gratitude, qu'elle considère évidemment comme une partie importante de la prière. Elle affirme que la pensée qui manque de reconnaissance ne peut faire avec sincérité la prière à haute voix, et elle écrit à la page 3: “En pareil cas, la seule prière admissible est de mettre le doigt sur les lèvres et de nous rappeler nos bienfaits.” Saint Paul reconnut le pouvoir qu'a la prière accompagnée de gratitude, car il a dit: “Soyez persévérants et vigilants dans la prière, en v joignant l'action de grâces.”
Mrs. Eddy donna la vraie manière d'exprimer la gratitude lorsqu'elle écrivit (id.): “Les actes expriment plus de reconnaissance que les paroles.” Cela doit être vrai, alors, que la bonne manière de penser et par suite la bonne manière d'agir expriment la gratitude. L'amour désintéressé qui se réjouit des progrès et du bien-être d'autrui, la fidélité à la Vérité qui est disposée à sacrifier tout sens erroné chez un frère, l'effort d'être toujours prêt à tirer autrui de la détresse ou de la peine, la bonne volonté de servir de toutes les manières possibles la Cause de la Science Chrétienne, et le désir de vouer sa vie au Christ, à la Vérité,— tels sont les moyens d'exprimer la gratitude. C'est la reconnaissance du bien divin qui donne à la gratitude la puissance qu'elle a. Jésus a donné à Dieu toute gloire pour le bien qu'il n'a jamais manqué de reconnaître. La gratitude est une qualité divine. La réalisation de la création parfaite de Dieu nous mène dans Ses parvis avec des louanges et des actions de grâces.
