Il n'est pas rare que la tentation vienne au Scientiste Chrétien de croire à l'erreur qu'il se trouve impuissant devant le mal. Il poursuivra peut-être son chemin, se réjouissant d'être exempt des attaques du mal, et se sentant si fermement établi dans sa compréhension de la totalité du bien qu'il croit que rien ne saurait l'émouvoir, que rien ne pourrait renverser l'inébranlable stabilité de son équilibre spirituel, quand tout à coup la croyance au mal, sous quelque forme, traverse son sentier; et s'il ne se tient pas sur ses gardes, elle dirigera peut-être son attaque contre lui et lui fera croire qu'il n'est pas capable de penser juste, que le mal est devenu trop fort pour lui, et ira peut-être même jusqu'à lui faire croire qu'il ne peut plus continuer à affirmer la totalité du bien.
Pareille tentation se présente parfois à chacun de nous. La vision spirituelle de la perfection de Dieu et de l'homme s'obscurcit et semble être remplacée par un sentiment confus de l'existence, tout à fait discordant, et abondant peut-être en images de pensées erronées, craintives et déraisonnables. Lorsque ceci aura lieu, le découragement, voire même le désespoir, envahiront peut-être les profondeurs de la pensée. Il faut que l'étudiant soit vigilant; qu'il se mette toujours sur ses gardes pour empêcher l'entrée illégitime de toute croyance au mal, lui interdisant de franchir le seuil de sa conscience; car, à moins qu'il n'agisse de la sorte, l'effort qu'il devra faire pour expulser l'indigne perturbateur de sa paix, ne sera pas de peu d'importance.
Si nous avons ouvert la porte à l'erreur et qu'elle semble faire partie de notre conscience, que faudrait-il faire? Devrions-nous nous arrêter à méditer tristement comme si nous étions dans les ténèbres les plus profondes? Devrions-nous penser qu'ayant follement manqué de vigilance il nous faut demeurer dans un état de condamnation, estimant que nous devons endurer une certaine mesure de souffrance en raison de notre faute? L'erreur ne désire rien de mieux que de voir le désespoir et la propre-condamnation paralyser leur victime en la tenant entre leurs griffes. Cependant, demeurer sous l'influence d'une croyance quelconque au mal n'est pas scientifique; aucune loi de Dieu n'encourage cela, et personne n'a besoin de se soumettre à pareil asservissement. Pourquoi? Parce que l'homme — le véritable moi spirituel de chacun de nous — est sous la direction de la loi de Dieu; et sous ce gouvernement, nous pouvons bien penser et bien agir.
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