Ces paroles du centième psaume: "C'est lui qui nous a faits; ce n'est pas nous," ce chant d'allégresse plein de confiance et de joie de ce que la miséricorde et la bonté de Dieu soient éternelles, Lui dont la "fidélité subsiste d'âge en âge," ces paroles, dis-je, viennent comme réprimande à ceux qui ont peine à se défaire du sens erroné prétendant sans cesse être "nous-mêmes." Cette question de Pilate: "Qu'est-ce que la Vérité?" se répète à travers tous les âges. La réponse la plus claire à cette question nous est donnée dans notre livre de texte: "Science et Santé avec la Clef des Écritures" (p. 472): "Toute réalité est en Dieu et Sa création, harmonieuse et éternelle. Ce qu'Il crée est bon, et Il fait tout ce qui est fait. Par conséquent la seule réalité du péché, de la maladie, ou de la mort est le fait terrible que les irréalités paraissent réelles à la croyance humaine erronée, jusqu'à ce que Dieu leur arrache le masque."
"Il fait tout ce qui est fait." Qu'est alors cet homme que nous tentons de faire nous-mêmes, cet être dont la personnalité absorbe la plupart d'entre nous depuis le berceau jusqu'à la tombe. Voici ce que la Science Chrétienne répond à ceci: Ce n'est qu'un être illusoire du sens matériel, qui, semblable au monstre dans "Frankenstein" (cette étrange histoire de l'homme fabriqué humainement), se dégage de son créateur et échappe entièrement à son contrôle, et qui, lorsqu'il a pris des proportions gigantesques, balaie sur son chemin ou foule aux pieds tout ce qui voudrait entraver son avancement. Quel aspect piteux offre cet homme matériel, esclave ignorant de ses propres fausses croyances, alors qu'il s'achemine avec lassitude vers une vieillesse assombrie! Quelle triste perspective il a devant lui à mesure que le temps passe! Combien de maux, de douleurs et de limitations s'accumulent avec les années. Ainsi pense la victime de ses propres fausses croyances; et puis il dit en soupirant tristement: "Il ne me faut pas oublier que je vieillis. Mon âge approche du terme de l'existence humaine; j'ai vraiment de la chance de ce que cela n'aille pas plus mal, et je ne puis même m'attendre à continuer d'aller aussi bien si je vis bien plus longtemps." De sorte que, en amoncelant sans cesse l'évidence délusoire des sens matériels et en en faisant constamment une réalité, il s'enfonce dans cette vieillesse que Shakespeare décrit si crûment comme étant "l'enfance et le simple oubli." Tel est l'homme que nous faisons "nous-mêmes."
Comparez cette image faite par l'entendement mortel erroné, à l'image de quiconque réalise dans une certaine mesure la belle vérité que c'est Dieu qui nous a faits, de celui qui s'applique journellement à réaliser de son mieux que l'homme en tant que ressemblance de Dieu n'est pas matériel, mais spirituel. Affirmant que la perfection est la seule réalité, il ne craint ni le péché ni la maladie, ni la mort, ni aucune forme de limitation, vu qu'il sait qu'aucune de ces choses n'est vraie; pour lui il n'y a qu'une réalité, c'est Dieu, le bien. Et ainsi il continue avec sérénité son chemin, ayant conscience de la domination que Dieu lui a donnée sur tout sens d'erreur, sur les craintes que pourrait lui suggérer l'entendement mortel au sujet de la réalité de la vieillesse et de la décomposition, il marche vers la réalisation de la vérité des enseignements inspirés de notre Guide à l'égard des possibilités réelles de l'homme.
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