Editoriaux
Dans le monde actuel nul n'obéit plus aisément à cette exhortation de saint Paul: “Soyez reconnaissants,” que celui qui a reçu quelques-uns des merveilleux bienfaits qui reviennent au bénéficiaire de la Science Chrétienne. S'il devait expliquer les raisons qui lui font éprouver sa gratitude, il resterait peut-être même momentanément silencieux devant l'important appel qu'on y fait ainsi.
Les lettres que saint Paul adressa aux divers groupes de Chréties qui se formèrent pendant les années qui suivirent immédiatement la merveilleuse carrière de Christ Jésus renfermaient bien des injonctions saines, beaucoup de conseils excellents. Au fait, il réussit si bien à élucider et à expliquer les enseignements du Maître que l'on a soutenu que le Christianisme n'eût guère pu exercer la grande influence qu'il a aujourd'hui, sans l'impulsion que lui a donnée cet Apôtre militant des Gentils.
La prophétie d'Ésaïe concernant l'époque où “une nation ne lèvera plus l'épée contre l'autre, et on ne s'exercera plus à faire la guerre,” a toujours donné grand espoir à l'humanité, et l'humanité commence à penser que cet espoir pourra se réaliser, même à croire qu'elle serait bien aise d'être débarrassée de la guerre. Peut-être aucune pensée ne préoccupe-t-elle davantage le monde aujourd'hui, d'une façon générale, que celle qu'il faut épargner aux nations tout conflit, présent ou futur.
Ceux qui commencent à étudier la Science Chrétienne, de même que certains qui en connaissent bien les enseignements depuis quelque temps, demandent quelquefois: Où dois-je commencer? ou: Par quoi devrais-je commencer en donnant le traitement de la Science Chrétienne? A la page 411 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” Mrs. Eddy dit: “Dans votre traitement, commencez toujours par calmer la crainte de vos patients;” et ceci s'accorde avec ce qu'elle écrit à la page 275 du même livre: “Le point de départ de la Science divine est que Dieu, Esprit, est Tout-en-tout, et qu'il n'y a pas d'autre puissance, ni d'autre Entendement,— que Dieu est Amour, et partant, Il est Principe divin.
Une des plus fortes tendances du prétendu entendement mortel, de l'esprit charnel, c'est d'aimer à recevoir de la sympathie — d'avoir un ardent désir de faire connaître ses joies et ses peines aux autres et de les leur faire partager. Ce désir d'avoir la sympathie devient parfois si grand que, s'il n'est pas satisfait, les mortels semblent s'affaisser, périr même.
Le monde se réveille pour reconnaître la puissance de l'Entendement. Lentement, peut-être, mais sûrement, il discerne le pouvoir de l'Esprit, et dans la mesure de sa perception, il surmonte la croyance à la force matérielle.
“Grace à la plénitude de sa pure affection, il définit l'Amour. ” C'est ainsi qu'à la page 54 de “Science et Santé avec la Clef des Écritures,” notre Leader désigne une des étapes humaines les plus importantes que fit Jésus dans la démonstration de l'union de l'homme avec Dieu et avec Sa nature divine.
Les Scientistes Chrétiens se réjouissent de ce que les enseignements de la Bible que Mrs. Eddy a interprétée et expliquée donnent la solution de tout problème auquel l'humanité est appelée à faire face.
En écrivant ces paroles aux Corinthiens: “Quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, cela ne me sert de rien,” saint Paul présente un point de vue, non encore universellement accepté, concernant les services que peuvent se rendre les hommes. En examinant les sacrifices que l'on fait pour d'autres, ou la fidélité avec laquelle on remplit son devoir, il en est relativement peu qui reconnaissent que le motif d'un acte est le premier élément et le plus important à considérer.
L'entendement mortel, l'hypothétique contrefaçon de l'Entendement divin, suggère sans cesse, selon la croyance, que le mal est réel et capable de contrarier ou d'annuler les bonnes intentions et les efforts des hommes, les affligeant de tristesse et de maladies et rendant leurs vies inharmonieuses et malheureuses. Le mal semble troubler la vie de tant de gens à tel point qu'il semblerait parfois que le bien les ait entièrement quittés.