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Le Travail de l’École du Dimanche Envisagé à Travers la Lentille de l’Amour

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 1923


Inondée par la lumière du ciel, l’École du Dimanche de la Science Chrétienne est un des lieux les plus charmants et les plus joyeux de la terre. Dieu y est connu et tendrement aimé en tant que Père, Mère, le Tout-en-tout. Dans ce lieu que Dieu illumine, nos enfants se préparent à devenir des hommes et des femmes d’intention la plus pure, voire des serviteurs de l’humanité, des travailleurs contribuant aux progrès du monde.

Seule l’inspiration divine peut mettre une personne en état de remplir la tâche noble et sacrée de maître ou de maîtresse à l’école du dimanche. Celui-là seul est vraiment prêt à être appelé à ce service qui, se laissant luimême enseigner comme un enfant, se trouve revêtu d’humilité et de joie, prêtant toujours l’oreille à la voix de Dieu afin qu’elle le guide dans chacune de ses paroles et chacune de ses actions; qui, dans l’attitude spirituelle du grand Maître, dit en son cœur: “Le Père, ... m’a prescrit ce que je dois dire, et comment je dois parler.” Pour celui-là, chaque dimanche est une expérience nouvelle et sacrée, et il se met à son travail comme s’il le faisait pour la première fois. Attendu que de nouvelles vues se révèlent sans cesse à son sens de recueillement, le vrai maître ne tombe jamais dans la routine ni dans la stagnation. Il voit avec joie que la création de Dieu est gouvernée par l’Amour, protégée par l’Amour et enseignée par l’Amour. Cette vision le met à même de s’asseoir avec ses élèves dans le royaume des cieux et de se laisser instruire avec eux par l’Entendement omniscient et toujours présent. N’ayant recours à aucun procédé rigidement établi, il attend l’avènement du Christ et de ses idées infiniment variées. Le resplendissement de la Vérité, qui illumine peut-être son visage, prouve que “quiconque aura donné à boire seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits, parce qu’il est mon disciple, en vérité, je vous le dis, il ne perdra point sa récompense.”

Attendu qu’on apprend aux enfants la leçon vitale de la guérison Chrétienne, on devrait élever leurs pensées à la connaissance de Dieu et du pouvoir guérisseur de la Vérité toujours présente. Aucun n’est trop jeune pour apprendre cette leçon sacrée. Une petite fille de trois ans, ayant assisté à l’École du Dimanche de la Science Chrétienne pendant quelques semaines, dit à sa mère malade, qu’elle allait lui aider. En peu de temps la mère sentit le pouvoir guérisseur de la présence du Christ et demanda à l’enfant ce qu’elle avait pensé. Avec une originalité enfantine, la petite fille répondit: “J’ai dit à Dieu: ‘Dieu, maman ne peut pas être malade; n’est-ce pas?’ Dieu m’a répondu: ‘Non.’ Et alors j’ai dit: ‘Je te remercie, Dieu.’” Tandis que nous pensons à ce petit cœur aimant qui remercie Dieu, nous comprenons mieux que “le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent.”

Mrs. Eddy a écrit à la page 200 de “The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany”: “Ce qui nous attache à la vie Chrétienne, c’est le bouclier septuple de l’honnêteté, la pureté et l’amour dégagé du moi.” Attendu que l’honnêteté, la pureté et l’amour dégagé du moi sont les qualités qui attacheront nos enfants à la vie Chrétienne, ne devrions-nous pas pieusement nous efforcer de garder devant eux, depuis la première leçon jusqu’à la dernière, la force de l’honnêteté, le charme de la pureté, et la joie de l’amour dégagé du moi exprimé par un désir continuel de se rendre utile à autrui? Servir leur prochain deviendra alors le but de leur existence. Combien il faut de vigilance et de tendresse constantes pour ne jamais décourager l’enfant quand il parle spontanément en classe de ses petits problèmes ou de ses joies enfantines! Il ne saurait rien y apporter que le travailleur vigilant ne puisse traduire en une leçon spirituelle et qui ne le conduise, lui et les autres, vers la maison du Père par des pâturages verdoyants de tendresse et de joie.

Peut-on se représenter un spectacle plus charmant que celui de voir un élève amenant à l’école du dimanche un ami qu’il a intéressé à la Science Chrétienne? C’est un porte-flambeau, montrant le chemin aux autres. Quelle chose merveilleuse doit se passer dans le cœur de cet ami, même s’il ne peut y venir qu’un dimanche! Il entend énoncer par les enfants de son âge la vérité concernant Dieu et l’homme; et la semence immortelle est semée, afin qu’elle germe un jour ou l’autre et bénisse le monde. Une petite fille, qui assista un jour à l’École du Dimanche de la Science Chrétienne avec une amie, apprit si effectivement à connaître le Dieu toujours présent, que, dans l’après-midi, elle fut à même de prouver la possibilité d’appliquer Son pouvoir durant un accident. Son père et sa mère furent si bien convaincus par la preuve qu’elle donna de la praticabilité de la Science Chrétienne, qu’ils se mirent avec leur enfant à étudier le livre de texte de la Science Chrétienne, “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” par Mary Baker Eddy.

