Il y a quelques années je fus atteint à trois reprises différentes de la maladie qui sévissait alors et que l'on appelle “influenza espagnole.” Au bout de la troisième crise, je souffrais d'une très grande faiblesse physique ainsi que d'un affaissement moral complet. Quoique j'eusse étudié la Science Chrétienne pendant bien des années, et que des praticiens consciencieux et patients se donnassent beaucoup de peine, il n'y eut aucun progrès visible; mon état semblait empirer au lieu de s'améliorer. J'étais incapable de vaquer à mes affaires comme je l'aurais dû, les journées étaient chargées de crainte et de découragement, les nuits de terreur et d'insomnie. La fausse honte que causait mon incapacité de vaincre ce mal présenta des images exagérées de défauts humains, une nonchalance mentale et de la négligence relativement à l'étude journalière et à l'application de la vérité telle qu'on la trouve dans le livre de texte, “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” et dans les autres ouvrages de notre vénérée Leader, Mary Baker Eddy. Je prenais toutes sortes de prétextes pour ne pas faire de lecture — j'allai jusqu'à nier la vérité. Je craignais d'aller à l'église; j'évitais les meilleurs amis que l'on puisse avoir. Ayant la crainte de ne pas me rétablir je me laissai aller à attendre chaque jour la mort. J'étais dans un état pitoyable et j'y entraînais d'autres.
Pendant que j'étais dans cet état, un de nos affectueux parents quitta ce monde et nos affaires subirent des revers. Presque toute ma parenté et celle de ma chère femme, me conseilla, ou plutôt exigea, que je fusse mis dans une maison de santé ou quelque institution publique. Ils semblaient convaincus qu'il n'y avait guère de chance de guérison. Ma chère et courageuse femme resta ferme et fit tout pour m'encourager. A travers tous les ténèbres je savais qu'il n'y avait d'autre remède que la vérité telle qu'on la trouve dans la Science Chrétienne. Ma femme ne voulait pas entendre parler des systèmes imaginés par les hommes que l'on nous proposait souvent d'essayer. Pendant plus de deux ans, j'étais presque toujours aux soins d'affectueux praticiens.
Finalement, l'espoir recommença à poindre. Je me remis à la lecture et devins plus obéissant. Un progrès, léger mais sûr, se fit sentir; et puis vint comme bienfait une guérison parfaite et complète, l'aurore de jours couronnés par l'amour. Les changements se firent remarquablement vite, et en dix courtes semaines je regagnai plus que je n'avais perdu pendant des mois et des années.
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