Dans “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” par Mary Baker Eddy...

Dans “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” par Mary Baker Eddy (p. 275), se trouve cet énoncé: “Nulle sagesse n'est sage hormis Sa sagesse; nulle vérité n'est vraie que la Vérité divine, nul amour n'est aimable que l'Amour divin, nulle vie n'est Vie que la divine; nul bien n'existe, sauf le bien que Dieu accorde.” Je constate que cela est absolument vrai, et que c'est une vérité que les enfants peuvent comprendre. Tout d'abord il ne me sembla pas facile de saisir le fait spirituel que Dieu est à la fois Père et Mère. Qu'Il fût Père, je l'acceptais volontiers, mais non qu'Il fût Mère. Cependant, un soir, je démontrai d'une manière satisfaisante qu'Il est à la fois Père et Mère.

Ma fillette, qui avait alors six ans, semblait être très prise d'une forte fièvre, et par moments elle avait le délire. Elle s'effrayait beaucoup des choses qu'elle croyait voir et se cramponnait à moi, si bien que je sentis que le sens de l'amour humain et de la crainte humaine excluait la pensée de la présence de Dieu, car je désirais ardemment la tenir dans mes bras et lui donner l'assurance que maman était là, présente. Finalement je lui dis: “Tu sais, maman t'aime?” Elle répondit: “Oh! oui, maman.” “Alors écoute, ma chère. Dieu est ton vrai Père-Mère, et Il t'aime. Repose donc et ferme les yeux; sois bien tranquille et sache seulement que les bras de l'Amour t'entourent et te tiennent tout contre Lui. Maman va rester avec toi jusqu'à ce que tu sois sûre que Dieu est avec toi, alors j'irai dans ma chambre et je te laisserai avec l'Amour; et l'Amour te guérira.” Elle ferma les yeux et resta bien tranquille. Au bout de quelques instants, un doux sourire passa sur son visage, et sans ouvrir les yeux, elle murmura: “Maintenant, tu peux t'en aller, maman; mon Père-Mère Dieu est ici.”

Je me rendis tranquillement à ma chambre, pleine de respect à la pensée du pouvoir que Dieu a de manifester Sa présence en tant qu'Amour-Mère. Un peu plus tard je retournai dans la chambre et trouvai l'enfant tout en transpiration, paisiblement endormie. Je regagnai doucement ma chambre, m'attendant bien à ne rester couchée qu'un petit moment et puis à retourner voir comment elle allait; mais aussitôt couchée je perdis tout souvenir, et le matin je fus réveillée par une petite main qui me caressait la joue. J'ouvris les yeux et je vis un visage rayonnant de santé et de bonheur penché sur le mien. “O maman,” dit-elle, “j'ai fait un si beau rêve. Dieu me parlait et Il me disait que si je n'avais que de bonnes pensées, Il me permettrait de conduire les gens des ténèbres à la lumière.” Jamais je ne l'avais vue si joyeuse en recevant un cadeau matériel qu'elle l'était à la pensée que Dieu lui avait parlé.