Lorsque notre Leader vit ce qui préparerait le mieux les enfants au grand service qu’ils étaient appelés à rendre leur vie durant, elle confia aux maîtres et aux maîtresses de l’école du dimanche la tâche sacrée de leur enseigner: l’Oraison Dominicale et son interprétation spirituelle, telles qu’elles sont données aux pages 16 et 17 de Science et Santé; la partie du Sermon sur la Montagne nommée les Béatitudes; puis, les Dix Commandements. Quelle joie d’enseigner aux enfants la signification de cette prière qui apporte le baume de l’Amour divin, voire le contact du Christ guérisseur! Combien la signification des Béatitudes augmente et s’ensoleille, à mesure que nous considérons la raison spirituelle qui doit avoir poussé notre Leader à leur donner une place dans l’école du dimanche! On pourrait dire avec raison que le Sermon sur la Montagne est le chemin à la Montagne; car, ni enfant, ni homme, ni femme ne peut gravir la colline de l’inspiration, si ce n’est en suivant son céleste sentier.

Quelle armure les Béatitudes constituent! Que le garçon ou la fille, revêtu de cette cotte de mailles spirituelle est bien équipé pour maîtriser la matérialité du monde; car les mauvaises suggestions ne peuvent pénétrer les pensées de celui qui manifeste à toute heure la réceptivité au bien; qui exprime toujours la beauté de la douceur; qui a faim et soif des idées justes de Dieu pour en être guidé; dont le cœur est rempli de tendre miséricorde envers tout le monde; dont les pensées sont blanches de pureté; qui va partout en doux messager de paix! Combien l’enfant qui, s’étant ainsi éveillé jusqu’à vivre et aimer l’idée-Christ, se sent heureux et en sécurité, alors même qu’il est persécuté pour son idéal! Combien il est disposé à servir Dieu pour le plus grand bien de l’humanité! Les Dix Commandements sont également une influence vivante pour l’éducation et la protection de la jeunesse. Aujourd’hui et en tous lieux, les éducateurs entrevoient ce que notre Leader comprit il y a si longtemps,— leur très haute importance. Étant donné que ce sont des pierres du fondement spirituel sur lequel l’enfant doit bâtir, le devoir des maîtres est d’en rechercher la plus haute signification et application.

Il arrive un moment où le maître de l’école du dimanche s’éveille et se rend compte que bien qu’il parle (ou enseigne) “les langues des hommes et des anges” et n’a pas l’amour, il n’est “qu’un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit.” Dans mes premières expériences j’éprouvai un réveil semblable à celui-ci, alors que j’enseignais les Commandements à une classe de garçons de douze ans, pleins de vivacité. Pendant deux ou trois dimanches, nous semblions ne faire que peu de progrès. Les garçons disaient qu’ils étaient las des commandements; et ils étaient inattentifs et d’humeur folâtre. Un dimanche, je revins à la maison bien déterminée de trouver la cause de ce manque d’intérêt. L’Entendement divin me la révéla. Je vis que, depuis quelque temps, je n’avais reçu aucune inspiration nouvelle des Commandements. Par conséquent, comment pouvais-je m’attendre à ce que les élèves mangent le pain rassis de la pensée stationnaire? J’entrepris une étude approfondie des Commandements, priant pour recevoir un renouvellement de compréhension. Cet ardent désir amena sa réponse. Je vis que je ne les avais jamais envisagés à travers la lentille de l’Amour divin. Combien ils me parurent nouveaux lorsque je les considérais à travers cette transparence pure; ils resplendissaient comme à la lumière du soleil! Il était facile de voir en raison de cette illumination, comment il se fait que l’Amour est “l’accomplissement de la loi.”

Je pouvais à grand’peine attendre jusqu’au dimanche suivant; et lorsqu’il arriva, les garçons désirèrent ardemment entendre parler de ma joie nouvelle. Nous découvrîmes ensemble la place de l’Amour dans les Commandements. “Tu n’auras point d’autres dieux devant ma face.” Qu’il nous semblait doux, ce commandement, alors que nous contemplions Sa “face” comme étant celle du Père-Mère Dieu, tendre et tout-aimant! Comme nous étions heureux d’obéir; car qui pourrait sentir la chaleur douce de ce Père-Mère Amour et voudrait, ne fût-ce que pour un moment, s’en détourner et se prosterner de nouveau devant les croyances froides et rigides relatives aux dieux de ce monde? Quel est celui qui ne s’efforcerait pas de sanctifier joyeusement le jour du repos ainsi que chaque jour de la semaine, par des pensées pures et des actions désintéressées, lorsqu’il voit que chaque jour est le jour de l’Amour, qu’il faut le passer dans la reconnaissance et la louange? Qu’il nous tardait d’honorer davantage ce Père-Mère Amour en Le reconnaissant comme le Tout-en-tout, et d’obéir aussi avec joie à nos père et mère humains, exprimant ainsi l’universalité et la tendresse de l’Amour. Ayant le cœur plein d’amour, nous ne pourrions pas tuer,— pas même la paix d’un autre,— ni dérober (détourner) aucun bien, pas même l’attention d’un autre, ni désirer adultérer la vérité, même par un mot exagéré. Une détermination nouvelle nous vint à tous de ne point dire de faux témoignages contre notre prochain, et de ne le voir ou de n’en parler qu’en sa qualité d’enfant de l’Amour,— bien portant, libre, harmonieux, toujours semblable à l’Amour en toutes choses. Animés de ce sens profond d’union étroite avec notre frère, nous ne pourrions rien convoiter qui lui appartienne; au contraire, nous nous réjouririons de son bonheur et nous aurions recours à l’infinitude de l’Amour pour en recevoir ce que nous méritons.

