A la page 180 de Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy, la Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit: “Dans la Science il faut comprendre la loi résurrective de la Vie. Ceci est la semence en elle-même qui porte le fruit de son espèce, dont il est question dans la Genèse.” Pour ceux qui sont fatigués de la terre,— fatigués de toutes les inharmonies: péchés et maladies, craintes et limitations, qui constituent une si grande partie de l'existence mortelle,— cette donnée qui pousse à la réflexion, lorsqu'elle est comprise, renferme la promesse de tout bien.
Le Scientiste Chrétien qui reconnaît que Dieu a choisi Mrs. Eddy pour révéler la vérité à cette époque, sait non seulement que ses paroles sont toujours démontrables, mais que selon le dessein de Dieu chacun en donnera la preuve. Le Scientiste accepte par conséquent le fait qu'il y a une “loi résurrective de la Vie” qu'il doit apprendre à connaître et à démontrer. Il reconnaît que cette loi, si clairement révélée par la Science Chrétienne, est la semence qui rapporte inévitablement le fruit dont la nature même est la Vie; et puisque la Vie est Entendement divin, il se rend également compte qu'il doit demeurer dans les pensées de cet Entendement s'il veut prouver que la loi résurrective qu'elles expriment gouverne toutes ses affaires et toutes ses expériences.
Quelle vision éclairée par l'Ame, de savoir que les pensées de la Vérité sont toujours présentes, de telle sorte que nous pouvons nous y attacher, et qu'elles renferment la semence qui doit rapporter les fruits d'un bien inouï! Nous n'avons pas la responsabilité de la semence; nous n'avons pas la responsabilité du fruit,— ils sont tous deux à jamais en sécurité dans l'affectueuse sollicitude omnipotente de Dieu; mais nous avons la responsabilité d'obéir à l'Entendement divin, et de sans cesse faire agir cette loi de la Vie dans notre mode de penser. Toutes les fois que nous affirmons une vérité, la loi résurrective de Dieu opère. Elle est à l'œuvre; aussi la parole de vérité que nous déclarons a-t-elle le pouvoir de porter elle-même ses bons résultats. Jésus dit: “Les paroles que je vous ai dites sont esprit et vie.” Bien que Jésus ne prétendît jamais qu'aucunes paroles de vérité ne lui appartinssent indépendamment de Dieu, il savait cependant que parce qu'elles venaient de Dieu leurs fruits étaient inévitablement parfaits. Il savait que la parole de Vérité ne saurait être séparée un instant de la semence qu'elle renferme et qui, de toute nécessité, produit le fruit selon son espèce divine.
Or, parfois, en faisant des efforts à titre de Scientistes Chrétiens pour marcher sur les traces de Jésus,— pour nous attacher fermement à la vérité,— il nous semblera peut-être que nous n'avons eu comme résultat que la déception et l'échec. Supposons qu'après nous être appliqués à penser et à agir comme il convient, nous ne recevions en retour guère plus qu'un jugement erroné et des malentendus de la part d'autrui! Devons-nous croire un seul instant que la loi de la Vie à échoué? Devons-nous admettre que la vérité que nous avons déclarée a été séparée de sa semence avec ses bons fruits? Certainement non! La seule chose que nous ayons à faire en pareilles circonstances c'est de nous détourner de la contemplation du sentiment personnel que nous avons été blessés ou offensés,— de notre crainte du mensonge et de notre croyance à ce mensonge, qui dirait volontiers qu'il y a un pouvoir capable d'arrêter l'opération juste de la loi de Dieu; et puis, nous attachant fermement au bien, nous trouverons assurément que le bien est ressuscité dans notre pensée et notre expérience.
Les efforts hypothétiques de l'erreur sont toujours d'arrêter l'activité qui est l'expression de la Vie divine et de sa sainte loi bienfaisante. L'erreur voudrait toujours soutenir qu'il n'est guère ou point du tout utile de persister à vouloir prouver le pouvoir et la présence de la loi de Dieu. Il y a, au fond de tout découragement et de toute déception, la croyance au mal qui maintient que la parole de Vérité dont nous cherchons à prouver la véracité est impuissante à produire le bien. Dans la mesure où nous nous réveillerons et où nous verrons que l'effort hypothétique de l'erreur est toujours d'empêcher “la loi résurrective de la Vie” d'agir, dans la mesure où nous verrons que le mal prétend toujours intervenir dans la vraie activité mentale et nous en séparer, et que, soi-disant, le mot d'ordre le plus puissant que le mal adresse à tout bien est “Arrête!” nous ne cèderons pas aussi promptement aux arguments de désappointement et de découragement.
Qu'il est mesquin, qu'il est misérable, ce mot “arrête” lorsqu'il est prononcé avec le dessein d'entraver le bien! Nous n'avons donc qu'à comprendre la puissance et la majesté infinies d'un seul mot de la Vérité pure et sainte, qui est éternellement soutenue par la loi invincible de l'Entendement divin, pour voir qu'il n'y a pas la moindre satisfaction à écouter ou à admettre les mauvaises croyances d'arrêt ou d'inaction. Au contraire, à mesure que nous retournerons promptement à la loi active de l'Entendement divin, nous saurons que nous n'avons qu'à continuer à nous servir des pensées de la Vérité pour trouver que la loi toute-puissante de Dieu prend de plus en plus pied dans notre mode de penser et de vivre, et s'achemine vers son inévitable riche récolte du bien tout parfait, tout glorieux.
