Àu treizième chapitre de la Genèse nous lisons: “L'Éternel dit à Abram ...: Lève les yeux, et, du point où tu es placé, regarde vers le nord, vers le midi, vers l'orient et vers l'occident: tout le pays que tu aperçois, je te le donnerai, à toi et à tes descendants, pour toujours.”
Lorsque le Seigneur apparut à Abram et lui fit la promesse que tout le pays qu'il voyait serait à lui, Abram, ayant hâte de se rétablir après sa séparation de Lot, fut assez sage pour obéir au commandement qui était la condition de la promesse. Le Seigneur dit: “Lève les yeux, et, ... regarde.” Ayant l'habitude d'obéir, Abram comprit que la grandeur du don du Seigneur dépendait encore une fois de sa soumission implicite à ce commandement. Il se rendit compte que l'étendue de pays qui, pour toujours, devait lui appartenir ainsi qu'à ses descendants, dépendait de son obéissance à l'ordre qui lui avait été donné de lever les yeux et de regarder; car le Seigneur dit: “Tout le pays que tu aperçois, je te le donnerai.” La répugnance à obéir aurait réduit ses possessions; mais l'obéissance à l'ordre de lever les yeux et de regarder, du point où il était placé, dans toutes les directions, élargit incommensurablement sa vision, et augmenta par conséquent l'étendue du pays dont il était nouvellement devenu possesseur. En regardant de tous côtés avec empressement, son petit domaine devint un héritage d'hectares sans nombre. Il n'avait qu'à lever les yeux,— qu'à détourner les regards de l'endroit où il se trouvait.
Que de fois nous limitons nos possessions en baissant les yeux avec ténacité et entêtement! Combien nous craignons que, si nous levons les yeux et les portons au loin, le terrain même sur lequel nous sommes placés et qui constitue tout ce que nous semblons posséder, cela même, cette petite possession limitée, ne disparaisse à nos yeux! Que de fois nous considérons avec anxiété nos faibles moyens de subsistance et tenons nos regards fixés dessus, au lieu de lever les yeux et de contempler l'univers merveilleux sur lequel Dieu a donné la domination à l'homme! Le sens matériel limité de possession devient pour nous, non seulement une chose inutile, mais un fardeau dont le souci nous cause de la crainte et de l'anxiété.
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