De cette manière nous vîmes que l’affection pour l’Amour divine rend l’obéissance à chaque commandement agréable. A partir de ce jour, l’attention de la classe ne fit plus défaut; car chaque dimanche, dans les premières leçons, nous fîmes de nouvelles découvertes spirituelles et nous trouvâmes de nouvelles façons de les appliquer aux diverses circonstances de la vie: en classe, à la maison, voire même durant les heures de récréation. Combien l’amour pour l’école du dimanche augmente à mesure que les élèves apprennent à introduire dans leurs activités journalières ce qu’ils retiennent de leurs leçons! Bientôt les maîtres se rendent compte qu’ils ne doivent pas trop insister pour que les élèves soient immédiatement à même de réciter mot à mot les premières leçons. Il convient plutôt qu’ils prennent grand soin de leur en faire saisir parfaitement l’esprit; alors, les élèves se souviendront facilement et sûrement de la lettre, car ce qu’ils aiment en réalité, et ce dont ils se servent, devient fonction de leur penser. Le maître apprend également qu’il n’y a pas de classe difficile à enseigner; car s’il y vient avec joie et prière pour boire avec ses élèves à la source des eaux vives, il trouvera toujours que sa classe désire ardemment se joindre à lui.

Notre Leader n’a jamais été plus divinement guidée que lorsqu’elle nous appela, par le Manuel (Art. XX, Sect. 3), à enseigner les Leçons du Livret Trimestriel par “questions et réponses.” Ces questions et réponses, faites par les maîtres et les élèves, éveillent chacun d’eux à reconnaître les pensées de Dieu et la manière de les refléter dans leur originalité et leur spontanéité spirituelles. Quelles richesses acquiert l’élève, quand le maître lui apprend à avoir recours à Dieu pour en être gouverné dans tout ce qu’il fait! Jugez de quelle conséquence pour le monde entier fut le fait que la mère de Mary Baker Eddy lui enseigna, quand elle était encore toute petite, à s’attendre à ce que Dieu lui parle! Cette attention spirituelle exerça une telle influence sur sa pensée, qu’à la fin, elle entendit distinctement la voix de la Vérité. Combien il importe que nos élèves connaissent la vie et les œuvres de celle qui, conservant les qualités d’un enfant et continuant à écouter, devint la révélatrice de la Science Chrétienne, et quels sont les résultats de sa révélation pour le monde!

Grâce à l’amour que nul n’a vécu aussi largement que le fit Jésus, notre Leader vit et a donné à comprendre, par le Manuel, qu’on doit enseigner les Écritures aux enfants et considérer celles-ci comme partie de leur éducation spirituelle. Avec quelle humilité et quelle ferveur il faut prier pour l’avènement des idées spirituelles, si l’on veut donner aux enfants un sens spirituel vivant et vivifiant des personnages de la Bible! Il faut qu’ils apprennent à connaître Abraham, sa fidélité et sa foi, et qu’ils désirent ardemment lui ressembler sous ces rapports, afin qu’eux aussi puissent entendre comme lui la voix de Dieu disant: “Marche devant ma face, et sois intègre.” Il faut qu’ils fassent la connaissance de Moïse, afin qu’ils puissent s’efforcer d’égaler sa patience et son courage moral. Il faut qu’on leur enseigne à être comme Joseph en sa pureté, bénissant et pardonnant; comme Daniel en fermeté et en obéissance; et par-dessus tout, à être gouverné par le Christ guérisseur, comme le fut Jésus. Quel héritage l’école du dimanche confère ainsi à ses élèves, en leur ouvrant la Bible, ce merveilleux écrin, au moyen de la clef que Dieu nous a donnée,— le livre de texte de la Science Chrétienne!

Puissions-nous, nous qui sommes appelés à servir dans l’école du dimanche, avoir devant nous les paroles de Jésus: “Prenez garde de ne mépriser aucun de ces petits; car je vous dis que leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est dans les cieux.” Prenons garde de ne pas oublier qui sont ces enfants en réalité,— savoir les reflets spirituels, purs et illimités du Père. Apercevant ainsi leurs personnalités réelles à travers la lentille de la Vérité et de l’Amour divins, nous verrons toujours leurs anges contemplant la face du Père; et avec dévouement et une joie qui ne connaît point le découragement, nous aiderons aux enfants des hommes à se dépouiller de tout ce qui est dissemblable à la ressemblance de Dieu, l’Esprit, et à saisir d’une étreinte éternelle la loi immuable de Dieu révélée par la Science Chrétienne.

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