Il y a plusieurs années j'assistai à une réunion du mercredi soir de la Science Chrétienne, et je lus quelques brochures que j'achetai à la Salle de Lecture, mais cet enseignement était toujours un mystère pour moi. Pendant l'automne de 1915 ma femme s'absenta pour faire une cure de repos dans l'espoir de trouver quelque soulagement des souffrances qu'elle endurait par suite d'ulcères persistants de l'estomac dont elle avait souffert pendant bien des années et qui, en dépit de toutes ses précautions, ne guérissaient pas, les douleurs s'affirmant au lieu de diminuer. Un jour elle retourna chez nous d'une façon très inattendue, et nous fit part de la bonne nouvelle qu'elle était guérie de sa maladie grâce à la Science Chrétienne. Nous fûmes incrédules, mais avec le temps, nous ne pûmes nier la preuve qu'elle était bien rétablie et que sa guérison était permanente.
Depuis ma jeunesse je m'intéressais à la religion, mais malgré mon étude des exégèses, étude que je poursuivais par moments avec une grande ardeur, je n' avais pas réussi à gagner cette satisfaction intérieure après laquelle soupire l'humanité. En conséquence de la guérison de ma femme je décidai d'étudier à fond la Science Chrétienne, et la transformation que cette étude a produite dans ma vie est bien décrite par les paroles suivantes: "Toutes choses sont devenues nouvelles." Lorsque je commençai de lire la littérature j'avais la cigarette à la bouche, mais ce fut une des dernières que je fumai, bien que j'eusse été un fumeur invétéré. De temps en temps je m'étais abstenu de fumer pendant un certain laps de temps pour ne pas devenir l'esclave de cette habitude, mais cette abstention m'avait toujours beaucoup coûté et j'avais toujours eu le désir de recommencer. Il est donc fort remarquable que l'habitude ait complètement disparu sans qu'il y ait eu un effort conscient de ma part, et remarquable que, depuis lors, je n'aie pas eu une seule fois le désir de fumer.
Avant de connaître la Science Chrétienne, j'étais absolument sous l'empire de la crainte. Souvent la pensée me venait que je mourrais jeune et je voyais l'avenir plein de détresses. Mon sommeil était brisé par des palpitations et des cauchemars, des calculs provenant des reins me faisaient constamment souffrir, et quelquefois la pensée de la mort prématurée ne m'était pas entièrement désagréable; mais lorsque j'appliquai les enseignements de la Science Chrétienne, les problèmes financiers furent résolus et les maladies disparurent. Il y a encore beaucoup de choses que je ne comprends pas mais je suis reconnaissant de ce qui m'a déjà été donné et la connaissance bienheureuse d'avoir trouvé la vérité me mettra à même de continuer à travailler pour réaliser le royaume de Dieu déjà venu.
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