Editoriaux
En français comme dans d’autres langues, le mot « nerfs » a plusieurs sens. Outre son acception physiologique, il peut indiquer certains aspects de la pensée humaine, soit désirables soit déplaisants.
Un des plus beaux noms qui désignent Dieu, c’est l’Amour. Le Scientiste Chrétien marche vers ce but: comprendre et refléter la puissance, la beauté radieuse de l’Amour qui peut unir dans une même pensée tous les peuples répartis sur la surface de la terre — mettre fin aux conflits, révéler l’omniprésence et l’omnipotence de l’harmonie universelle.
Les mortels ont, semble-t-il, toujours été prêts à se critiquer l’un l’autre injustement. Le neuvième commandement: « Tu ne diras point de faux témoignage contre ton prochain, » montre qu’à l’époque de Moîse, et sans doute avant, cette disposition se faisait déjà remarquer.
Avez-vous permis que certains préjugés ou quelques vagues préventions vous empêchent de lire et d’étudier, en même temps que votre Bible, le grand ouvrage de Mary Baker Eddy, Sciene et Santé avec la Clef des Écritures? Si c’est le cas, vous vous refusez la lecture de pages admirables, mais surtout vous fermez la porte à la vérité vitale — la vérité concernant Dieu et l’homme, dont Jésus a promis qu’elle nous affranchirait. Quiconque scrute sans parti pris ces pages inspirées se convaincra de deux faits: premièrement, l’auteur du livre était une femme à la pensée spirituelle, craignant Dieu, aimant le Christ; ensuite, si son interprétation de la Bible est correcte, la Science Chrétienne est le Consolateur longtemps attendu, « l’Esprit de vérité, » qui doit affranchir et sauver la race humaine.
Souvent le mal tracasse les mortels en disant avec persistance que s’ils progressent raisonnablement sous divers rapports, il y a néanmoins quelque chose qui cloche. Peut-être est-ce un foyer sans harmonie, une parenté tatillonne, des froissements entre collègues, une dette pénible, un passé regrettable, un avenir incertain, l’affliction causée par le départ d’une personne bien chère, un faux appétit qu’on n’a pas encore vaincu, un caractère désagréable, une maladie tenace.
« Quant à Dieu, toutes choses sont possibles. » Cette déclaration de Jésus, faite à ses disciples, doit encore être prouvée par ceux qui le suivent aujourd’hui.
Au chapitre six, l’Évangile selon saint Jean rapporte certaines paroles du Christ Jésus qui peuvent paraître révolutionnaires; au fait, les oreilles endurcies par le matérialisme ne pouvaient comprendre ses enseignements spirituels, et comme le déclarent les Écritures, « dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n’allaient plus avec lui. » On peut bien s’imaginer les sentiments du Maître lorsqu’il fit aux Douze cette question touchante: « Ne voulez-vous pas, vous aussi, vous en aller? » Elle dut apporter à Jésus un grand réconfort et réveiller dans le cœur des disciples une consécration nouvelle la prompte réponse du vaillant Simon Pierre: « Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Dans un monde fatigué par la guerre, chargé d'impôts, troublé par des courants politiques contraires et parfois impurs, auquel beaucoup ne savent offrir que l'indifférence ou l'indignation, mais qui cherche en soi l'issue aux malheurs qu'il s'est attirés — dans un monde présentant cet aspect, à quoi faut-il avoir recours pour trouver des perspectives nouvelles, un remède aux maux apparents? A la page 269 de Miscellaneous Writings, Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de la Science Chrétienne, écrit: « Existe-t-il un homme qui puisse mieux définir la morale et mieux élucider le Principe de l'être que celui dont on disait: “Jamais homme n'a parlé comme cet homme” — celui dont les préceptes et l'exemple ont une fraîcheur perpétuelle par rapport aux événements humains? Voilà le chemin; en suivant « les préceptes et l'exemple » du Christ Jésus, le grand Modèle de la loi parfaite et de la Vie, nous obtiendrons sur toutes choses des vues dont la fraîcheur sera perpétuelle. Dans le domaine moral, la chrétienté a fait des progrès; mais comme elle s'est beaucoup écartée de la base purement spirituelle que Jésus adopta pour définir l'éthique et prouver le Principe de l'être, elle a généralement perdu le pouvoir d'accomplir les œuvres que le Chrétien par excellence demandait à ses disciples.
Pour chacun de nous, la notion de place est toujours présente. Elle répond en quelque sorte à cette question: « Où suis-je? » Mais trop souvent nous ne nous sentons pas heureux sous ce rapport.
Quels beaux tableaux évoque le mot de « paix » — l'harmonie, le bienêtre, le clame après l'orage! Qu'est-ce qui surpasserait en douceur ce souhait, cette bénédiction: « La paix soit avec vous »? Mais dans tous les temps, les prophètes et les sages nous ont mis en garde contre une prétendue paix qui ne reposerait pas sur le granit du Principe. Grâce à l'intuition spirituelle, Jérémie s'écriait: « Ils pansent négligemment la plaie de la fille de mon peuple.