La prophylaxie en Christian Science

Dans les écoles de médecine, on entend souvent répéter: "Prévenir vaut mieux que guérir," et bien des remèdes préventifs sont inventés et utilisés contre certains germes de maladie. L'étudiant de la Christian Science, même s'il n'a obtenu qu'une lueur de cette religion spirituelle remarquable, sait qu'il n'a pas à craindre les germes. A la page 392 de "Science et Santé avec la Clef des Écritures," Mrs. Eddy écrit: "Gardez la porte de la pensée." C'est là une activité prophylactique qui, pratiquée, rendra au monde les plus grands services. En temps d'épidémie, un Christian Scientist n'emploiera pas de lui-même les préventifs inventés par la médecine matérielle contre la maladie. Il sait que la crainte est la cause de cette dernière. Si nous sommes de taille à la surmonter, nous serons alors maîtres de toutes les formes d'erreur qui se présentent. Mais comment parvenir à dominer la crainte? Étudiez à fond la lettre de la Christian Science et absorbez-en l'esprit (voir Science et Santé, p. 495). Si nous étudions et pratiquons attentivement cet enseignement, nous avons sous la main un préventif et un remède pour toutes les maladies.

Si nous sommes doués de ce qu'on appelle une bonne mémoire, en sorte qu'il nos est facile de retenir la lettre, prenons garde de devenir de simples paraphraseurs et de ramener notre religion à un processus purement intellectuel. "C'est l'esprit qui vivifie," et sans lui les paroles onctueuses ne sont rien. Tout effet préventif et guérisseur de la vérité contenue dans la Bible dépend avant tout d'une claire vision de ce qu'est le Principe et et d'une certaine intelligence de ce qu'est l'être véritable. Toutes les misères de l'humanité, ses maladies, ses afflictions, sa haine, sa jalousie, son injustice, ses débauches, ne font que témoigner de son ignorance de Dieu et de l'être réel. A mesure que nous saisirons la nature de Dieu comme Intelligence infinie, les limitations et les obstacles qui ont pu s'amasser et nous séparer de l'espérance seront pris pour ce qu'ils sont en vérité: néant. Notre libération réelle de ces erreurs, en d'autres termes la connaissance du Principe, signifie bonheur. Nous reconnaissons de la sorte qu'il est en notre pouvoir de prévenir l'erreur de toute espèce. Est-ce là chose présomptueuse? Non pas. Dieu est le Principe divin, infini, l'Amour, et l'homme à Sa ressemblance doit réfléchir Son amour. L'Amour divin peut-il être effrayé? Se vante-t-il d'être lui-même? L'Amour peut-il jamais être autre chose que l'Amour?

L'entendement mortel se limite par ses soi-disant lois, devant lesquelles il s'incline. La véritable compréhension du Principe affranchit l'homme et lui permet de prouver sa domination sur les croyances variées de l'esprit mortel, telles que la foi dans la médecine matérielle, les théories de l'hygiène, les notions de culture physique. Il apprend à se confier en Dieu qui est l'Amour, l'Intelligence infinie, et il se consacre à Lui avec humilité et confiance. En demeurant dans cet état de conscience, il devient aisé pour un homme de se protéger contre toute erreur. Les soucis de la vie quotidienne s'éloignent s'il obéit à l'avis de l'Écriture qui l'enjoint de les remettre à Dieu. Il cesse de jeter autour de lui des regards anxieux et de nourrir des appréhensions vis-à-vis de ceux qu'il nomme ses parents. L'insuccès dans les affaires ne le décourage pas lorsqu'il a corrigé l'erreur en lui-même, la prévenant ainsi métaphysiquement. Il sait qu'une situation en apparence décourageante est irréelle, que le témoignage de la vue physique s'évanouit devant la vérité libératrice enseignée par Jésus-Christ. C'est notre privilège et notre devoir de protéger notre pensée contre la fausse croyance qui voudrait, ne serait-ce que momentanément, nous séparer de Dieu. Nous devons lutter sans cesse et nous tourner du matériel au spirituel, en sorte que l'erreur vienne à la surface et que nous nous réjouissions des circonstances qui permettent de prouver qu'en présence de l'Amour infini le mal est néant. Nos fardeaux nous sont enlevés par le message prophylactique et guérisseur de notre Père-Mère Dieu.