Il y a quelques années mon attention fut attirée sur un épisode insolite lors de l'incendie d'un bateau appelé le "General Slocum." Ce bateau avait été réservé pour faire faire une excursion à plus de mille enfants de l'École du Dimanche avec leurs enseigneurs. Avant que le bateau ait démarré, un des enseigneurs eut un fort pressentiment d'une catastrophe imminente dont elle parla à un monsieur de ses amis, qui en fut tellement impressionné qu'il emmena sa famille et cette amie avant que le bateau ne parte. Ce qui me frappa dans cette occurrence, c'est 1º: que l'accident fut discerné en tant qu'état de la pensée humaine avant qu'il se manifestât physiquement, et 2º: qu'un laps de temps s'était écoulé entre le moment où eut lieu le trouble mental et le moment de sa manifestation physique. Lorsque nous nous conformons naturellement aux enseignements de la Science Chrétienne, nous devrions résoudre "les choses en pensées," ainsi que Mrs. Eddy nous l'enjoint à la page 269 de "Science et Santé avec la Clef des Écritures," et nous devrions éliminer la cause de l'agitation; alors il ne pourrait se produire d'effet physique inharmonieux.
Je fus forcé plus tard de prouver la vérité de ce fait. J'étais dans un des états avoisinant celui que j'habitais, et je m'en retournais chez moi, lorsque, à un embranchement de chemin-de-fer où je devais attendre mon train, je me sentis envahi par la crainte d'un accident. Je savais que la crainte de quelque chose que ce soit d'une part, et la conscience de la présence de Dieu de l'autre, ne peuvent pas plus demeurer ensemble que ne le peuvent le feu et la glace, donc je me mis de mon mieux à réaliser la toute-présence de Dieu et le pouvoir protecteur de la Vérité. Dans la mesure où je réalisai cela, la crainte d'un accident disparut. Lorsque, au bout d'une demi-heure, mon train arriva, je sentis que je pouvais en toute sécurité réserver ma place dans les wagons-lits, et je me réveillai le lendemain matin à ma destination bien qu'avec deux heures de retard. Alors j'appris la raison du délai, car le récit en remplissait la première colonne d'un journal.
Le journal racontait qu'à quatre heures du matin le mécanicien avait été poussé par un pouvoir qu'il reconnaissait comme n'étant pas de lui, un pouvoir auquel il ne pouvait résister, à arrêter son train et à examiner sa locomotive. Cet examen lui révéla un défaut qui l'obligea à faire remplacer cette locomotive par une autre; et cela avait pris environ deux heures, ce qui expliqua notre retard. Ici nous pouvons nous rappeler les paroles de Mrs. Eddy à la page 84 de Science et Santé: "Lorsque cette Science aura été approfondie et bien digérée, nous pourrons connaître la vérité avec plus d'exactitude que l'astronome ne peut connaître les étoiles ou calculer une éclipse." J'eus encore une fois la conviction que dans l'expérience humaine en général un laps de temps s'écoule entre la cause mentale et son effet physique.
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