Il y a plusieurs années, un législateur faisait à un jeune étudiant en politique la remarque suivante: “Si vous voulez comprendre à fond les délibérations de la Chambre des députés, n'allez pas chercher vos renseignements dans les éditoriaux des journaux quotidiens, mais dans les comptes rendus et dans les débats eux- mêmes.” Il serait injuste de dire que les rapports que donne la presse au sujet des affaires législatives sont intentionnellement exagérés. Cependant, il est très difficile à qui que ce soit de faire le récit d'un débat sans permettre à ses idées préconçues d'influer sur son rapport. Le désir, nous le savons, fait naître la pensée. Le talent d'écrire un rapport qui donne l'impression la plus fidèle de ce qui a réellement eu lieu et de ce que les orateurs ont dit, est le caractère distinctif d'un bon reporter. Pour mériter cette distinction il faut d'abord avoir appris à séparer l'essentiel du non-essentiel, et ensuite se garder de toutes influences extérieures et de toutes préventions: il faut agir sans préjugés.
Il est bien facile à la plupart d'entre nous de nous rappeler certaines circonstances où nous nous sommes formé une opinion défavorable au sujet de quelqu'un par suite de la remarque fortuite d'un ami ou de quelque chose que nous avons lu le concernant! Les idées que nous nous faisons des hommes d'État chargés de la responsabilité du gouvernement proviennent presque toujours de ce que nous avons lu ou entendu dire à leur sujet; et nous ne prenons pas toujours le temps de considérer si les choses qu'on rapporte sur eux sont vraies. En qualité de Scientistes Chrétiens, notre penser devrait toujours être constructif, et, quelles que soient les circonstances, il ne devrait jamais être condamnatoire quand il s'agit de personnes. Par conséquent, il est nécessaire de déterminer la vérité, et de peser et d'examiner les exposés et les histoires avant de les accréditer. Les nouvelles idées ne sont pas toujours facilement ni promptement assimilées; et l'expérience nous montre que, fréquemment, il faut du temps et de la patience pour qu'elles soient clairement comprises.
C'est un fait historique que pendant près de trois cents ans après l'ascension de notre Maître, les membres de l'église Chrétienne primitive comprenaient si clairement ses enseignements qu'ils guérissaient les malades; et, ainsi qu'on le rapporte, ils ressuscitaient même les morts. Puis vint une période apparemment longue durant laquelle le sens pratique de ce qu'avait enseigné Jésus fut perdu pour le genre humain, jusqu'à ce que Mary Baker Eddy en découvrit la Science, en février 1866. Après sa découverte, la difficulté que rencontra Mrs. Eddy fut de savoir comment elle pourrait faire comprendre aux autres la révélation qu'elle avait reçue. A la page 114 du livre de texte de la Science Chrétienne, “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” elle écrit: “Outre l'opposition habituelle à tout ce qui est nouveau, le plus grand obstacle à la réception de cette spiritualité, par laquelle vient l'intelligence de la Science de l'Entendement, est l'insuffisance des termes matériels à exprimer les propositions métaphysiques; d'où la difficulté d'exprimer les idées métaphysiques de manière à les rendre compréhensibles au lecteur, qui n'a pas personnellement démontré la Science Chrétienne, telle qu'elle est mise en lumière dans ma découverte.”
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