Les lecteurs du livre des Actes des Apôtres se sont familiarisés avec le Passage par lequel commence le troisième chapitre, qui relate la rencontre de saint Pierre et de saint Jean avec celui qui, pendant si longtemps, était apparemment resté couché dans un état d'immobilité à la porte du temple,—“la porte ... appelée la Belle Porte.” On se rappellera que ce dernier avait eu la coutume de s'y faire porter chaque jour pour demander l'aumône à ceux qui entraient dans le temple et en sortaient, jusqu'au jour où Pierre, “l'ayant saisi par la main droite, ... le fit lever," de sorte qu'il entra dans le temple avec Pierre et Jean, “sautant et louant Dieu.”
Pendant des années, cet homme avait été couché chaque jour à la porte d'entrée, ayant probablement devant les yeux ce qu'il était convenable et opportun qu'il occupât, possédât et aimât. Quelque sentiment pernicieux le retenait captif précisément là où il lui fallait se contenter du va et vient d'autrui, qu'il considérait naturellement comme plus heureux que lui, et de mendier et d'accepter de leur part une partie de ce qu'ils avaient amassé. Cette situation devait être fort pénible pour lui; et nous n'aurons aucune peine à croire que, ayant eu à y faire face pendant toutes ces années, il avait acquis la conviction que c'était vraiment son sort pour le reste de sa vie, et qu'il ne pouvait pas s'attendre à autre chose ni à mieux.
Mais le jour vint où il fut prouvé que toutes ces choses étaient trompeuses, et elles furent détruites en un moment; car les regards de ceux qui possédaient une compréhension du Christ, la Vérité, s'arrêtèrent sur l'affligé, et cette compréhension suffit à démasquer les prétentions du mal et à en prouver le néant. Les disciples ne satisfirent pas ses désirs et ne lui donnèrent pas l'aumône qu'il demandait; par contre, grâce à leur connaissance de la vérité, il fut élevé et affranchi de son long esclavage, de sorte qu'il put franchir la Belle Porte avec les autres, afin d'avoir part à ces choses qu'il était convenable et opportun qu'il eût pour s'en servir et en jouir! C'était là un merveilleux instant; et nous ne manquons pas d'observer que, lorsqu'il profita de cet avantage, il loua Dieu de sa délivrance!
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